La fête de fin d’été au Magasin

Célébrons la fin de l’été en musique !
Le jeudi 31 août 2023 de 18h à 22h

Tout au long de l’été, Le Magasin CNAC a accueilli des résidences d’artistes et des ateliers où les publics ont été invités à venir se rencontrer, pratiquer, co-créer…
Cette fête est l’occasion de se retrouver tous ensemble autour de ces créations, de retrouver Cindy Bannani pour le finissage de son exposition, Les 35 et les 99 965 autres, et d’apporter la dernière touche à son œuvre participative, d’ouvrir les grandes portes bleues sur un moment de partage et de joie.

Radio Savate avec Cindy Bannani

  • 17h à 19h • Dans la Galerie Expérimentale

En amont de la fête de fin d’été, Radio Savate s’installe dans l’exposition de Cindy Bannani.

Pour le finissage de l’exposition Les 35 et les 99 965 autres, Cindy Bannani réactive Radio Savate, radio fictive créée par les marcheur·se·s lors de la marche pour l’égalité et contre le racisme de 1983. Pour ce lancement, Cindy Bannani convie des ami·e·s et participant·e·s ayant contribué à la conception de la banderole participative visible dans l’exposition.
En présence de Laure Haumont, Östran Merabti, Amar Ruiz, Camilia Sakraoui.
Avec les lectures de Leïla Chams Barkaoui, Amine Habki, Noémie Pirus-Hassid, François, Ketsia et Kryssandra de Soul Food.

Restitution des ateliers

  • 18h à 20h • Dans la Rue

Restitutions des ateliers menés au cours de l’été avec les artistes, Cindy Bannani, Tilawin Project, Amar Ruiz, et nos partenaires de l’Été Culturel, Asali, Beyti, la Maison des habitants Chorier-Berriat, Pays’âges…

Projection des Films de la Villeneuve

  • 18h à 22h • Salle des pratiques

Les Films de la Villeneuve vous proposent de découvrir le court-métrage réalisé cet été lors de leur résidence au Magasin CNAC, accompagné d’une sélection de créations antérieures.
En tournage au centre d’art de juin à juillet, ils ont invité des jeunes et moins jeunes issu·e·s de leur réseau et de celui de leurs partenaires, à visiter l’exposition En attendant Omar Gatlato : épilogue. Ces visites ont été filmées sans script, provoquant un face-à-face avec des œuvres et la possibilité d’enregistrer la réaction des personnes qui (pour la grande majorité d’entre eux) ne se sont jamais rendues ni au Magasin CNAC ni dans un lieu d’une même nature.

Teinture au henné de l’œuvre de Cindy Bannani

  • 19h30 à 20h • Dans la Rue

Tout au long de son exposition, Cindy Bannani a invité les publics à poursuivre une oeuvre participative : une grande banderole réalisée en broderie, initiée pendant sa résidence au Magasin CNAC. L’artiste avait ainsi permis de faire émerger la mémoire vive d’un mouvement qui marque un tournant dans la lutte antiraciste en France. Aujourd’hui, les publics sont conviés au finissage de cette œuvre lors d’un moment de soin. Mesurant plus de 7m de long, la banderole sera collectivement teinte au henné avant d’être déployée.

DJ set par Amar Ruiz

  • 20h à 22h • Dans la Rue

Interview de Tilawin Project par Viviane Triby et Clärli Honegger, Radio Campus Grenoble

  • Dès 18h • Podcast à écouter sur place ou chez vous

Plongez avec Radio Campus Grenoble au cœur du travail de Tilawin Project. Réalisé à l’occasion du stage de photographie « Être à sa place », on retrouve au micro quatre des artistes du collectif : Liasmine Fodil, Lola Khalfa, Lynn S.K. et Hiba Zouane.
Lors de la restitution des ateliers, venez écouter leurs voix qui font écho à leurs œuvres présentées dans l’exposition En attendant Omar Gatlato : épilogue.
Entretien diffusé à 18h sur les ondes de Radio Campus Grenoble (90.8) et disponible en podcast sur le site de la radio.

Ouverture des expositions

  • 11h–20h

Les expositions sont gratuites toute la journée, venez les découvrir ou les redécouvrir !

