Le 23 septembre, nous nous sommes retrouvés une quinzaine à Sablons pour y visiter la résidence d’artiste Moly-Sabata.
Moly-Sabata est une résidence d’artistes créée en 1927 par les époux Albert Gleizes et Juliette Roche. Située à Sablons, elle est aujourd’hui propriété de la fondation Albert Gleizes. Il s’agit de la plus ancienne résidence d’artistes de France en activité.
Accueilis par son directeur, Pierre David, nous sommes vite confiés à Joël Riff, en charge des expositions et de la communication qui nous conte l’histoire des lieux et de la résidence avant de nous piloter dans l’exposition Caca bleu véritable dont il est le commissaire (ce nom surprenant est en fait celui d’un groupe de rock qui se réunissait en ces lieux dans les années 70).
Cette exposition présente les nouvelles productions d’Anne Verdier invitée en résidence, qui nous accompagne et nous parle de son travail, et des œuvres prêtées de June Crespo, Amandine Guruceaga, Robin Laurens, Robert Malaval et Bram van Velde ainsi qu’un ensemble spectaculaire de rustiques figulines.
Pierre David nous retrouve ensuite pour nous présenter le fonctionnement de la résidence, et nous reçois dans son atelier. Après un petit tour par le Moly-Shop nous finissons l’après-midi par un goûter convivial.
Mur de réconfort, Flora Moscovici
Installation in situ qui évolue au fil des saisons, jusqu’à son effacement.
Flora Moscovici crée une œuvre éphémère qui sublime le bâti et son histoire, au cœur du village de Pont-en-Royans.
L’artiste investit les contreforts de la façade de la Halle. Ces éléments architecturaux ont été construits après la guerre afin de stabiliser la structure fragilisée par les bombardements de 1944 sur les maisons suspendues, initialement présentes à cet endroit. Les lieux seront ensuite celés jusqu’aux années 1980 et à leur reconversion en pôle culturel.
Flora Moscovici propose une installation inédite, imaginée spécifiquement pour le site. Elle rend hommage, grâce à la couleur qui embrasse l’architecture, à cette mémoire sensible dont les remparts s’érigent en témoins.
Le titre, Mur de réconfort, joue donc avec les termes employés dans les traités de construction anciens pour désigner les parois de support et soutien. De même, il suggère une dimension plus immatérielle, de l’ordre de l’émotion et de la douceur.
Les teintes choisies par l’artiste sont inspirées par le paysage environnant. Elle utilise une peinture à base de chaux et de pigments naturels, biosourcés et biodégradables. Flora Moscovici crée de nombreuses nuances à partir des couleurs pures et les applique de façon manuelle, à la brosse ou au pulvérisateur à piston. Ainsi son geste reste humble et délicat malgré la taille monumentale de l’œuvre finale.
Grâce à sa maitrise de la couleur et à son œil attentif aux formes spécifiques du site, Flora Moscovici propose une installation discrète et puissante, qui touche à un registre intime en dépit des dimensions. La peinture détonne tout en s’harmonisant avec la façade. Mur de réconfortse mue au fil du temps et des saisons et s’estompe sur les pierres qui en sont le support. L’œuvre évolue avec la lumière, dialogue avec l’espace et offre au public une expérience toujours nouvelle, en perpétuel changement.
Domus, exposition collective
Vito Acconci, Niloufar Basiri, Younès Ben Slimane, Tom Castinel, Émilien Adage x Chezelmut, Sacha Collin-Rivière, Christine Crozat, Damien Deroubaix, Jason Dodge, Séverine Gorlier, Diego Guglieri Don Vito, Sandra Lorenzi, Valérie Jouve, Octave Rimbert-Rivière, Constance Tenvik x Wallpapers by Artists
Domus réunit des œuvres qui font référence à l’intérieur, à l’univers domestique dans un sens symbolique, introspectif, et aussi dans une acception plus formelle et matérielle. Le public découvrira des pièces qui rappellent des éléments familiers, qui évoquent un imaginaire collectif et partagé ou des objets aux fonctions détournées. Dans la succession des salles, il sera donné à voir une version plus sensible de l’habitat, du lieu de vie et à vivre, où les souvenirs et les affects s’entremêlent.
