
Même les soleils sont ivres
Exposition du 19 janvier au 25 mai 2025 à la Collection Lambert
Conçue dans le cadre des célébrations Avignon Terre de culture 2025 / Curiosité(s), l’exposition Même les soleils sont ivres emprunte son titre à une phrase d’Albert Camus issue de La Postérité du soleil, ouvrage réalisé sur les terres du Vaucluse avec la photographe suisse Henriette Grindat, magnifiquement préfacé par son ami le poète René Char.
L’ensemble d’œuvres contemporaines et classiques réunies dans les salles de l’hôtel de Montfaucon – installations, vidéos, photographies, sculptures, peintures – raconte à travers la multitude d’expériences sensorielles proposées, la relation sensible que les êtres entretiennent avec le territoire qu’ils habitent, imprégné par les particularités d’un climat que le vent affecte, irrémédiablement.
Artistes
Chantal Akerman, Francis Alÿs, Massimo Bartolini, Céleste Boursier-Mougenot, Mircea Cantor, Martin Creed, Jean Epstein, Spencer Finch, Susanna Fritscher, Henriette Grindat, Joana Hadjithomas et Khalil Joreige, Roni Horn, Joris Ivens, Joan Jonas, Zilvinas Kempinas, Perrine Lacroix, Julie Rousse, Joseph Vernet, Gustave Vidal, Lawrence Weiner

Nicolas Gaillardon
1:00 am
Exposition du 17 mai au 5 juillet 2025 en partenariat avec Grenoble Art Up !
Vernissage le samedi 17 mai à 16h
• Rencontre avec Nicolas Gaillardon pour une visite de son exposition, qui sera suivie d’un échange samedi 7 juin à 16h.
• Conférence d’histoire de l’art, animée par Fabrice Nesta – L’art de l’installation
samedi 14 juin à 16h.
Nicolas Gaillardon, né en 1983 à Orléans et résidant actuellement à Grenoble, est un artiste pluridisciplinaire qui explore les dimensions du dessin, de l’installation et de la musique pour créer un univers singulier, à la fois familier et mystérieux, semblable à une archéologie contemporaine.
Dans ses œuvres, l’artiste utilise des éléments du quotidien qu’il agence de manière à évoquer une scène qui survient après une action, suggérant un monde où l’humain est absent mais dont les traces persistent. Ces fragments d’espace urbain, souvent désertés, semblent en suspens, abandonnés à eux-mêmes. Ce vide apparent invite le spectateur à s’immerger dans un récit qu’il doit lui-même construire, questionnant ainsi notre rapport à l’environnement, à la mémoire et à l’oubli.
Le passage du dessin à l’animation amplifie cette atmosphère étrange, soulignée par des nappes sonores qui viennent troubler la perception. La répétition du mouvement fait écho aux gestes mécaniques, aux comportements conditionnés par une société où l’artificialité semble dominer l’authenticité. Les installations qu’il crée naissent souvent de ses dessins, opérant un glissement vers un univers immersif où le spectateur est confronté à un sentiment de vide et à une atmosphère post-apocalyptique.
À travers son travail, Nicolas Gaillardon questionne notre mode de vie contemporain, dominé par les artifices et les routines automatisées. Il interroge la place de l’humain face à un monde où l’objet semble avoir pris le dessus, révélant ainsi la fragilité de notre existence et la quête de sens dans un environnement en perpétuelle mutation.
Au VOG, il présentera son exposition 1:00 am, qui sera composée de dessins et d’installation sonore. Il nous propose une réflexion perturbante sur la fête et ses ambivalences, explorant la frontière subtile entre euphorie et déclin. À travers des œuvres qui interrogent notre rapport au temps, aux lieux, ainsi qu’aux cycles du jour et de la nuit, il dévoile les paradoxes de ces moments de célébration où l’atmosphère semble basculer. Dans ce scénario étrange, le soleil et l’obscurité deviennent des métaphores puissantes, invitant à repenser nos rites collectifs, la fugacité de l’instant, et notre désir désespéré d’immortaliser ce qui, par nature, nous échappe.
Plus d’infos…