Événements gratuits, tous publics, en accès libre

Programmation estivale du Magasin

En avant-première, voici un aperçu de la programmation estivale, pensée en résonance directe avec les 3 expositions en cours :

Cindy BannaniLes 35 et 99 965 autres, 
   du 7 avril au 3 septembre 2023
Ufuoma Essi: Is My Living in Vain, 
   du 7 avril au 1er octobre 2023
En attendant Omar Gatlato: Epilogue – Regards sur l’art en Algérie et dans sa diaspora, 
   du 7 avril au 5 octobre 2023


Visite des expositions en dialecte maghrébin et algérien avec l’association ASALI
mercredi 5, vendredi 7, vendredi 21 et mercredi 26 juillet 2023
Rendez-vous à 15h dans les Galeries

Tout public à partir de 16 ans, entrée gratuite 30 min avant l’événement


Atelier Beyti : Dans le ciel de ton bleu (autour de l’artiste Rachid Koraïchi)  في سماء زرقك
mercredi 12 juillet 2023, de 15h30 à 17h
Hors-les-murs, Beyti ma maison : 13 rue Henri le Châtelier

Explorons le jardin de symboles de l’artiste algérien contemporain Rachid Koraïchi : lettres arabes, berbères ou imaginaires, chiffres, inscriptions rupestres, écritures talismaniques… dans son creuset tout fusionne dans le bleu et l’indigo, pour exprimer un message d’humanisme et de fraternité.

À partir de 7 ans, capacité : 12 personnes maximum.


Stage de photographie avec Tilawin Project : Identités
Du 19 au 21 juillet 2023
Le Magasin, salle des pratiques et Hors-les-murs, quartier Chorier-Berriat et Saint Bruno

Atelier de trois jours, les après-midis des mercredi 19, jeudi 20, et vendredi 21 juillet, explorant le thème de l’identité, des identités diasporiques et du sentiment d’appartenance. Se succèderont des discussions autour du portrait photographique, des sorties de prise de vue, des moments de rencontre auprès de l’association Pays’âges. Les participants peuvent venir avec leur propre matériel (téléphones ou appareils photos).

Tout public, à partir de 16 ans, capacité : 12 personnes maximum.


Atelier Beyti : Ideqqi (poterie amazigh d’Algérie)
Le jeudi 20 juillet 2023, de 11h à 12h30
Le Magasin, Salle des pratiques

Atelier poterie, où les enfants s’essayent à un art populaire des régions berbères. Un gros boudin d’argile, des couteaux en bois, des pinceaux et hop, des poupées, des ustensiles et des animaux !

De 7 à 12 ans, capacité : 10 personnes maximum.


Atelier Beyti : Goubahi, tu me suis ?   ڨوباحي، اتبعني !
Le mardi 29 août 2023, de 11h à 12h30
Hors-les-murs, Beyti ma maison : 13 rue Henri le Châtelier

En Algérie, du chaabi à la musique savante, le rythme Goubahi s’invite à toutes les danses. C’est celui-là que tu joueras, au bendir et à la derbouka !

À partir de 7 ans, capacité : 12 personnes maximum.


Atelier Beyti avec Cindy Bannani : TATRIZ broderie palestinienne     تطريز
Le mercredi 30 août 2023, de 14h à 15h30
Le Magasin, Salle des pratiques

Atelier où les enfants découvrent l’art de la broderie qui traverse si bien le temps dans la société palestinienne, s’en inspirent pour créer leur propre modèle puis le brodent au point de croix sur tambour.

De 6 à 12 ans, capacité : 10 enfants maximum.


Atelier par Amar Ruiz :  Café-concert avec Amar Ruiz
Le jeudi 31 août 2023, de 14h à 16h
Le Magasin, Salle des pratiques

L’expérience de la musique dans un contexte décontracté, social, non-frontal, et où l’écoute activent les moments d’échange.

Débutez l’atelier au son d’une improvisation live par l’artiste, suivie d’une présentation du contexte et de l’histoire du café-concert, avant de vous lancer sur les traces Kadoudja, chanteuse kabyle, étant au cœur des recherches récentes de l’artiste. L’atelier se clôture par une présentation des outils utilisés par l’artiste, la découverte de ses processus de création et de composition : manipulez un synthétiseur analogique pour la première fois, apprenez les fondements du sampling ou encore de la synthèse sonore.

