L’association les Amis du Magasin invite ses adhérents à une nouvelle visite d’atelier d’artiste.
Rencontre avec Éric Rutten, peintre
Samedi 17 février 2024 à14h à Grenoble
S’inscrire de préférence par courriel à Catherine Hänni : hanni.catherine@orange.fr
ou par téléphone au 06 40 18 26 00.
Le lieu de rendez-vous vous sera précisé ultérieurement.
Éric Rutten était récemment présent dans l’exposition de la Biennale internationale d’art non-objectif de la ville de Pont-de-Claix aux Moulins de Villancourt,
Son site web : http://eric.rutten.free.fr

Peinture en coin arrondissant les angles, 21x21x21, juillet 2022, huile sur toiles
Éric Rutten est «moitié belge, moitié français, moitié néerlandais ». Il est né à Leuven (Belgique) en 1963, vit à Grenoble et partage son temps entre la recherche en informatique et son atelier. Son travail artistique n’est d’ailleurs pas sans rapport avec une démarche scientifique, s’inscrivant dans l’abstraction, en jouant avec des contraintes. Il fait partie du groupe de l’OuPeinPo ( Ouvroir de Peinture Potentielle), artistes qui explorent la création sous contraintes, dans le même esprit que l’Oulipo en littérature.
« Je pratique une abstraction géométrique un peu punk, dans l’épaisseur du trait entre modestie des moyens et compositions idéales. Je commence une exploration des endroits où usuellement il n’y a pas de peinture : chants ou verso des toiles, accrochages dans les coins. L’économie des moyens mène à l’utilisation de matériaux primitifs : châssis entoilés du commerce, aux plis et agrafages visibles, assemblages artisanaux, peinture en aplats de peu de couleurs (bleu, jaune, rouge, par évidence). Cette simplicité permet la spontanéité dans l’urgence, la rapidité d’exécution, pour aller à l’essentiel, la composition géométrique, construction de polyptyques notamment en polyèdres, fondée sur des formes mathématiques d’une limpidité cristalline. La précision est parfois au centimètre plutôt qu’au millimètre : l’épaisseur du trait impose ses contraintes. D’autres contraintes venant de l’OuPeinPo, (Ouvroir de Peinture Potentielle) peuvent intervenir. C’est ce contraste que je recherche : la tension entre rudesse brutaliste des moyens et abstraction des structure idéales, dont la composition résiste à la nécessaire imperfection de la réalisation concrète. «
L’association les « Amis du Magasin » invite ses adhérents à une nouvelle visite d’atelier d’artiste.
Rencontre avec Jean-Pierre Angei, photographe
Samedi 20 janvier à 14 h à Grenoble
S’inscrire auprès de François Mondot qui vous précisera le rendez vous,
(de présence par courriel à contact@amisdumagasin.com, ou au 06 31 09 53 72)
Jean-Pierre Angei était présenté dans le projet Paysage Paysage :
https://paysage-paysages.fr/artiste/angei-jean-pierre
Son portfolio : https://www.jeanpierre-angei.com/

Jean Pierre Angei est un photographe franco-italien, né à Marseille en 1968. Il vit et travaille à Grenoble. Sa photographie s’inscrit dans une démarche documentaire à la frontière du courant humaniste. Il répond aussi bien à des commandes, institutionnelles, ou d’entreprises. Ses projets photographiques ont fait l’objet de plusieurs expositions dont celle aux rencontres internationales de photographie d’Arles en 2009 et Le BAL à Paris en 2011.
« Mon travail personnel interroge les lieux et les gens. Comment un lieu évolue dans le temps, comment se décline-t-il . Sa relation aux gens, qui est faite par qui. Un lieu se fait à travers nous et nous à travers lui. Je recherche l’abandon qui est pour moi un mouvement, il est ce moment de recueil, de réflexion sans ambages, il est là et ailleurs. Dans mes paysages se dégage une empathie : parfois, je les regarde des années pour un jour les redécouvrir et les photographier sur plusieurs mois, pour voir leur changement et proposer le mien. Lors d’une commande de portraits de maraîchers de l’Estacade, je me suis retrouvé comme face à mes paysages, je les connaissais pour y faire mon marché, mais il m’a fallu trois mois pour les reconnaître et être aussi reconnu… Mes photographies sont aussi ces lieux que l’on trouve sans intérêt, où le rien domine, mais on est là et de ce rien, on peut toujours trouver et en sortir une satisfaction. »

