Exposition « S’print hors piste » au TRACé, centre du Graphisme d’Échirolles

S’print au Centre du Graphisme
Exposition du 16 mai au 13 juillet 2025
Vernissage le 15 mai 2025 à 18h
Ouvert du mercredi au dimanche de 14h à 18h, entrée libre et gratuite

Dans le contexte particulier de cette année 2024 marquée par les Jeux Olympiques de Paris, Le Centre du Graphisme présente, du 16 mai au 13 juillet 2025, S’print, une exposition et une série d’événements explorant les relations entre graphisme et sport.

3, 2, 1… ne partez pas, il va (toujours) y avoir du sport !
Une exposition qui rassemblera divers objets graphiques: du maillot de foot à l’affiche, de l’écharpe de supporter au billet, de la raquette au ballon de basket réinterprété, montrant l’infiltration du graphisme au sein de l’ensemble des disciplines sportives.

Prenant prétexte de Paris 2024, les espaces du Centre du Graphisme s’envisagent comme le terrain d’une rencontre peu courante entre graphisme et sport. Choix d’une activité périscolaire ou d’un loisir, programmation d’une soirée TV ou vote d’un budget municipal: sport et culture s’opposent fréquemment. L’un et l’autre cherchent l’attention du public, déterminent des pratiques amateurs ou confirmées. Le sport s’adresse au graphisme pour s’aligner sur la grille de départ, défendre ses couleurs, distribuer ses décorations, promouvoir et organiser ses rencontres selon les règles. Ses équipementiers possèdent leurs designers et leurs bureaux de style dédiés, tandis que ses supports développent leurs propres esthétiques dans des continuations tantôt mass-médiatiques tantôt vernaculaires de l’héraldique, à même de se constituer en marqueurs culturels ou sociaux.

Le graphisme intéresse moins par les mouvements et les efforts qui conditionnent ses formes et résolvent ses concepts. Il possède pourtant ses épreuves nécessaires à attester la valeur d’un travail. Il n’a renoncé ni au spectacle, ni à la performance et sait manier l’image du sport pour évoquer l’effort, la confrontation ou la physique des corps.

À la recherche du beau geste, S’pr2int choisit le hors-piste. Par quelle posture passera la visite, quels étirements, impulsions, flexions, tensions et pulsations subiront le regard et la pensée pour que, de l’un à l’autre, s’opère une passe… décisive.

S’print est une exposition produite par la MABA, centre d’art contemporain de la Fondation des Artistes situé à Nogent-sur-Marne où elle a été présentée du 15 septembre au 15 décembre 2024 avant d’être accueillie à l’École Supérieure d’Art et Design Le Havre-Rouen (ésadhar) du 16 janvier au 14 mars 2024.

Hector de la Vallée, EricandMarie – Marie Gaspar et Éric Gaspar, Helmo – Thomas Couderc et Clément Vauchez, Vivien Le Jeune Durhin, M/M  – Mathias Augustyniak et Michael Amzalag,
Norm – Dimitri Bruni et Manuel Krebs et Ludovic Varone, Damien Poulain , Sammy Stein ,
Sylvia Tournerie et Sarah Vadé.

Et les travaux de:
Pierre Alechinsky, Benjamin Baltimore, Jonathan Barnbrook, Peter Black Design Associates, Jocelyn CottencinF, Clive Denton, Experimental Jetset – Erwin Brinkers, Danny van den Dungen
et Marieke Stolk, René FerracciF, Bryan Ferry, Anthony Price, Neil Kirk, Simon Puxley,
Peter Saville, Filloques & Zammit & Cie – Nicolas Filloque et Adrien Zammit, Flying Fish Studio
– Robert Fischer et Joan Ludwig, Peter FoldèsF, Bernard ParmegianiF, Grapus– Pierre Bernard, François Miehe et Gérard Paris Clavel, HothouseUS, Michael Johnson, David KingUK, LinetoCH, Look Specific – Jad Hussein, Metahaven – Vinca Kruk, Daniel van der Velden, Jonathan Monk, Jens Ziehe, Revue Faire – François Havegeer Sacha Léopold, Caroline Péron, Loulou Picasso, Émilie Pitoiset, Atelier Poste 4 – Marie Lanier, Erwan Chouzenoux, Claude Grétillat, Michel Quarez, Rapruesign – Raphael Castillo, Varvara Stepanova, Stylorou1ge – Rob O’Connor, Susanna Shannon, Frédéric Teschner, Yves-Noël Genod, Cornel Windlin.

Collections du TRACé :
Les œuvres de Pierre Alechinsky, Grapus et Michel Quarez sont issues des collections du TRACé.