Tout public, à partir de 12 ans, capacité : 12 personnes maximum.


La fête de fin d’été
Le jeudi 31 août 2023, de 18h à 22h
Célébration la fin de l’été en musique!

Au cours de cette soirée:
• Finissage de l’exposition Les 35 et les 99 965 autres de Cindy Bannani
• Projection par les Films de la Villeneuve, avec les jeunes de Émergences
• Restitutions des ateliers de l’été culturel : présentation des céramiques et concert de percussions
• DJ set par Amar Ruiz, à partir de 20h

Tout public, entrée libre

Visites d’ateliers d’artistes

Les inscriptions sont ouvertes pour les trois déjà programmées :

Visite de l’atelier de Vincent Gontier
Jeudi 22 juin à 15h


Visite de l’atelier de Pierre David et de l’exposition à Molly Sabata
Samedi 23 septembre 2023

Visite de l’atelier d’Adrianna Wallis
Samedi 4 novembre 2023

Inscriptions par courriel auprès de sylvie_berthemy@yahoo.fr

D’autres visites sont prévues, les dates étant en cours de négociation, pour

Rencontre avec Wassyla Tamzali : En Attendant Omar Gatlato – Sauvegarde

Vendredi 23 juin 2023 de 18h à 19h30, au Magasin CNAC

Dans le cadre de l’été culturel, et en résonance avec l’exposition « En attendant Omar Gatlato : Épilogue« , Le Magasin CNAC accueille Wassyla Tamzali pour le lancement et la présentation de son livre, nouvellement réédité : « En attendant Omar Gatlato – Sauvegarde« *

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Capture-decran-2023-06-15-a-14.48.33-884x1024.jpg.

« Parfois me revenaient des histoires de personnes inconnues, plus jeunes que le livre. Avec le temps il prenait des allures de livre culte. J’appris qu’un cinéaste l’avait mis dans ses bagages pour l’exil ; qu’une jeune femme se souvenait de sa place exacte dans la bibliothèque de ses parents… » Extrait de « Sauvegarde« .

Paru en 1979, En attendant Omar Gatlato réunit documentation, critiques et entretiens autour des premiers films algériens et tunisiens vus dans la salle mythique de la Cinémathèque à Alger par Wassyla Tamzali. Elle a su y saisir le tournant dans le cinéma et la société algérienne que représentait le film « Omar Gatlato » (Merzak Allouache, 1976).

La réédition de cet ouvrage est accompagnée aujourd’hui de « Sauvegarde, La Cinémathèque algérienne : Laboratoire de la culture post-coloniale« , un essai composé par l’écrivaine en 2023. Elle s’est alors replongée dans l’histoire de ce premier livre au destin singulier, entre oubli et réapparitions. Un nouveau texte qui raconte cette époque entre 1967 et 1979 où le cinéma du monde entier venait à la Cinémathèque d’Alger et où l’autrice accompagnait les films algériens de Berlin Est et Ouest à Cracovie, Prague, Tunis, Pesaro, Cannes, Ouagadougou. C’est aussi un texte qui parle de l’Algérie d’aujourd’hui et des nouveaux cinéastes algériens.

Wassyla Tamzali, née à Bejaïa en 1941, est avocate, militante féministe et écrivaine. Elle a notamment publié « Une éducation algérienne » en 2007 (Gallimard), « Une femme en colère » en 2009 (Gallimard) et « La tristesse est un mur entre deux jardins » avec Michelle Perrot en 2022 (Odile Jacob).

– Texte emprunté aux Editions Talitha (Rennes)

  • En attendant Omar Gatlato, Sauvegarde de Wassyla Tamzali est co-édité par les Archives Bouanani, Talitha et éditions motifs, avec le soutien de l’Institut Français d’Algérie, Livres des deux rives, AFAC (Arab Fund for Arts and Culture) et ACSS (Arab Council for the Social Sciences).

