Exposition Fenêtres Intérieures, au château de la Veyrie

Exposition Fenêtres Intérieures
Exposition ouverte du vendredi 5 septembre au 16 novembre 2025
Vernissage public jeudi 11 septembre à 18h 
Vendredi, samedi, dimanche de 14h à 18h30 (dernière entrée à 18h)

Château de la Veyrie, chemin de Pré Figarou 38190 Bernin 

Veyrie fantasmée
Depuis dix ans, durant l’exposition artistique que la ville de Bernin organise à la belle saison, la Veyrie révèle au public ses espaces rongés par le temps et les change en écrin où rayonnent les œuvres. Dix ans donc que cet étrange lieu et ses multiples ambiances nous embarquent chaque année à bord d’un vaisseau intemporel vers des mers imaginaires où l’histoire des Keller se trouve engloutie. Dix ans que les pièces de la bâtisse se muent en cabines de voyage dont les décors lacérés estompent aux yeux du public la réalité du cadre de vie d’antan, laissant chaque visiteur échafauder son propre récit sur les vestiges d’un passé fantasmé. 

Veyrie introspective
Vu d’aujourd’hui, l’ouverture de la Veyrie en 2015 après vingt ans de pénombre, marqua donc le temps de la Veyrie imaginaire. Sa réouverture en 2025 après deux ans de fermeture, à l’issue de conséquents travaux de conservation, offrira au public l’expérience d’un voyage plus ancré dans la réalité du siècle passé. D’imaginaire jusqu’alors, le voyage se teinte en cette année 2025 d’un cachet historique et patrimonial. Nous y voilà : Voir et vivre donc l’intérieur de la Veyrie sous un jour plus authentique appelait à rompre avec la lignée des expositions d’art thématiques réalisées durant les huit éditions précédentes et faire place à un projet qui révélerait de chaque créateur, au-delà de ses sources d’inspiration et choix artistiques, une part de lui-même, de son intériorité, de son intime. 

Sept artistes, parmi lesquels trois sont installés dans le bassin Grenoblois, ont été conviés à présenter des pièces de leur travail recelant un caractère introspectif. La plupart d’entre eux ne sont pas ou ne sont que peu visibles localement. Confirmant une évolution initiée dans les dernières éditions, plusieurs propositions sont des créations originales et revêtent la forme d’installations, dont certaines de grande ampleur, situant de ce fait la pratique d’exposition à la Veyrie dans une démarche de résidence virtuelle coconstruite avec le commissariat d’exposition.

Jérôme Aussibal, artiste du Vercors, gravissant et sculptant les montagnes, imprégné de philosophie taoïste, présente une série de monotypes réalisé en 2022. Flottent en ces estampes mi-peintures mi dessins des formes aux accents lyriques et spirituels que l’on reçoit comme de mystérieux signes à la troublante beauté semblant provenir d’un ailleurs. Leurs dynamisme graphique et variations tonales dessinent en relief de saisissants motifs immatériels – zones d’aspiration vers le vide prégnant. 

Marc Donikian, photographe Viennois, ne s’emploie pas à capturer de la nature des vues qui entendraient la figurer. Pour autant, les images qu’il façonne au moyen d’une technique inspirée du sténopé ne sont pas abstraites à proprement parler. Elles affleurent telles de fragiles et douces traces du monde que cet artiste solitaire et contemplatif s’attache au cours de multiples prises de vue à faire advenir sous leur juste forme, presque secrètement, en cet espace intime qu’est la chambre obscure de son appareil. Ces effigies saisies dans leur devenir, leur créateur les fixe sur diapositives, qui seront ensuite tirées sur papier. Autant de fenêtres cartonnées sur une intériorité en quête d’apaisement. 

Silène Audibert, actuellement Strasbourgeoise, est la plus lointaine des artistes participant à l’exposition. Dessin, gravure, peinture sont les pratiques par lesquelles elle figure son lien aux forces naturelles primitives auxquelles elle semble connectée, à la toute-puissance du végétal en particulier. Elle l’invoque sur de grandes toiles libres utilisant une technique de peinture soustractive où le corps et le geste sont à l’œuvre, faisant surgir par effacement d’un fond aux tons uniformes d’opulents buissons aux ramifications surnaturelles, dressés tels des déesses. 

Albane Paillard-Brunet, artiste plasticienne, a créé pour l’exposition trois œuvres-installations représentant et reliant les lieux structurants de son être profond : l’espace des ancrages – familial, social et du lien vertical aux éléments -, l’espace du féminin – de la vie au sacré – et celui des traumas et de la résilience. Puissantes compositions en forme de triptyque où se trouvent convoqués en une même fresque une célébration monumentale de la nature (comportant des éléments provenant des abords de la Veyrie) et du lien, l’alliance du charnel et du sacré, et, sortis de l’ombre, le relief des stigmates indélébiles de la vie. 

