Exposition Artistes en atelier, de David Richalet à Alter-Art

David Richalet photographie depuis plusieurs années les artistes de la cuvette grenobloise, dans leurs ateliers. Parmi eux, beaucoup que nous connaissons et dont nous avons visité les ateliers. Vous pouvez retrouver une partie de cette série sur son site, à l’adresse :
https://davidrichalet.myportfolio.com/artistes-en-ateliers (ou vous verrez entre autres Jean-Pierre Angei, Gilles Balmet, Fabrice Nesta – visites récentes, et Virginie Piotrovski que nous avons invité pour une conférence au magasin le samedi 22 novembre).

Il expose actuellement à la galerie Alter-Art, rue Saint-Laurent à l’occasion des la sortie de son livre, qui compile un certain nombre de ces clichés, chacun des artistes accompagnant son image d’un texte évoquant son atelier, et sa pratique.

• Exposition du 16 octobre au 16 novembre 2025 du jeudi au dimanche de 14h30 à 18h30
• Présence du photographe et dédicace du livre Artistes en atelier tous les samedis et dimanches
• Finissage le samedi 15 novembre à 18h

Ci-dessous la préface du livre, par Benjamin Bardinet

Si la plupart des artistes-plasticiens aspirent à montrer et à exposer leurs réalisations à un public qu’ils espèrent nombreux, ils éprouvent parfois plus de mal à ouvrir la porte de leur atelier et à dévoiler ce qui s’y trame.

Avec cette série au long cours réalisée dans les ateliers d’artistes, David Richalet s’attache à dévoiler avec respect ce qui se trame dans l’intimité de cet espace de création pour mieux en interroger les spécificités. En quoi cet environnement est-il favorable à l’acte créatif? Comment influence-t-il la création? Quelles en sont les contraintes et les atouts? Est-ce que ce qui est propice à la création pour l’un de ces artistes n’est pas perçu comme néfaste par un autre?

Pour faire advenir au mieux ces questions à l’esprit du regardeur, David Richalet n’adopte pas un protocole photographique strict. En fonction de la nature du lieu et de la personnalité de l’artiste qu’il photographie, il va opter pour la technique et l’approche qui lui semblent les plus appropriées. En effet, le format panoramique permet de rendre compte de la pleine mesure de l’espace de certains ateliers tandis que le travail à la chambre photographique se prête bien à des artistes à l’aise avec le jeu de la pose ; enfin le format traditionnel numérique permet de se faire plus discret si l’artiste accepte d’être photographié à l’ouvrage.

Car c’est là en effet une des particularités de cette série photographique: plusieurs de ces artistes sont photographiés à l’œuvre. On les voit travailler au sol, sur un chevalet ou une table. Toujours concentrés, appliqués ils évoluent dans un environnement souvent encombré de tout un tas de choses. On y distingue des œuvres inachevées, d’autres à peine esquissées on devine des expérimentations diverses et surtout on prend conscience de la diversité des matériaux nécessaires à ces réalisations: pots de peintures, de colle, pinceaux de toutes tailles, nombreux crayons, toiles, châssis, tasseaux de bois, carton… L’univers créatif de chacun de ces artistes est ainsi autant constitué par ce qu’il crée que par la matière première dont il tire parti pour donner forme à ses créations.

Certains écoutent la radio, d’autres exigent le silence le plus total. Plusieurs évoquent la notion d’intimité et beaucoup conçoivent leur atelier comme un cocon, un lieu refuge tandis qu’il apparaît parfois comme une caisse de résonance du monde extérieur. Lieu de la transformation et de la métamorphose des idées en une œuvre ou d’une émotion en un geste, il est aussi pour certains une sorte de laboratoire où on peut s’adonner librement à des expériences esthétiques dont on ne sait pas toujours où elles mènent. Ce goût pour l’expérimentation, cette place laissée à l’aléatoire, cette attention portée aux détails, et ce désir de manipuler la matière: c’est ce qui transparaît indéniablement à l’observation de cette série. Ces ateliers ont en commun d’être le lieu qui répond à l’impérieuse nécessité de faire et de créer dans un monde de plus en plus aseptisé dont certaines réalisations ne sont parfois plus que l’aboutissement d’un processus programmatique orchestré par des algorithmes.