Le TRACé, Centre du Graphisme
1 place de la Libération, 38130 Échirolles
https://le-trace.fr

Exposition Même les soleils sont ivres, à Avignon 

Même les soleils sont ivres
Exposition du 19 janvier au 25 mai 2025 à la Collection Lambert

Conçue dans le cadre des célébrations Avignon Terre de culture 2025 / Curiosité(s), l’exposition Même les soleils sont ivres emprunte son titre à une phrase d’Albert Camus issue de La Postérité du soleil, ouvrage réalisé sur les terres du Vaucluse avec la photographe suisse Henriette Grindat, magnifiquement préfacé par son ami le poète René Char.
L’ensemble d’œuvres contemporaines et classiques réunies dans les salles de l’hôtel de Montfaucon – installations, vidéos, photographies, sculptures, peintures – raconte à travers la multitude d’expériences sensorielles proposées, la relation sensible que les êtres entretiennent avec le territoire qu’ils habitent, imprégné par les particularités d’un climat que le vent affecte, irrémédiablement.


Artistes
Chantal Akerman, Francis Alÿs, Massimo Bartolini, Céleste Boursier-Mougenot, Mircea Cantor, Martin Creed, Jean Epstein, Spencer Finch, Susanna Fritscher, Henriette Grindat, Joana Hadjithomas et Khalil Joreige, Roni Horn, Joris Ivens, Joan Jonas, Zilvinas Kempinas, Perrine Lacroix, Julie Rousse, Joseph Vernet, Gustave Vidal, Lawrence Weiner

Exposition Nicolas Gaillardon à l’espace Vallès

La saison des Orages
Dessins, installations, vidéos, performances
Nicolas Gaillardon
Exposition du 22 mars au 26 avril 2025

Par le dessin, la vidéo, l’installation et la musique, Nicolas Gaillardon développe un univers à la temporalité insaisissable, que l’on peut lire comme une vision archéologique d’un présent en transition. L’artiste nous plonge dans une ambiance de road movie futuriste, où ne subsistent plus que les traces d’un monde que nous pouvons reconnaître comme le nôtre. Il ne s’agit pas de science-fiction. Juste d’un léger décalage avec le réel et la sensation indéfinissable d’arriver juste après ce qui a balayé l’espace du dessin de toute présence humaine. (…) Les oeuvres de Nicolas Gaillardon sont des évocations d’une humanité qui semble s’être perdue dans ses artefacts. Elles ont aussi la poésie mélancolique du souvenir. Partout y subsistent des bribes de nature, des brins d’herbe ou des roseaux balayés par le vent, comme un souffle de vie, une légèreté qui résiste à la pesanteur et à l’effacement.
Delphine Masson (Centre de Création Contemporaine Olivier Debré)
https://www.nicogaillardon.com
Plus d’infos, sur le site de l’Espace Vallès…

Exposition Après la nuit, d’Alice Assouline au VOG-Fontaine

Exposition Après la nuit
Alice Assouline
Exposition du 22 février au 19 avril 2025
Vernissage le samedi 22 février à 16h.

À travers une esthétique à la fois onirique et volontairement naïve, Alice Assouline explore les liens entre réalité et imaginaire. Ses œuvres plongent dans des récits légendaires et des instants où le jour et la nuit se confondent, révélant des émotions enfouies et des mystères fascinants. 
Alice Assouline, née en 1985 est diplômée de l’École supérieure d’art de Grenoble. Son travail, entre dessin, peinture, vidéo et performance, s’inspire du folklore populaire et des paysages crépusculaires. À travers une esthétique à la fois onirique et volontairement naïve, elle explore les liens entre réalité et imaginaire. Ses œuvres plongent dans des récits légendaires et des instants où le jour et la nuit se confondent, révélant des émotions enfouies et des mystères fascinants.

Cette rétrospective, présentée au VOG, invite le spectateur à un voyage intime, entre ombres et lumière, où l’imaginaire redéfinit les contours du monde.

Alice Assouline, artiste française née en 1985 à Grenoble, explore une pratique artistique multidisciplinaire mêlant dessin, peinture et installations. Diplômée de l’École supérieure d’art de Grenoble, elle s’inspire des contes et légendes populaires qu’elle collecte dans des livres anciens ou par transmission orale. Ces récits, qui reflètent les peurs et aspirations humaines, sont au cœur de son travail, peuplé de figures mystérieuses, de rituels, et de créatures fabuleuses.

L’artiste arpente des paysages à l’aube ou au crépuscule, des instants où le réel bascule dans l’imaginaire. Ces moments, qu’elle capture à travers la photographie, nourrissent ses œuvres picturales et graphiques, où se rencontrent folklore, nature et étrangeté. Dans son atelier, les récits et les images se mélangent pour donner naissance à des peintures immersives, à l’esthétique volontairement naïve, et à des dessins intimes qui cartographient émotions et rêves.

L’exposition Après la nuit, présentée au VOG, réunit des œuvres récentes de l’artiste : peintures, dessins, vidéos et performances. À travers cette rétrospective, Alice Assouline interroge la transition entre le jour et la nuit, un moment suspendu où le monde se transforme. Ombres et brouillards redéfinissent les contours, libérant l’imaginaire.

Plongeant dans les profondeurs du folklore et du mystère, Alice Assouline invite le spectateur à explorer ses propres émotions, à la frontière du réel et de l’imaginaire, entre terreur et désir.
Pauline Morgana

L’artiste réalisera une performance sonore le soir du vernissage qui apportera encore une autre dimension à sa pratique. 