Double vernissage samedi 7 octobre 2023 à 17h
Avec un peu de retard, un rapide retour en images sur la visite par les amis du Magasin de l’atelier de Vincent Gontier, fin juin 2023 :
Nos prochains rendez vous :
- Visite de Moly Sabata
à Sablons, Isère
samedi 23 septembre 2023
Plus d’infos…
- Visite guidée de la Demeure du Chaos
à Saint-Romain-au-Mont-d’Or
Voir https://www.demeureduchaos.com/
jeudi 5 octobre à 14h30
- Petit déjeuner des Amis du Magasin
au Magasin
samedi 14 octobre à 9h30
S’adresser à
• Françoise Viallet pour les inscriptions à la visite Moly Sabata : francoise.viallet@free.fr
• Édouard Schoene pour la visite de la demeure du Chaos : edouard@schoene.fr
• Édouard Schoene pour les inscriptions au petit déjeuner du 14 octobre : edouard@schoene.fr
Amis du Magasin : 06 29 90 92 19
Célébrons la fin de l’été en musique !
Le jeudi 31 août 2023 de 18h à 22h
Tout au long de l’été, Le Magasin CNAC a accueilli des résidences d’artistes et des ateliers où les publics ont été invités à venir se rencontrer, pratiquer, co-créer…
Cette fête est l’occasion de se retrouver tous ensemble autour de ces créations, de retrouver Cindy Bannani pour le finissage de son exposition, Les 35 et les 99 965 autres, et d’apporter la dernière touche à son œuvre participative, d’ouvrir les grandes portes bleues sur un moment de partage et de joie.
Radio Savate avec Cindy Bannani
- 17h à 19h • Dans la Galerie Expérimentale
En amont de la fête de fin d’été, Radio Savate s’installe dans l’exposition de Cindy Bannani.
Pour le finissage de l’exposition Les 35 et les 99 965 autres, Cindy Bannani réactive Radio Savate, radio fictive créée par les marcheur·se·s lors de la marche pour l’égalité et contre le racisme de 1983. Pour ce lancement, Cindy Bannani convie des ami·e·s et participant·e·s ayant contribué à la conception de la banderole participative visible dans l’exposition.
En présence de Laure Haumont, Östran Merabti, Amar Ruiz, Camilia Sakraoui.
Avec les lectures de Leïla Chams Barkaoui, Amine Habki, Noémie Pirus-Hassid, François, Ketsia et Kryssandra de Soul Food.
Restitution des ateliers
- 18h à 20h • Dans la Rue
Restitutions des ateliers menés au cours de l’été avec les artistes, Cindy Bannani, Tilawin Project, Amar Ruiz, et nos partenaires de l’Été Culturel, Asali, Beyti, la Maison des habitants Chorier-Berriat, Pays’âges…
Projection des Films de la Villeneuve
- 18h à 22h • Salle des pratiques
Les Films de la Villeneuve vous proposent de découvrir le court-métrage réalisé cet été lors de leur résidence au Magasin CNAC, accompagné d’une sélection de créations antérieures.
En tournage au centre d’art de juin à juillet, ils ont invité des jeunes et moins jeunes issu·e·s de leur réseau et de celui de leurs partenaires, à visiter l’exposition En attendant Omar Gatlato : épilogue. Ces visites ont été filmées sans script, provoquant un face-à-face avec des œuvres et la possibilité d’enregistrer la réaction des personnes qui (pour la grande majorité d’entre eux) ne se sont jamais rendues ni au Magasin CNAC ni dans un lieu d’une même nature.
Teinture au henné de l’œuvre de Cindy Bannani
- 19h30 à 20h • Dans la Rue
Tout au long de son exposition, Cindy Bannani a invité les publics à poursuivre une oeuvre participative : une grande banderole réalisée en broderie, initiée pendant sa résidence au Magasin CNAC. L’artiste avait ainsi permis de faire émerger la mémoire vive d’un mouvement qui marque un tournant dans la lutte antiraciste en France. Aujourd’hui, les publics sont conviés au finissage de cette œuvre lors d’un moment de soin. Mesurant plus de 7m de long, la banderole sera collectivement teinte au henné avant d’être déployée.
