Sans titre, de Hubert Renard


Sans titre, de Hubert Renard
RE:PACIFIC  art&fiction

Sans titre  détruit et recons­truit par sa fic­tion celle de l’art. Un art sou­vent altéré par ceux qui tournent autour  et s’en font les gar­diens. Cet exil de la langue pic­tu­rale par une autre langue pro­voque donc un néces­saire tra­vail de refor­ma­tion et la défor­ma­tion de l’image.

Sou­dain, face à la morale qui est chose de l’esprit, une immense place est lais­sée aux fai­blesses du « corps » de la pein­ture, à ses éga­re­ments que cette morale ne peut inclure. La force d’âme de l’œuvre adu­lée est donc révi­sée — mais pas for­cé­ment à la baisse. Ce livre res­tera un objet de fic­tion ovniesque. Le fait de rendre par­lant un objet muet et privé quelque chose de publique a de ter­ribles réper­cus­sions sur le monde pré­fa­bri­qué. Il met à jour une par­tie où se téles­copent d’étranges joueurs.

Tout l’esta­blish­ment artis­tique en prend pour son grade même si Hubert Renard – et c’est ce qui fait sa force – ne cherche pas à régler des comptes.