Émilie d’Hauteville, plasticienne lyonnaise pluridisciplinaire, situe une importante partie de sa pratique dans la captation picturale des corps de modèles vivants. Qualifier son travail graphique de jaillissement relève presque de l’euphémisme. Elle-même le dit explosif. La facture gestuelle des peintures, alliée à l’exubérante richesse de la palette, agissent là au service d’une liberté d’expression débridée, porteuse d’une affirmation identitaire forte. Pour l’exposition, l’artiste donne corps à une mise en installation spatiale de ses œuvres sur papier comprenant une structure réalisée avec des matériaux récupérés sur le chantier de la Veyrie. 

Joëlle Ogé vient du sud et fait partie des gens auxquels la modestie des origines a enseigné un rapport simple et sincère aux choses et aux êtres, un rapport dicté par le cœur. Elle est cela avant d’être l’autrice de photographies, comme elle se définit, capable d’enchanter des instants ordinaires du monde, des instants papillonnant comme tous les instants, qu’elle saisit par instinct dans leur vol à l’exact endroit où ils font poésie. Elle a été et reste photographe avant d’être artiste, une photographe dont le travail est par essence l’expression de sa nature profonde. L’exposition à la Veyrie est du reste pour elle la première à proprement parler et constitue un tournant après quarante ans de pratique personnelle silencieuse. 

Rébecca Plisson à l’inverse n’est pas inconnue du public, et il serait vain de passer sous silence que nous avons affaire là à cette plasticienne dont le travail textile réalisé sous son nom d’artiste est reconnaissable et fréquemment visible. Rebecca Plisson a accepté de laisser de côté l’univers enchanté et l’identité artistique de Rébecca (!) fabulatrice – dont on a vu en 2023 les fleurs géantes envahir la montée d’escalier de la Veyrie – pour parler d’elle sous son nom civil au moyen d’un autre vocabulaire plastique que celui qu’on lui connait, et transformer une salle d’eau en chambre mentale en quelque sorte, en un espace intime meublé de ses peurs, rêves et obsessions. 

L’exposition 2025 s’aventure donc en des territoires peu arpentés où le champ des œuvres est celui du vécu personnel des artistes, tournant d’une certaine manière le dos au principe de distanciation entre la création et son créateur. Peu de doute que nous nous retrouvons quelque part en ce qui fonde autrui et que nos psychés nous unissent. Osons même l’idée que l’intime renferme une part d’universel et que, en l’édifice d’une Veyrie restaurée, nous voulons le temps d’une exposition nous rassembler au plus proche de nos fantômes. Et ce faisant, nous ressembler.

Gilles Fourneris, commissaire de l’exposition avril 2025

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Une installation de Sara Favriau à la Galicière

L’artiste Sara Favriau, lauréate du prix des Amis du Palais de Tokyo 2014, s’est installée dans le parc environnant l’ancienne usine de La Galicière, afin de réaliser une œuvre originale, création commanditée par l’association des Amis de La Galicière et par les propriétaires des lieux, Nadia et Jean-Pascal Crouzet. Elle s’inscrit dans un projet de “Jardin de sculptures” qui accueillera des œuvres d’art contemporain. Celles-ci seront installées le long du parcours qu’emprunteront les visiteurs et les résidents de La Galicière.

Pour concevoir ce cheminement artistique, les commanditaires ont fait appel à Nathalie Viot, historienne de l’art et commissaire d’exposition, qui collabore avec les institutions culturelles de la région. Amoureuse du site, elle a répondu favorablement à la demande du couple Crouzet et de l’association pour trouver des artistes capables de réaliser des sculptures s’inspirant de l’histoire du lieu. Ainsi, dans quelques années cinq œuvres pourraient constituer une importante collection associative.

Pour la première réalisation, Nathalie Viot a demandé à Sara Favriau de concevoir une cabane entourant un noyer existant. Au cours d’une première résidence, l’artiste a préparé les éléments de sa sculpture. Il s’agit de pièces de bois provenant de la charpente délabrée d’un bâtiment de l’ancienne usine de soie. Elle a procédé au brûlage superficiel de ces pièces dans un four creusé dans le sol argileux, avant de les tremper dans l’eau d’un ruisseau, les rendant ainsi imputrescibles.

Au cours d’une seconde résidence, assistée par Malo Legrand, également artiste, elle a construit la cabane en bois. Très sensible à la nécessité de préserver l’environnement, elle fait appel à des procédés ancestraux comme le brûlage, qui remplace les fongicides dans le traitement des bois de récupération qui retrouvent ainsi, grâce à son travail artistique, une nouvelle vie.