Gratuit, sur réservation :
reservation@magasin-cnac.org

Le Magasin CNAC
8 Esplanade Andry Farcy
38000 Grenoble
04 76 21 95 84
www.magasin-cnac.org

Exposition Virginie Piotrowski à l’espace Vallès

Des trous dans ses murs, dessins et installations
Virginie Piotrowski
Exposition du 8 juin au 8 juillet 2023
Vernissage jeudi 8 juin à 18h30

Nature morte avec un mouton qui a perdu la tête, 2021, graphite et gouache sur papier, 60x45cm. Coll. Artothèque d’Annecy

Virginie Piotrowski trouve une beauté à ces lieux, à ces objets dont la qualité et l’aspect ne correspondent pas aux critères esthétiques habituellement en vigueur. Elle se dit attentive particulièrement aux zones périurbaines, aux lotissements pavillonnaires, aux terrains vagues, aux chantiers inachevés. « Je m’intéresse aux entre-deux, là où la nature et l’architecture se mélangent, où l’une n’a pas pris le pas sur l’autre. De même les endroits où l’on travaille, car je suis sensible à labeauté des formes pratiques. » Ces lieux sans éclat, ces objets dépréciés, elle les dessine (au crayon, parfois avec un peu de gouache) seuls, dégagés de toute présence humaine, avec une exigence de précision technique et une minutie telles qu’elle les rend ainsi dignes d’être regardés, leur conférant par là une existence remarquable. Sans aller jusqu’à le sublimer, ses dessins éclairent ce qui restait dans l’ombre, quasi invisible car ignoré, sans intérêt car dédaigné. (…)
Jean-Pierre Chambon in Périphériques  n° 100 (p. 22)

Plus d’infos…
https://virginie-piotrowski.fr

Exposition Guilhem Jadikan au VOG Fontaine

Dimensions lumière, Guilhem Jadikan
Exposition du 20 mai au 8 juillet 2023
Vernissage le samedi 20 mai à 16 h.

Pionnier de la technique du lightpainting, ce photographe utilise des outils lumineux qu’il fabrique pour transformer les paysages, qu’ils soient urbains ou naturels.

Jadikan s’intéresse à la photographie depuis l’adolescence mais c’est en 2005 qu’il réalise ses premières photographies avec traînées lumineuses. La technique qu’il utilise, le lightpainting,  se pratique dans le noir. Les effets lumineux transforment les paysages les rendant poétiques et propices à l’imaginaire.

Des paysages réenchantés

Au VOG, les œuvres de Jadikan sont présentées sous le titre Dimensions lumière.

Dans son travail, Jadikan explore le paysage comme un sujet propice à l’imaginaire, jouant avec les différents éléments tels que la brume, la neige ou l’eau pour travailler la diffusion et la réflexion de la lumière et créer des scènes cinématographiques. Certaines images sont visibles en 3 D (grâce à des lunettes stéréoscopiques), des vidéos et des œuvres hybrides sont également exposées.

Pour réaliser la série de photographies intitulée Phénomène Jadikan a cherché dans les massifs alpins autour de Grenoble des lieux éloignés de toute présence humaine.  En journée il fait des repérages et dès la tombée de la nuit il fait évoluer son drone équipé de poudre inflammable. Les éclats des feux d’artifices tombent sur le sol et réenchantent le décor. Sur chaque image on peut suivre un cercle de feu qui se ballade de paysages en paysages et les métamorphose en des lieux inconnus et lunaires.

Dans l’exposition, seront également présentées des photographies en relief stéréoscopique. À l’aide de visionneuses équipées de lentilles, le spectateur peut découvrir à sa guise les œuvres comme des dioramas miniatures, pour pénétrer un univers mystérieux et extraordinaire

Exposition Nature fantôme au château de la Veyrie

Le château de la Veyrie accueille pour la huitième année consécutive une exposition d’art contemporain. Cette année l’exposition fait une large part aux matières textiles au travers d’installations auxquelles répondent des œuvres picturales et photographiques émanant de sept artistes Grenoblois et Isèrois, (dont certains ont été contactés par les amis du Magasin dans le cadre des visites d’atelier en cours de programmation).

Artistes participants : Jean-Pierre Angei, François Calvat, Delphine Caraz, Jean-Frédéric Coviaux, Rébecca Fabulatrice, David Lefebvre, Patricia Pinzuti – Gintz.

Commissaire d’exposition : Gilles Fourneris

Vernissage jeudi 11 mai 2023 à partir de 18 heures.