DJ set par Amar Ruiz
- 20h à 22h • Dans la Rue
Interview de Tilawin Project par Viviane Triby et Clärli Honegger, Radio Campus Grenoble
- Dès 18h • Podcast à écouter sur place ou chez vous
Plongez avec Radio Campus Grenoble au cœur du travail de Tilawin Project. Réalisé à l’occasion du stage de photographie « Être à sa place », on retrouve au micro quatre des artistes du collectif : Liasmine Fodil, Lola Khalfa, Lynn S.K. et Hiba Zouane.
Lors de la restitution des ateliers, venez écouter leurs voix qui font écho à leurs œuvres présentées dans l’exposition En attendant Omar Gatlato : épilogue.
Entretien diffusé à 18h sur les ondes de Radio Campus Grenoble (90.8) et disponible en podcast sur le site de la radio.
Ouverture des expositions
- 11h–20h
Les expositions sont gratuites toute la journée, venez les découvrir ou les redécouvrir !
Événements gratuits, tous publics, en accès libre
En avant-première, voici un aperçu de la programmation estivale, pensée en résonance directe avec les 3 expositions en cours :
• Cindy Bannani : Les 35 et 99 965 autres,
du 7 avril au 3 septembre 2023
• Ufuoma Essi: Is My Living in Vain,
du 7 avril au 1er octobre 2023
• En attendant Omar Gatlato: Epilogue – Regards sur l’art en Algérie et dans sa diaspora,
du 7 avril au 5 octobre 2023
Visite des expositions en dialecte maghrébin et algérien avec l’association ASALI
mercredi 5, vendredi 7, vendredi 21 et mercredi 26 juillet 2023
Rendez-vous à 15h dans les Galeries
Tout public à partir de 16 ans, entrée gratuite 30 min avant l’événement
Atelier Beyti : Dans le ciel de ton bleu (autour de l’artiste Rachid Koraïchi) في سماء زرقك
mercredi 12 juillet 2023, de 15h30 à 17h
Hors-les-murs, Beyti ma maison : 13 rue Henri le Châtelier
Explorons le jardin de symboles de l’artiste algérien contemporain Rachid Koraïchi : lettres arabes, berbères ou imaginaires, chiffres, inscriptions rupestres, écritures talismaniques… dans son creuset tout fusionne dans le bleu et l’indigo, pour exprimer un message d’humanisme et de fraternité.
À partir de 7 ans, capacité : 12 personnes maximum.
Stage de photographie avec Tilawin Project : Identités
Du 19 au 21 juillet 2023
Le Magasin, salle des pratiques et Hors-les-murs, quartier Chorier-Berriat et Saint Bruno
Atelier de trois jours, les après-midis des mercredi 19, jeudi 20, et vendredi 21 juillet, explorant le thème de l’identité, des identités diasporiques et du sentiment d’appartenance. Se succèderont des discussions autour du portrait photographique, des sorties de prise de vue, des moments de rencontre auprès de l’association Pays’âges. Les participants peuvent venir avec leur propre matériel (téléphones ou appareils photos).
Tout public, à partir de 16 ans, capacité : 12 personnes maximum.
Atelier Beyti : Ideqqi (poterie amazigh d’Algérie)
Le jeudi 20 juillet 2023, de 11h à 12h30
Le Magasin, Salle des pratiques
Atelier poterie, où les enfants s’essayent à un art populaire des régions berbères. Un gros boudin d’argile, des couteaux en bois, des pinceaux et hop, des poupées, des ustensiles et des animaux !
De 7 à 12 ans, capacité : 10 personnes maximum.
Atelier Beyti : Goubahi, tu me suis ? ڨوباحي، اتبعني !
Le mardi 29 août 2023, de 11h à 12h30
Hors-les-murs, Beyti ma maison : 13 rue Henri le Châtelier
En Algérie, du chaabi à la musique savante, le rythme Goubahi s’invite à toutes les danses. C’est celui-là que tu joueras, au bendir et à la derbouka !
À partir de 7 ans, capacité : 12 personnes maximum.