Vernissage le samedi 5 juillet à 18 h.
285 chemin de la Galicière, 38160 Chatte
https://www.galiciere.org


Sara Favriau est diplômée en 2007 de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris (atelier de Giuseppe Penone).

Sara Favriau est lauréate du Prix des Amis du Palais de Tokyo 2015. En 2016, elle bénéficie d’une exposition personnelle au Palais de Tokyo : La redite en somme, ne s’amuse pas de sa répétition singu- lière. En 2017, Elle expose en solo-show au Château de Chaumont, à Independent Brussels et effectue une résidence : Arts et monde du travail avec Ministère de la Culture, en partenariat avec le CNEAI.

En 2018, elle participe à la première Biennale de Bangkok Beyond Bliss en tant qu’invité d’honneur. En 2019, elle effectue la résidence French Los Angeles Exchange (FLAX) et participe à la première Biennale de Rabat. En 2020 elle commence une collaboration sur le temps long, avec l’INRAe et des biologistes de l’Unité des Fo- rêts Méditerranéenne. Elle est invitée à la Villa Noailles pour le Festival International de la Mode où elle expose une installation d’arbres sculptés issus d’une parcelle de forêt à côté de Marseille étudiée par l’INRAe . En 2021, un arbre-pirogue traverse la mer Méditerranée, depuis les salins des Pesquiers à Hyères, où la pirogue a été réalisée, vers la Fondation Carmignac sur l’Ile de Porquerolles.

En 2021/2022, elle effectue une résidence de la Royal Commission RCU and French Agency Afalula, opérée par Manifesto, à AlUla en Arabie Saoudite. Son travail est présent dans de nombreuses collections publiques : FMAC (collection de la ville de Paris), FDAC Essonne, FRAC Normandie Caen, FRAC Centre, MAC VAL (installation pérenne), BAB (Bangkok Art Biennale)…
https://sarafavriau.com

Exposition Moving Bodies à la Halle de Pont-en-Royans

Moving Bodies
Darius Dolatyari-Dolatdoust

Exposition du 8 juillet au 20 septembre 2025
Double vernissage samedi 5 juillet à partir de 18h
avec deux performances à 18h20, Flags Parade, et 19h40, Fine Flowers

Darius Dolatyari-Dolatdoust est un artiste caméléon. Il mue au fil des projets artistiques et des collaborations proposant un corpus d’œuvres protéiforme et à la forte identité visuelle et symbolique. Formé aux métiers de la mode et à la danse, il crée un univers singulier et immersif dans lequel les corps, les costumes et les formes évoluent en autarcie. Suspendus dans un temps et des espaces insaisissables, les objets et les personnages qui les manipulent composent des scènes et des décors à la narrative propre. 

L’artiste imagine ses œuvres tantôt comme des tableaux vivants, tantôt comme des éléments de scénographie ou encore des peintures textiles. Ces espaces sont souvent habités par des créatures transfuges, chimériques, humanoïdes ou zoomorphes. Il propose des corps qui ne rentrent dans aucune catégorie, mais en traversent plusieurs. Masqués ou grimés, ces personnages sont des archétypes du monde fantasque que Darius Dolatyari-Dolatdoust nous donne à voir. 
Cette même fluidité peut se retrouver sur le plan formel, l’artiste entremêle les techniques et les matières, tout comme il fusionne les références culturelles et historiques (anciennes ou modernes, d’Europe ou du Moyen Orient). 

L’exposition Moving Bodies [Corps en mouvement] présente des œuvres récentes de l’artiste, dont certaines activées le soir du vernissage par des performeur·se·s. Évolutif, le parcours commence par une mise en espace très connotée par un imaginaire lié au spectacle, voire au divertissement : des coiffeuses trônent dans la salle, ainsi que de grands pièces textiles et des rideaux de scène. Ensuite, on pénètre dans une sphère plus intime, dans la chambre d’un toréador, à la fois burlesque et mélancolique. L’exposition se termine par une installation très personnelle qui retrace la quête de ses origines iraniennes — c’est-à-dire le moteur profond du travail de l’artiste. À travers la reproduction d’images familiales et de témoignages, Darius Dolatyari-Dolatdoust questionne le sens d’appartenance, l’éloignement ou encore l’enracinement.
Foisonnante, sa pratique se construit entre gravité et légèreté, illusion et lucidité, urgence et paresse. Ses œuvres renversent les lieux communs tout en se nourrissant de stéréotypes pour mieux les détourner. Dans une dialectique qui n’est qu’apparente, l’artiste porte et incarne une esthétique de la transformation et de l’altérité, où tout évolue, s’hybride et transfigure. 

Dans une démarche de mutualisation et réemploi, une partie de la scénographie de Red Room a été réalisée avec le concours du MAGASIN – CNAC. Nous les remercions.