Les Amis du Magasin vous invitent à une rencontre le samedi 2 mars 2024 à Voiron dans l’atelier de Monique Deyres.
L’artiste nous présentera son livre qui paraitra dans quelques semaines :
Monique Deyres / Autour du jardin / transformations silencieuses
Cet ouvrage est né de la complicité de l’artiste, Monique Deyres et de Philippe Bidaine, historien d’art.

Née en Languedoc, Monique Deyres vit et travaille entre Voiron en Isère, et Toulouse en Haute-garonne. Après des études d’histoire à l’université du Mirail à Toulouse et deux ans d’enseignement d’histoire-géographie au lycée français de Mexico de 1974 à 1976, elle entreprend une formation de formateurs à l’école supérieure d’art de Grenoble de 1983 à 1986.
Elle devient membre fondateur l’association Traces – Écarts pour la promotion des arts plastiques et de l’art contemporain.
De 1991 à 1994 elle enseigne les arts plastiques au lycée français français de Budapest en Hongrie et à partir de 1995 elle se consacre pleinement à son travail de plasticienne. Elle séjourne à Stockholm en Suède entre 2000 et 2001 ainsi qu’à Barcelone en Espagne entre 2008 et 2009. En 2014 elle revient habiter sa maison natale près de Toulouse.
https://www.monique-deyres.fr/
Philippe Bidaine, sociologue de formation, après quelques années d’activités journalistiques, rejoint en 1972 l’équipe de préfiguration du centre Beaubourg (futur centre Pompidou) en tant que responsable des relations publiques auprès du président Robert Bordas. Dès l’ouverture du Centre en 1977, et jusqu’en 1981, il en assure la direction des services de communication.
En 1981, il est nommé directeur des Éditions du centre Pompidou, structure qu’il conduira jusque’ son départ de l’institution en 2005.
Parallèlement il sera professeur invité de plusieurs universités en France et à l’étranger, et professeur titulaire à l’université de Cergy-Pontoise. Observateur de la création artistique contemporaine, on lui doit plusieurs essais et ouvrages, regard attentif et prospectif sur l’art en train de se faire.
Nombre de places limité, inscriptions auprès d’Édouard Schoene
edouard@schoene.fr