Ainsi, plus encore que des cocons ou des lieux refuges, les ateliers photographiés par David Richalet apparaissent comme autant de lieux de résistance qu’une pulsation créatrice régénérante, fondamentale vient animer, celle de l’artiste. 

Benjamin Bardinet

Exposition Jean-Pierre Angei au Vog-Fontaine

• Exposition du 7 novembre 2025 au 10 janvier 2026
• Vernissage le vendredi 7 novembre à 18h

• Rencontre avec l’artiste pour une visite de son exposition, suivie d’un échange samedi 22 novembre à 16h.
• Conférence d’histoire de l’art animée par Fabrice Nesta « Photographie, matière et effet» samedi 29 novembre à 16h
• Atelier d’art plastique avec Jean-Pierre Angei : L’atelier explore l’empreinte sur papier de soie, façonnée à la main pour lui donner volume et présence samedi 13 décembre de 15h à 17h. sur inscription auprès du VOG.

Jean-Pierre Angei est un photographe franco-italien, né en 1968, qui vit et travaille à Grenoble. Depuis plus de trente ans, il construit une œuvre qui cherche à révéler ce qui demeure essentiel dans l’expérience humaine : l’authenticité, la dignité, la trace. Ses portraits d’ouvriers, de maraîchers, de détenus ou encore de simples voisins se distinguent par leur intensité et leur sobriété. Loin de l’anecdotique, ils mettent en lumière la profondeur de chaque existence et témoignent de la force silencieuse de l’humain dans son quotidien.

La notion de trace est au cœur de sa pratique. Traces laissées sur les visages et les corps, traces inscrites dans les paysages, mais aussi traces que l’image elle-même conserve malgré la fuite du temps. Dans ses séries consacrées aux lieux, Jean-Pierre Angei s’attache à observer la façon dont l’homme façonne son environnement et comment, en retour, ce dernier façonne la mémoire colective. Ses photographies de montagne, réalisées depuis les télécabines en hiver, traduisent ce rapport fragile : les empreintes laissées sur la neige deviennent autant de signes éphémères, qui condensent une histoire en train de s’effacer. À travers ce point de vue aérien, l’artiste révèle la précarité des infrastructures comme celle de l’être humain face à l’immensité du paysage.

Avec l’exposition présentée au VOG, À la surface des choses, un temps suspendu…, Jean-Pierre Angei explore une autre dimension de cette réflexion sur la mémoire et la disparition. Ce travail, initié il y a vingt-cinq ans, prend pour point de départ le Polaroid. Au fil des années, l’artiste a colecté plus de 4 000 images instantanées. Mais au lieu de conserver l’image principale, il choisit de sauver ce qui est d’ordinaire jeté : la dorsale, cette surface secondaire et silencieuse, marquée par l’empreinte résiduelle de la photographie.

Ces fragments portent en eux la trace fantomatique d’une image disparue. Ils deviennent une matière plastique et poétique que l’artiste manipule, détourne et réinterprète grâce à différents procédés techniques. Le spectateur est ainsi confronté à une image paradoxale : une surface à la fois témoin et absence, présence et disparition.

Les formes qui apparaissent sur ces dorsales sont souvent abstraites, mouvantes, incomplètes. Mais c’est précisément dans cette incomplétude que réside leur force. Eles solicitent la mémoire et l’imaginaire du regardeur, qui peut y projeter ses propres souvenirs. Chaque image agit comme un réceptacle ouvert, une surface sensible où se recomposent des fragments de mémoire commune. Dans cet espace entre le visible et l’invisible, le spectateur est invité à coler ses propres histoires, à réactiver ce qui, en lui, résonne avec l’image.