Univers Programmés interroge l’évolution des pratiques artistiques à l’aune du développement de l’informatique, des réseaux, de l’intelligence artificielle.
En 1995, cent ans après l’invention du cinéma à Lyon par les frères Lumière, la 3e Biennale d’art contemporain de Lyon, intitulée installation, cinéma, vidéo, informatique, explorait l’impact des « nouvelles technologies » dans l’art contemporain.
Trente ans plus tard, les questionnements mis en exergue lors de cette manifestation historique restent toujours d’actualité qu’ils soient d’ordre technique ou éthique – la place des techniques traditionnelles dans la création contemporaine, le réel versus le virtuel, la co-création avec les publics, l’interactivité et l’immersion, etc.
L’exposition Univers Programmés interroge l’évolution des pratiques artistiques à l’aune du développement de l’informatique, des réseaux internet, de l’intelligence artificielle, etc.
À travers une sélection d’oeuvres entrées dans la collection du macLYON à l’issue de la 3e biennale, puis acquises au fil des ans, complétée par des prêts de plusieurs musées internationaux et de nouvelles créations, l’exposition s’ouvre à une grande diversité de pratiques et de médiums tels que des installations, films, jeux vidéo, photographies, oeuvres conceptuelles ou encore des tapisseries.
Avec : Marina Abramović & Ulay, Cory Arcangel, Baron Lanteigne, Ailbhe Ní Bhriain, Mathieu Briand, Brodbeck & de Barbuat, Thibault Brunet, Mona Cara, Diane Cescutti, Ian Cheng, Constant Dullaart, Justine Emard, Raphaël Fabre, Gottfried Honegger, KOLKOZ, Jan Kopp, Quentin Lannes, Oliver Laric, Adrien M & Claire B, Eva & Franco Mattes, Laurent Mulot, Nam June Paik, Jeffrey Shaw, Christa Sommerer et Laurent Mignonneau, Wolf Vostell, Stephen Willats…
Commissaire de l’exposition : Matthieu Lelièvre

Échos du passé, promesses du futur, où comment la nature est sublimée par le numérique à travers le regard de quinze artistes. L’exposition invite à se reconnecter à une nature oubliée et d’en conserver la mémoire.
La mémoire de la nature s’estompe au fil du temps, si bien que les êtres humains semblent s’habituer inconsciemment à un environnement en constante dégradation qui, à chaque génération, devient la norme. Le psychologue américain Peter H. Kahn nomme cette acclimatation graduelle, « l’amnésie générationnelle environnementale ». Pour lutter contre cet oubli progressif, des chercheurs et des chercheuses s’unissent pour envisager une nouvelle manière d’écrire l’histoire sous le prisme de l’écologie afin de renouer avec le vivant.
Ainsi, une intelligence collective associant artistes et scientifiques s’empare des nouvelles technologies, notamment du numérique, afin d’en faire le moyen de se reconnecter avec une nature oubliée et d’en conserver la mémoire.
À travers une pluralité d’oeuvres − peinture, vidéo, tapisserie, dessin, installation, réalité augmentée, sculpture… − l’exposition invite quinze artistes à réconcilier nature et technologie et à repenser notre rapport au vivant. Proposée en trois temps, elle ravive le passé d’une nature malmenée, puis explore son ingéniosité tout autant que sa fragilité afin de nous sensibiliser à sa préservation, pour ensuite révéler les futurs spéculatifs imaginés par les artistes, et dans lesquels les récits d’anticipation font écho à l’espoir d’une symbiose.
Avec : Donatien Aubert, aurèce vettier, Léa Collet, Sofia Crespo, Justine Emard, Alexandra Daisy Ginsberg, Daniel Godínez Nivón, Ittah Yoda, Kasia Molga, Vica Pacheco, Sabrina Ratté, Bianca Shonee Arroyo-Kreimes, Wang & Söderström
Commissaire de l’exposition : Marilou Laneuville

La saison des Orages
Dessins, installations, vidéos, performances
Nicolas Gaillardon
Exposition du 22 mars au 26 avril 2025
Par le dessin, la vidéo, l’installation et la musique, Nicolas Gaillardon développe un univers à la temporalité insaisissable, que l’on peut lire comme une vision archéologique d’un présent en transition. L’artiste nous plonge dans une ambiance de road movie futuriste, où ne subsistent plus que les traces d’un monde que nous pouvons reconnaître comme le nôtre. Il ne s’agit pas de science-fiction. Juste d’un léger décalage avec le réel et la sensation indéfinissable d’arriver juste après ce qui a balayé l’espace du dessin de toute présence humaine. (…) Les oeuvres de Nicolas Gaillardon sont des évocations d’une humanité qui semble s’être perdue dans ses artefacts. Elles ont aussi la poésie mélancolique du souvenir. Partout y subsistent des bribes de nature, des brins d’herbe ou des roseaux balayés par le vent, comme un souffle de vie, une légèreté qui résiste à la pesanteur et à l’effacement.
Delphine Masson (Centre de Création Contemporaine Olivier Debré)
https://www.nicogaillardon.com
Plus d’infos, sur le site de l’Espace Vallès…