Atelier Beyti avec Cindy Bannani : TATRIZ broderie palestinienne تطريز
Le mercredi 30 août 2023, de 14h à 15h30
Le Magasin, Salle des pratiques
Atelier où les enfants découvrent l’art de la broderie qui traverse si bien le temps dans la société palestinienne, s’en inspirent pour créer leur propre modèle puis le brodent au point de croix sur tambour.
De 6 à 12 ans, capacité : 10 enfants maximum.
Atelier par Amar Ruiz : Café-concert avec Amar Ruiz
Le jeudi 31 août 2023, de 14h à 16h
Le Magasin, Salle des pratiques
L’expérience de la musique dans un contexte décontracté, social, non-frontal, et où l’écoute activent les moments d’échange.
Débutez l’atelier au son d’une improvisation live par l’artiste, suivie d’une présentation du contexte et de l’histoire du café-concert, avant de vous lancer sur les traces Kadoudja, chanteuse kabyle, étant au cœur des recherches récentes de l’artiste. L’atelier se clôture par une présentation des outils utilisés par l’artiste, la découverte de ses processus de création et de composition : manipulez un synthétiseur analogique pour la première fois, apprenez les fondements du sampling ou encore de la synthèse sonore.
Tout public, à partir de 12 ans, capacité : 12 personnes maximum.
La fête de fin d’été
Le jeudi 31 août 2023, de 18h à 22h
Célébration la fin de l’été en musique!
Au cours de cette soirée:
• Finissage de l’exposition Les 35 et les 99 965 autres de Cindy Bannani
• Projection par les Films de la Villeneuve, avec les jeunes de Émergences
• Restitutions des ateliers de l’été culturel : présentation des céramiques et concert de percussions
• DJ set par Amar Ruiz, à partir de 20h
Tout public, entrée libre
Les inscriptions sont ouvertes pour les trois déjà programmées :
Visite de l’atelier de Vincent Gontier
Jeudi 22 juin à 15h
Visite de l’atelier de Pierre David et de l’exposition à Molly Sabata
Samedi 23 septembre 2023
Visite de l’atelier d’Adrianna Wallis
Samedi 4 novembre 2023
Inscriptions par courriel auprès de sylvie_berthemy@yahoo.fr
D’autres visites sont prévues, les dates étant en cours de négociation, pour
- La Demeure du Chaos
- l’atelier de Jean-Pierre Angei
- l’atelier d’Amandine Meunier
Vendredi 23 juin 2023 de 18h à 19h30, au Magasin CNAC
Dans le cadre de l’été culturel, et en résonance avec l’exposition « En attendant Omar Gatlato : Épilogue« , Le Magasin CNAC accueille Wassyla Tamzali pour le lancement et la présentation de son livre, nouvellement réédité : « En attendant Omar Gatlato – Sauvegarde« *
« Parfois me revenaient des histoires de personnes inconnues, plus jeunes que le livre. Avec le temps il prenait des allures de livre culte. J’appris qu’un cinéaste l’avait mis dans ses bagages pour l’exil ; qu’une jeune femme se souvenait de sa place exacte dans la bibliothèque de ses parents… » Extrait de « Sauvegarde« .
Paru en 1979, En attendant Omar Gatlato réunit documentation, critiques et entretiens autour des premiers films algériens et tunisiens vus dans la salle mythique de la Cinémathèque à Alger par Wassyla Tamzali. Elle a su y saisir le tournant dans le cinéma et la société algérienne que représentait le film « Omar Gatlato » (Merzak Allouache, 1976).
La réédition de cet ouvrage est accompagnée aujourd’hui de « Sauvegarde, La Cinémathèque algérienne : Laboratoire de la culture post-coloniale« , un essai composé par l’écrivaine en 2023. Elle s’est alors replongée dans l’histoire de ce premier livre au destin singulier, entre oubli et réapparitions. Un nouveau texte qui raconte cette époque entre 1967 et 1979 où le cinéma du monde entier venait à la Cinémathèque d’Alger et où l’autrice accompagnait les films algériens de Berlin Est et Ouest à Cracovie, Prague, Tunis, Pesaro, Cannes, Ouagadougou. C’est aussi un texte qui parle de l’Algérie d’aujourd’hui et des nouveaux cinéastes algériens.