Ainsi, à travers ce geste de réhabilitation d’une partie oubliée du Polaroid, Jean-Pierre Angei nous convie à une expérience à la fois intime et universelle. Ses images ne montrent pas seulement ce qui a été, elles rappellent que la photographie est aussi un lieu de manque, de fragilité et de projection. Entre disparition et persistance, eles ouvrent un temps suspendu, où l’image devient mémoire partagée.

Jean-Pierre Angei expose au VOG dans le cadre des journées de la photo, organisées par la Maison de l’image.
Télécharger le dossier de presse…

Exposition Je te vois, à l’espace Vallès

Je te vois, exposition de Florence Dussuyer
Exposition du 20 septembre au 25 octobre 2025

La peinture est un langage pour « exister ». Elle fait sortir de soi, se déposer, une présence au monde.
« Je te vois » est cette nécessité du vivant d’être là sous le regard de l’autre, cet impératif de prendre une place.
À travers diverses figurations, cette exposition rassemble des visages féminins qu’on ne voit pas, des personnages définis par ce qui les environne, des mémoires intimes de l’enfance à retrouver par l’image, des corps qui se perdent dans les paysages tout comme des inconnus que la peinture fait vivre dans sa matière et la couleur. (…)
La peinture est ce langage du corps qui traverse les âges et les expériences des peintres pour que l’émotion circule en dise, silencieusement, et malgré tout, ce qui, du fond de soi émerge, ce besoin essentiel : « je te crois, je te vois ». 
Florence Dussuyer, 7 février 2025
https://www.florencedussuyer.com/

Exposition Fontaine inspire, à Fontaine

Exposition Fontaine inspire
Expositions du 11 septembre au 11 octobre 2025
Vernissage jeudi 11 septembre à 18h

Pendant un mois, Fontaine inspire en accueillant les expositions de 2 artistes : 
Julien Saro, peintre, sculpteur aux assemblages artistiques
Pascal Sarrasin, artiste photographe. J
Julien Saro et son exposition L’enfance de l’art sont visibles au VOG tandis que Pascal Sarrasin, présente ses œuvres à la Maison des associations Nelson Mandela sous le titre En attendant le bidule idéal.

Julien Saro, une ouverture sur l’imaginaire
L’enfance de l’art, au VOG
Julien Saro, artiste originaire de Fontaine, explore la peinture, la sculpture et l’assemblage artistique. Son parcours autodidacte l’inscrit dans la lignée de l’art naïf. Couleurs vives, spontanéité et détournement d’objets composent un univers singulier, poétique et méditatif, où chaque œuvre devient un espace de liberté ouvert à l’imaginaire. Ses œuvres captivent par leur spontanéité et leur simplicité apparente.

Pascal Sarrazin, la poésie cachée du quotidien 
En attendant le bidule idéal, à l’espace Nelson Mandela
Artiste photographe, Pascal Sarrazin explore les capacités narratives de la photographie, capturant les histoires des personnes rencontrées et des lieux traversés. À la Maison des associations Nelson Mandela, Pascal Sarrazin façonne des récits sensibles à travers ses prises de vue en super 8. Enseignes, mots, fragments urbains se recomposent dans ses installations pour révéler, avec humour et finesse, la poésie cachée du quotidien. Face aux agencements des œuvres de l’artiste, le spectateur oscille entre intimité et ouverture au monde extérieur.

Exposition Le monde et une brouette, au Basculeur

Le monde et une brouette, une exposition de Marc Chopy
Exposition ouverte du samedi 6 septembre au samedi 4 octobre 2025
Vernissage le samedi 6 septembre 2025, en présence de l’artiste, à partir de 16h 
Samedi 27 septembre à 15h30 performance Gestes ! avec la Cie Éphémère
Finissage samedi 4 octobre 2025, en présence de l’artiste, à partir de 16h

Entrée prix libre, ouverture les vendredis et samedis de 15h à 18h, et le dimanche 21 septembre de 15h à 18h dans le cadre des JEP, ou sur rendez-vous : 06 07 62 22 84
Le basculeur, 193 route du stade 38270 Revel-Tourdan