Un exposition conçue et produite par le Magasin CNAC
En partenariat avec l’IAC – Institut d’art contemporain, Villeurbanne/Rhône-Alpes
Commissariat Céline Kopp, assistée de Alexia Pierre
Avec les œuvres de Mimosa Echard, Latifa Echakhch, Hans Haacke, Hiwa K, Stéphanie Nava, Pipilotti Rist, Utopia Station, Carey Young, Gillian Wearing, Wang Du, et de Anne Le Troter (artiste invitée).
Exposition du 15 mars au 31 août 2025
Vernissage le 14 mars à 18h30
L’exposition collective « Good Service, Good Performance », porte un regard sur la collection de l’IAC – Institut d’art contemporain, Villeurbanne/Rhône-Alpes. Le choix des œuvres rassemblées, créées entre 1981 et aujourd’hui, s’inscrit dans le désir de les redécouvrir et de les faire résonner avec notre présent, aux côtés de nouvelles œuvres spécialement produites pour l’occasion.
Peut-on encore penser l’idée d’utopie, alors que nous évoluons dans un monde profondément transformé par l’hyper-connectivité, la crise démocratique et les nouvelles dynamiques de surveillance ? Que nous dit à ce sujet un projet iconique comme Utopia Station conçu en 2003, à l’ère post 11 septembre ? Comment regarder l’œuvre de l’artiste anglaise Gillian Wearing dansant dans un centre commercial en 1994, à l’aune de Tik-Tok ? En 2025, alors que la big tech et la montée des autoritarismes bouleversent nos interactions et redéfinissent notre rapport à l’information, ces œuvres témoignent d’enjeux qui, déjà dans les années 1980 à 2010, interrogent la fabrication des récits, la marchandisation du langage, la mise en scène de soi et la possibilité d’espaces de dissidence. Individuellement ou collectivement, les œuvres révèlent comment nos corps, nos désirs et nos existences participent à ces dynamiques, s’adaptant ou résistant aux normes imposées, qu’elles soient sociales, médiatiques ou politiques.
Le film de l’artiste suisse Pipilotti Rist (Entlastungen – Pipilottis Fehler, 1988) ouvre l’exposition et lui donne son titre – Good Service, Good Performance [Bon service, bonne performance] – traduction du texte scandé à l’écran. Dans cette œuvre, l’artiste transforme les dysfonctionnements sonores et visuels en failles où le corps vacille, révélant l’instabilité des systèmes qui nous régissent. Ces perturbations deviennent une forme de libération et ouvrent une relation intime et poétique avec la machine, où le lâcher-prise défie la logique de conformité et d’accomplissement.
L’exposition explore ainsi la relation entre l’injonction à la performance dans notre société contemporaine et le refus des corps – notamment féminins – face à cette exigence de (re)productivité. Au gré des œuvres, « Good Service, Good Performance » propose une expérience faite de cris, de mensonges, de récitations absurdes, d’humour et de silences… On y rencontre des cataplasmes organiques et industriels, des organes sexuels devenus plantes et des sculptures qui doivent être mordues pour être entendues. Les corps respirent fort, dansent, et en arrivent aux mains dans des débats sur la culture et l’identité qui se résolvent en combats de lutte.
« Good Service, Good Performance » questionne ces tensions entre discipline et débordement, contrôle et abandon, vérité et mise en scène. Dans un monde façonné par les algorithmes, où la parole publique oscille entre surenchère et censure, les œuvres exposées rappellent à quel point l’art éclaire notre présent et demeure essentiel pour en penser les transformations.
À propos de l’IAC :
Outil de création, d’expérimentation et de recherche pour l’art actuel basé dans un lieu de 1200m2 à Villeurbanne, l’IAC développe une activité d’expositions et de rencontres combinée à la constitution d’une collection d’œuvres au rayonnement international. Il prolonge ses activités de recherche, hors-les-murs, par la diffusion de sa collection dans l’ensemble de la région Auvergne-Rhône-Alpes, ainsi qu’au niveau national et international.