Paysage/Vernissage/Paysages au Musée Hébert

Deux expositions en une au Musée Hébert de la Tronche (38700) de quoi se mettre au vert …en automne, le 20 octobre 2016

1- Exposition ORIGINE, de l’autre côté de Monique Deyres Du 21 octobre 2016 au 6 mars 2017

 

Présentées dans le cadre de l’évènement Paysage-Paysages

Depuis longtemps, Monique Deyres trouve son inspiration dans la nature où elle emprunte ses matériaux de prédilection. Extension de son atelier, le petit jardin de Voiron et celui de Toulouse sont devenus des terrains d’expérimentations.

L’exposition qu’elle nous propose aujourd’hui, consacrée à ses travaux autour des pommes, nous donne à les redécouvrir et nous révèle son univers. Son petit pommier a donné les fruits qu’elle momifie, dont les rubans de peaux sont séchés et les trognons laqués. La pomme tombée de l’arbre se fait astre par la magie de la photographie, nous renvoyant à notre place dans le cosmos. Autant d’éléments ordinaires souvent destinés à la poubelle, qui reprennent vie grâce à elle.

Par sa démarche créatrice, Monique Deyres nous invite à porter un regard neuf sur la nature. Évoquant son jardin avec un fruit familier qu’elle poétise, l’artiste ressuscite l’image des pommes d’or du jardin des Hespérides, qu’elle semble nous proposer de cueillir à notre tour…

 

Hommage à Newton

Crédit photo: P.Coeuré

 

Rideau de Pommes

Credit photo: M.Quendoz

 

Texte de Laurence Huault-Nesme, Directrice du Musée HEBERT

« Née en région toulousaine, Monique Deyres vit et travaille entre Voiron et Toulouse. Après une formation de formateur aux Beaux-Arts de Grenoble, elle se consacre à son travail personnel, exposant en France comme à l’étranger (Hongrie, Belgique, Japon, etc.). Elle est membre fondateur du groupe d’artistes « La forge » à Voiron. »

 

Lien vers l'exposition: ICI 

 

 

2- Exposition Au milieu de nulle part, Assemblages et collages de Chris Kenny  Du 16 septembre 2016 au 15 mars 2017

 

Né en 1959, il a étudié l’histoire de l’art au prestigieux Institut Courtauld de Londres. Il a débuté sa carrière par la peinture. « Que vaut mon coup de pinceau après les milliards qui l’ont précédé ? » : à partir des années 90, le poids de l’histoire le conduit à composer un univers à partir de fragments arrachés au quotidien, aux livres, à la nature.

 

Ailleurs [ELSEWHERE],  2014 457 x 457 x 76 mm Fragments de cartes, épingles

Credit photo: Musée Hébert/Jamais Vu/Gilles Galoyer

 

Chacune de ses pièces invente un monde nouveau. Chris Kenny raconte des récits, décrit des paradis, crée des paysages. Cartes géographiques, brindilles, tableaux, phrases, photos, formes et couleurs sont ainsi assemblés non pour accumuler mais pour libérer l’énergie du réel. L’inquiétante étrangeté devient félicité lumineuse. En affrontant l’impuissance des mots, la poésie de Kenny nous emmène vers l’au-delà de la géographie.

Les œuvres de Chris Kenny figurent dans les collections prestigieuses du British Museum et du Victoria & Albert Museum.

Avec une quarantaine d’œuvres exposées au musée Hébert, cette exposition est la première présentation d’ampleur dans un musée français.

 

Lien vers l'exposition: ICI

Tectonique artistique à l’ESAD-Grenoble

Découverte de l’exposition « TECTONIQUE DES MUTATIONS » de l’artiste Lionel Sabatté  à l’ESAD-Grenoble le 15 octobre 2016.
Lien vers l'exposition: ICI

 

Neige et cendre de l’aube, 2016, huile sur toile, 195 x 195 cm

 Crédit photo : M.Quendoz
Sève hurlante-souvenir du morne, 2016, huile sur toile, 230 x 300 cm, Collection particulière

 Crédit photo : M.Quendoz
Né à Toulouse en 1975. Vit et travaille à Paris et Los Angeles.

« Lionel Sabatté honore le printemps comme principe de dégénérescence, faculté du vivant à se reconstruire en permanence. L’artiste travaille depuis 2014 à refleurir des arbres avec des peaux mortes et des ongles humains devenus la matière première (abjecte ? D’apparence seulement) d’une nouvelle éclosion, inattendue et souveraine. On l’a vu ainsi redonner vie, par floraison, a une Rose Blanche (2013), à d’élégants bonsaï (Printemps 2014), à des rameaux, à des fresnes (Printemps 2015) ou à des oliviers (Printemps 2016, pour l’exposition Échafaudages d’une éclosion à la Chapelle des Calvairiennes, 2016). Ses «échafaudages de printemps», en droite ligne de ses «sombres réparations» de papillons, sont à la mesure d’une matière vivante en contante mutation, entre quête énergétique, carence et croissante démesurée. Si dans la nature l’arbre va puiser sa sève dans la terre pour mieux s’élever vers la lumière, il s’agit ici d’inverser le processus, puisque ce sont des résidus organiques informes provenant de nos pieds plongés dans le sol (Georges Bataille dirait dans la «boue») qui vont devenir des fleurs et ainsi entrer en révolution, en une inversion du haut et du bas. »

Extrait de l’article de :  Bismuth Léa, « La traversée des inquiétudes – Dépenses », in Art Press 2, octobre 2016