Exposition Christine Coblentz à la galerie Ex Nihilo

2015 Magasin ©Christine Coblentz

Exposition n’en fais pas une histoire…
du 8 mars au 8 avril 2023, du mercredi au samedi, de 15h à 19h.
Galerie Ex Nihilo, 8 rue Servan à Grenoble

n’en fais pas une histoire…

 « Il paraît que certains artistes ne développent obstinément qu’une seule idée dans leur vie ; ils la présenteraient sous différents aspects… C’est peut-être mon cas. Ordre et désordre, cycle vie et mort, la poussière qui prend forme pour redevenir poussière, l’instant d’après ou dix mille ans après, ordonner mon désordre ou celui de la poussière ? »

Le chemin artistique de Christine Coblentz n’a pas débuté en école des beaux-arts, (elle sera professeur de lettres), mais à travers cours du soir, ateliers de peinture, nombreux voyages culturels à la découverte des musées en France et à l’étranger…  qui l’ont amenée à élaborer une écriture créative multiforme.  Dessin, peinture, sculpture et photographie se sont affirmés en parallèle. Les différentes techniques s’articulent et dialoguent au gré de nombreuses expositions. 

Christine Coblentz s’attache souvent à la métaphore du tissage pour décrire son travail dans la durée : des fils qui s’entrecroisent et s’emmêlent d’une manière aléatoire. Se créent des nœuds, des intersections, des convergences…

La photographie… comme une variation de l’empreinte rejoint l’estampage

« La photographie est arrivée insidieusement dans mon travail. Pour une utilisation pratique d’abord : enregistrer des documents. Puis rapidement, pour ses infinies possibilités. Ce n’est pas la technique qui m’intéressait, mais bien l’ajustement des résultats à l’expression de mes obsessions. Jouer avec l’aléatoire, conserver les « défauts » quand ils introduisaient une dérive dans la lecture de l’image, découvrir les correspondances avec l’estampe dans le bain « révélateur » et bien sûr jouer avec une vraie ou une fausse mémoire…Recréer un autre univers s’éloignant de la réalité… »

Le regard photographique exprime une nécessité absolue d’immortaliser l’éphémère, de prolonger la vie et fixer le temps. Un aller et retour entre la vie et la mort. Une sorte d’archéologie. Conserver une trace. Peintures et dessins sont revisités par l’objectif de l’appareil. La photographie permet le focus, le grossissement, le recul, la mise en scène d’un détail.  « Ma façon de photographier était comme pour le dessin, une démarche faite d’hésitations, d’éloignement du sujet, de retours en arrière, de tâtonnements, de lenteurs et parfois d’évidences. »

L’artiste a photographié paysages et lieux en perpétuelle transformation ou voués à la destruction: le Magasin (CNAC) en train de se construire, Valisère une ancienne usine, la montagne de gypse de Mazan lui rappelant l’un de ses dessins imaginaires, les carrières de sable de Bédoin dans le Vaucluse …

 « Les états de choses » successifs, en référence au titre d’une exposition, s’opèrent aussi avec la matière vivante : des poivrons desséchés, en se décomposant, deviennent petits points de poussière et au travers de la photographie se transforment en un paysage ou une ligne d’horizon sur papier. La grenade, fruit du grenadier, se momifie dans son vieillissement et prend des formes singulières, les nuances d’ocre très prononcées rappellent la couleur des sables du Vaucluse. Quant à la betterave pourrissante, elle se métamorphose en objet non identifié… 

Changer de regard, donner une nouvelle vie et créer un nouveau sens. En une relecture permanente, travaux anciens et œuvres plus récentes se côtoient et prennent une résonance nouvelle croisant son parcours de vie.

Anne-Marie Guigue, mars 2023
https://christinecoblentz.com

Performance de Rebecca Bellantoni avec Rowdy SS

Perpetual disclosure. Deep topography. Revelation (CMYK)

Le 11 mars 2023, à partir de 18h30

  • Entrée libre
  • Performance suivie d’un cocktail et visite nocturne de l’exposition collective La Position de l’Amour
  • Tout public.

Performance

Pour clôturer l’exposition La Position de l’Amour, le Magasin CNAC  vous présente la première et unique date en France de Rebecca Bellantoni. Cette nouvelle performance spécialement conçue sur invitation du Magasin CNAC avec le soutien de Fluxus Art Projects.