Samedi 4 novembre 2023, Adriana Wallis, plasticienne, nous a ouvert les portes de son atelier : un moment d’échange intense et émouvant durant lequel elle nous a livré quelques éléments d’un projet artistique, en cours d’élaboration. Après avoir (re)découvert quelques réalisations antérieures, nous nous sommes imprégné‧e‧s d’images, de textures, de matériaux liés à ce nouveau projet avec, notamment, des techniques liées à la restauration d’œuvres d’art, éléments d’inspiration pour l’artiste à cette étape de travail. Des mots, des histoires, un passé familial éprouvant… Diplômée de l’Ecole des Beaux Arts de Barcelone, Adriana entretient un rapport particulier à l’oubli. Ce projet est une mise en perspective qui éclaire d’un regard nouveau les éléments d’une histoire proche, lointaine…
Elle a obtenu le soutien du CNAP et plusieurs institutions sont intéressées pour programmer une restitution de cette démarche. Pour nous, une magnifique plongée au cœur de son univers sensible !
Cette visite a réuni 11 participants parmi lesquels, un représentant de l’association des « Amis du Musée de Grenoble » qui nous a fait l’honneur de sa présence (2). Cela augure un futur développement des relations et coopérations entre les deux associations qui regroupent chacune des amateurs d’art, passionnés, qui auront à cœur de découvrir artistes et expositions dans le cadre d’un programme, en cours d’élaboration, pour « Les Amis du Magasin ».
La deuxième partie de l’après-midi s’est poursuivie à la Villa Glovettes(3), lieu de résidences d’artistes, dont quatre femmes sont à l’initiative, parmi lesquelles Agathe Chion, metteure en scène, actuellement coordinatrice de projets de l’association qui gère ces résidences.
Mises en place depuis 3 ans, au sein des « Glovettes », immeuble villardien typique des années 70 et du développement touristique de l’époque. Profitant de la disponibilité d’appartements utilisés de manière saisonnière, Adriana, son acolyte Agathe et leurs comparses ont créé ce projet. Et cela déménage !
12 artistes accueillis chaque année avec quelques principes : bienveillance, attention et générosité sont les maîtres mots de ces résidences qui ont pour objet de créer un espace de travail hors du temps, favorable à la réflexion, l’écriture, l’expérimentation sans obligation de « production » et, éventuellement, des partages avec les habitants du Plateau du Vercors (et les autres !), programmés dans divers lieux. Les partenaires ont immédiatement perçu l’intérêt de cette démarche et lui ont attribué quelques moyens. Ils ne s’y sont pas trompés. Ici, le croisement des publics, des partenaires et des artistes est une réalité tangible et vivante : rafraîchissant !
Marine Di Paolo, artiste, ESAD (école supérieure d’art et de design de Grenoble-Valence) effectue actuellement une résidence de recherche de 3 mois sélectionnée pour la résidence gérée par quatre partenaires (la Halle de Pont-en-Royans, le CAB Centre d’Art Bastille, la Fabrique des Luddites et le département de l’Isère). Elle nous a présenté les objectifs de cette résidence de recherche et nous a fait part de ses ressentis en ce début de résidence. Elle souhaite mener une enquête sur l’état de santé des institutions sociales, culturelles et artistiques sans savoir encore précisément de quelle-s manière-s se traduira une éventuelle restitution. Y-aurait-il une crise des institutions ? et, plus précisément, une crise des institutions liées à l’art ?
Pour ce faire, elle planifie des rencontres avec les acteurs du plateau du Vercors et nourrit sa réflexion par la lecture d’écrits en lien avec ce thème.
Une demi-journée riche et nourrissante qui nous a permis de découvrir le travail de deux artistes et un lieu de résidence exceptionnel : Villa Glovettes. Un grand merci pour nous avoir reçu dans des conditions propices à l’échange et la rencontre.
Agnès Bourdais,
Les Amis du Magasin
(1) « Rare et magnifique » : titre d’une œuvre d’Adriana Wallis. Pour découvrir son travail : https://adriannawallis.com
(2) L’association des Amis du Musée de Grenoble envisage d’organiser de nouvelles visites dans l’atelier d’Adriana Wallis
(3) Villa Glovettes est une résidence d’artistes nichée dans le Vercors. Durant la période dite “hors-saison”, elle accueille des artistes et leurs projets dans les studios vides de l’immense copropriété Les Glovettes et programme des événements pour faire se rencontrer habitant·e·s et artistes résident·e·s. 12 artistes par an, ou davantage/projets portés à plusieurs voix.
Photos : Nicole Joye pour le diaporama, Raoul Lemercier pour Rare et magnifique
Le 23 septembre, nous nous sommes retrouvés une quinzaine à Sablons pour y visiter la résidence d’artiste Moly-Sabata.
Moly-Sabata est une résidence d’artistes créée en 1927 par les époux Albert Gleizes et Juliette Roche. Située à Sablons, elle est aujourd’hui propriété de la fondation Albert Gleizes. Il s’agit de la plus ancienne résidence d’artistes de France en activité.
Accueilis par son directeur, Pierre David, nous sommes vite confiés à Joël Riff, en charge des expositions et de la communication qui nous conte l’histoire des lieux et de la résidence avant de nous piloter dans l’exposition Caca bleu véritable dont il est le commissaire (ce nom surprenant est en fait celui d’un groupe de rock qui se réunissait en ces lieux dans les années 70).
Cette exposition présente les nouvelles productions d’Anne Verdier invitée en résidence, qui nous accompagne et nous parle de son travail, et des œuvres prêtées de June Crespo, Amandine Guruceaga, Robin Laurens, Robert Malaval et Bram van Velde ainsi qu’un ensemble spectaculaire de rustiques figulines.
Pierre David nous retrouve ensuite pour nous présenter le fonctionnement de la résidence, et nous reçois dans son atelier. Après un petit tour par le Moly-Shop nous finissons l’après-midi par un goûter convivial.