Viste de l’atelier d’Yves Monnier

Ce lundi 20 janvier nous étions une douzaine d’amis du Magasin à nous retrouver à Saint-Romans pour la visite de l’atelier d’Yves Monnier. L’espace Vallès en 2010, la conciergerie à La Motte Servolex et le Magasin en 2017, et le VOG en 2024 l’avaient déjà sollicité et exposé.

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Petit compte-rendu à plusieurs voix :

Sylvie :
J’espère me faire la porte-parole du groupe en affirmant que cette rencontre a été une parenthèse « enchantée ». Sensibles, intelligentes et belles, (certains penseront que ce dernier qualificatif est suranné mais je l’assume entièrement) voire émouvantes pour certaines, aucune de ses œuvres ne laisse indifférent.
Yves possède des qualités rares qui vont du talent à une forte réflexion sur notre époque actuelle ainsi qu’un lien avec les populations qu’il rencontre et certains scientifiques avec lesquels il peut coopérer.

Martine :
C’est une histoire d’amour entre un japonais et ses vaches …
Après la catastrophe de Fukushima les éleveurs de bovins qui étaient installés a proximité de la centrale ont été contraints par  le gouvernement japonais d’attacher leurs vaches dans leurs étables et de les abandonner là, afin que contaminées elles ne divaguent pas sur les terres alentour .
Masami Yoshizawa ne supportant pas de laisser ses animaux mourir de faim ainsi, a forcé les barrages et a réussi à obtenir un permis spécial lui permettant de vivre dans la zone interdite pour y nourrir ses bêtes et leur permettre d’avoir une fin de vie digne. Ayant eu connaissance de cette histoire, Yves a contacté M. Yoshizawa pour lui demander de lui envoyer
, aidé par la photographe japonaise Sayuri Arima des clichés de chacune de ses vaches, et c’est à partir de ces photos qu’Yves Monnier a commencé cette spectaculaire série dans laquelle il altère avec une grande délicatesse la photo dorigine : à l’aide de pochoirs, il dépose des couches de pigments, de goudron, de matières qui nous permettent de voir, de ressentir mieux que ne le feraient les discours scientifiques la douleur profonde provoquée par cet accident nucléaire.

Pierre :
Merci pour cette visite et très belle rencontre.
En dehors de la thématique « pointue » de cet artiste, l’originalité et la complexité des ses œuvres se croisent avec sa grande simplicité et son sens du partage … et cette nouvelle position sur la nature, ses dangers sans angoisser du moment 
.

Édouard :
Yves Monnier, plasticien nous recevait le 20 janvier, dans son atelier.
Son travail sur le climat est de pleine actualité avec l’exposition Strates, présentée du 8 février au 1er mars au musée de Grenoble, en partenariat avec l’Hexagone de Meylan dans le cadre de la biennale Experimenta. Le collectif Strates est composé d’Yves Monnier, et de Laure Brayer, architecte, Marc Higgin, anthropologue, et Olivier Labussière, géographe.

Ce projet est né de la rencontre entre Yves, et des chercheurs et chercheuses travaillant sur l’expérience sensible des milieux de vie dans l’anthropocène.
Le nom Strates résulte de cette couche matérielle, parfois support pour le vivant, qui résulte d’un geste collectif, humain et non-humain : de quoi une strate est-elle le témoignage ? Comment notre société réagit-elle face aux strates qu’elle coproduit ? Comment observer sa lente constitution dans un lieu donné ?
Pour rendre visible l’invisible, l’artiste travaille à partir de pochoirs appliqués sur des plaques de Fermacell, sur lesquels se déposent pollens, particules, feuilles et sable. Après un temps de dépose en extérieur, le négatif de l’image est décollé pour en révéler un positif atmosphérique. L’image interroge et fait parler. Elle rend visible ce que l’on respire.

Avec une grande gentillesse, l’artiste a développé dans les détails la démarche qui a abouti à l’exposition qui ouvrira dans quelques jours.

Le groupe a aussi découvert toute une série d’œuvres présentées en particulier à l’espace Vallès et au Vog récemment. Les coulisses de la création (atelier pour réalisation de sérigraphies, dans le respect de l’environnement) étaient précieuses pour comprendre la démarche technique et artistique.

La découverte, ou redécouverte de la série des Vaches de M. Yoshizawa – œuvres présentées il y a dix ans au Magasin – fut un choc.

Le groupe a apprécié de bénéficier d’une série d’explications en particulier sur des séries récemment exposée : Pilotis, Hors saison, Greta.

Signalons la revue Terrains, n°80 (2024) qui consacre un ouvrage « aux franges du phénoménal » dans lequel un article passionnant est consacré à l’équipe qui travaille avec Yves Monnier : « Ouvrir les sensibilités à l’atmosphère »

https://yvesmonnier.com/
https://yvesmonnier.com/les-vaches-de-monsieur-yoshizawa
https://yvesmonnier.com/strates/