Nouvelle étape importante du travail de l’artiste, ce projet intitulé Perpetual disclosure. Deep topography. Revelation (CMYK) invite les esprits, les âmes et les corps à se fondre dans la ville et nous convie à embrasser une relation de réciprocité avec notre environnement, ses matériaux, ses habitants et habitantes, et ses histoires — passées, présentes et futures.

Considérant les potentiels métaphysiques de nos contextes urbains, cette performance est pensée comme une invitation à s’ouvrir davantage à la spiritualité quotidienne.

L’artiste sonore Rowdy SS accompagne Rebecca Bellantoni et le public tout au long de cet itinéraire dans une expérience sonore, vibrant à travers et avec les corps, amplifiant les pensées, émotions et imaginations régénératrices.

Née à Londres, Rebecca Bellantoni est une artiste d’origine caribéenne dont le travail explore et traduit les événements du quotidien à travers le prisme de l’écriture des femmes noires (fictionnelle et non fictionnelle), de la métaphysique, philosophie, religion et spiritualité, ainsi que de l’esthétique qui se rattache à elles. Sa pratique artistique inclut tout autant l’image en mouvement, l’installation, la performance, la photographie, les textiles, la gravure, la sculpture, la verrerie, les textes sonores, que la céramique. Elle étudie les notions de « réel » accepté, attendu, ou expérimenté, en réfléchissant aux moyens possibles de rompre les frontières qui les séparent.

Né et basé à Londres, Rowdy SS est un artiste qui travaille sur l’intersection entre le son, la musique, la danse et le mouvement. À travers des performances, des happenings et des installations, il sonde et façonne nos relations avec l’espace. Ses oeuvres enchevêtrent, et parfois simplifient, les façons dont nous utilisons notre physicalité et la technologie pour communiquer spatialement. 

Présentation et lecture du livre Les lettres ordinaires à la librairie Les Modernes

Présentation et lecture du livre Les lettres ordinaires d’Adrianna Wallis et Arlette Farge

Jeudi 16 mars à 19h
à la librairie Les Modernes, 6 rue Lakanal à Grenoble
Entrée libre


Conçu comme une ultime œuvre qui revient unifier et enrichir l’ensemble du projet éponyme d’Adrianna Wallis, l’ouvrage réunit des fragments de lettres, son travail de plasticienne, et plusieurs récits et réflexions : son journal, qui chronique cinq années de création, cheminement et pensées, des réactions de spectateur‧trices, de Liseur‧ses, et le texte réflexif de l’historienne Arlette Farge inspiré de « ce monde en rebuts, inconnu de tous et si signifiant. »
En 2016, Adrianna Wallis s’est interrogée sur le destin des lettres ordinaires qui ne peuvent atteindre leurs destinataires en raison des erreurs d’adressage. Ce projet l’a conduite à Libourne dans le centre dédié de La Poste où les employé‧es ouvrent les plis à la recherche d’indices leur permettant de retrouver l’expéditeur‧trice ou le destinataire. Entre 2017 et 2020, plutôt que de les envoyer au recyclage, la Poste lui a réexpédié des dizaines de milliers de lettres perdues à partir desquelles elle a produit un ensemble de travaux, performances et expositions.

Le livre sera disponible à la librairie, il peut aussi être commandé en ligne.

Les Lettres ordinaires

Adrianna Wallis, Arlette Farge

Il arrive que des lettres ordinaires, une fois expédiées, ne puissent être acheminées faute d’adresse exacte. Ces lettres sont alors envoyées à Libourne, dans un centre dédié de La Poste, dont les employés ouvrent les plis à la recherche d’indices leur permettant d’en retrouver l’expéditeur ou le destinataire. Parfois, ces recherches échouent…

C’est dans ces courriers d’inconnus et d’anonymes qu’Adrianna Wallis, avec l’accord de La Poste, s’est plongée. À partir de dizaine de milliers de lettres datant de 2016 à 2020, l’artiste a produit un ensemble d’œuvres, de lectures et de performances permettant de faire entendre ces morceaux de vie.

En explorant, à l’invitation de l’artiste, cette matière « ordinaire », l’historienne Arlette Farge révèle tout un monde d’espoir, de regrets, de déchirements, empli de cris d’amour ou de haine. Ce sont les mille et une histoires de ces lettres perdues, à la fois fascinantes et bouleversantes, qui revivent sous nos yeux, comme pour ne pas disparaître tout à fait.