Wassyla Tamzali, née à Bejaïa en 1941, est avocate, militante féministe et écrivaine. Elle a notamment publié « Une éducation algérienne » en 2007 (Gallimard), « Une femme en colère » en 2009 (Gallimard) et « La tristesse est un mur entre deux jardins » avec Michelle Perrot en 2022 (Odile Jacob).
– Texte emprunté aux Editions Talitha (Rennes)
- En attendant Omar Gatlato, Sauvegarde de Wassyla Tamzali est co-édité par les Archives Bouanani, Talitha et éditions motifs, avec le soutien de l’Institut Français d’Algérie, Livres des deux rives, AFAC (Arab Fund for Arts and Culture) et ACSS (Arab Council for the Social Sciences).
Gratuit, sur réservation :
reservation@magasin-cnac.org
Le Magasin CNAC
8 Esplanade Andry Farcy
38000 Grenoble
04 76 21 95 84
www.magasin-cnac.org
Des trous dans ses murs, dessins et installations
Virginie Piotrowski
Exposition du 8 juin au 8 juillet 2023
Vernissage jeudi 8 juin à 18h30
Nature morte avec un mouton qui a perdu la tête, 2021, graphite et gouache sur papier, 60x45cm. Coll. Artothèque d’Annecy
Virginie Piotrowski trouve une beauté à ces lieux, à ces objets dont la qualité et l’aspect ne correspondent pas aux critères esthétiques habituellement en vigueur. Elle se dit attentive particulièrement aux zones périurbaines, aux lotissements pavillonnaires, aux terrains vagues, aux chantiers inachevés. « Je m’intéresse aux entre-deux, là où la nature et l’architecture se mélangent, où l’une n’a pas pris le pas sur l’autre. De même les endroits où l’on travaille, car je suis sensible à labeauté des formes pratiques. » Ces lieux sans éclat, ces objets dépréciés, elle les dessine (au crayon, parfois avec un peu de gouache) seuls, dégagés de toute présence humaine, avec une exigence de précision technique et une minutie telles qu’elle les rend ainsi dignes d’être regardés, leur conférant par là une existence remarquable. Sans aller jusqu’à le sublimer, ses dessins éclairent ce qui restait dans l’ombre, quasi invisible car ignoré, sans intérêt car dédaigné. (…)
Jean-Pierre Chambon in Périphériques n° 100 (p. 22)
Plus d’infos…
https://virginie-piotrowski.fr
Dimensions lumière, Guilhem Jadikan
Exposition du 20 mai au 8 juillet 2023
Vernissage le samedi 20 mai à 16 h.
Pionnier de la technique du lightpainting, ce photographe utilise des outils lumineux qu’il fabrique pour transformer les paysages, qu’ils soient urbains ou naturels.
Jadikan s’intéresse à la photographie depuis l’adolescence mais c’est en 2005 qu’il réalise ses premières photographies avec traînées lumineuses. La technique qu’il utilise, le lightpainting, se pratique dans le noir. Les effets lumineux transforment les paysages les rendant poétiques et propices à l’imaginaire.
Des paysages réenchantés
Au VOG, les œuvres de Jadikan sont présentées sous le titre Dimensions lumière.
Dans son travail, Jadikan explore le paysage comme un sujet propice à l’imaginaire, jouant avec les différents éléments tels que la brume, la neige ou l’eau pour travailler la diffusion et la réflexion de la lumière et créer des scènes cinématographiques. Certaines images sont visibles en 3 D (grâce à des lunettes stéréoscopiques), des vidéos et des œuvres hybrides sont également exposées.
Pour réaliser la série de photographies intitulée Phénomène Jadikan a cherché dans les massifs alpins autour de Grenoble des lieux éloignés de toute présence humaine. En journée il fait des repérages et dès la tombée de la nuit il fait évoluer son drone équipé de poudre inflammable. Les éclats des feux d’artifices tombent sur le sol et réenchantent le décor. Sur chaque image on peut suivre un cercle de feu qui se ballade de paysages en paysages et les métamorphose en des lieux inconnus et lunaires.
Dans l’exposition, seront également présentées des photographies en relief stéréoscopique. À l’aide de visionneuses équipées de lentilles, le spectateur peut découvrir à sa guise les œuvres comme des dioramas miniatures, pour pénétrer un univers mystérieux et extraordinaire