Darius Dolatyari-Dolatdoust (France / Iran / Allemagne / Pologne ) est un artiste plasticien, performeur, chorégraphe et designer. Son approche tourne autour de la fabrication de costumes, qu’il considère comme un espace de transformation et d’hybridation, en ce sens qu’ils modifient notre rapport au corps, à la danse et au langage. Le vêtement devient alors un moyen de questionner son identité, que ce soit en rappelant ses origines iraniennes, en réalisant des costumes inspirés des oeuvres perses du Louvre, ou en déconstruisant notre rapport de pouvoir envers d’autres espèces, en imaginant des créatures hybrides à la frontière des humains et des animaux.
Il a présenté ses performances et oeuvres plastiques dans des galeries et institutions telles que la Fondation Fiminco (Paris), la Galerie Suzanne Tarasieve (Paris), Wiels – Centre d’Art Contemporain (Bruxelles), le Stedelijk Museum (Amsterdam), le Mudam Luxembourg – Musée d’Art Moderne (Luxembourg), le Momu – Musée de la Mode d’Anvers, la Villa Noailles (Hyères), le 19M (Paris).
Il sera résident à la Villa Kujoyama en 2025.

Kaléidoscoper les écrans à la halle de Pont-en-Royans

Kaléidoscoper les écrans, Take Time
Sortie de résidence de transmission 2024-25, visible dans le showcase et auditorium
Exposition du 8 juillet au 20 septembre 2025
Double vernissage samedi 5 juillet à partir de 18h

Invitées en résidence de transmission tout au long de l’année, les artistes Delphine Balley, Armande Chollat-Namy et Shalimar Preuss, du collectif Take Time, ont cocréé plusieurs courts-métrages avec plusieurs classes ou groupes du territoire de Saint-Marcellin Vercors Isère Communauté.

Cette expérience collective a permis aux jeunes de s’initier à la réalisation, à la prise de son et à la mise en scène. À travers la production d’images fixes et en mouvement, ils et elles ont interrogé la manière dont les écrans transforment leur quotidien. Il s’agissait alors d’explorer comment leur ressenti se modèle par le filtre de ces surfaces, et quelles images – de soi et du monde – ces dispositifs renvoient.

Évoluant en fonction des envies et des spécificités de chaque groupe, le projet s’est décliné différemment selon les contextes. Ainsi, certains films, plus optiques et expérimentaux, explorent les effets de la lumière, des ombres, et les sensations visuelles et tactiles qu’ils produisent. D’autres courts-métrages empruntent d’abord un registre documentaire et narratif, avant de devenir plus évocateurs et poétiques, pour aborder le vécu des adolescent·e·s, leurs souvenirs, et leur rapport au flux incessant des clips sur les réseaux.

Après plusieurs mois de questionnements et de tournages, ces créations sont aujourd’hui présentées au public. Si les films sont projetés sur grand écran dans notre auditorium, nous proposons ici une mosaïque d’images, reflet de l’appropriation, par les jeunes, des médiums artistiques mis à leur disposition. Il en ressort un univers ludique, onirique et théâtral : des images qui réfléchissent leurs interrogations et révèlent la diversité de leurs sensibilités.


le collectif Take Time

Delphine Balley, photographe et vidéaste, est diplômée en histoire de l’art (Lyon 2) et de l’École nationale supérieure de la photographie d’Arles. Son travail explore les artifices de la représentation, les rituels ancestraux et les croyances religieuses ou sectaires. Travaillant en argentique grand format, elle s’inspire des illusionnistes du XIXe siècle pour créer un « petit théâtre du monde ». Lauréate du prix Camera Clara en 2019, elle expose en France et à l’international (macLYON, Paris Photo, Biennales de Lyon, Shanghai et Moscou). Ses œuvres figurent dans plusieurs collections publiques et privées telles celle du musée Paul Dini (Villefranche), les FRAC Rhône-Alpes et Languedoc-Roussillon, les collections Auer, Lodevans et Antoine de Galbert. Depuis 2012, elle vit et travaille dans le Vercors.

Armande Chollat-Namy se forme en BTS audiovisuel avant de devenir cheffe-opératrice sur de nombreux courts-métrages. Elle poursuit ses études avec deux masters à Paris 8 (Cinéma et Photographie et Multimédia) et achève son parcours à la FAMU de Prague, où elle réalise ses premiers films expérimentaux sur pellicule. Son travail explore des espaces archaïques et labyrinthiques, mettant en scène des animations de fluides et d’objets industriels dans un univers teinté de surréalisme. En 2012, elle s’installe à Saint Jean-en-Royans, où elle remet en marche une usine et sa turbine, tout en accueillant des projets artistiques. Elle collabore avec divers cinéastes et artistes contemporains, dont Marie-Ange Guilleminot et Michel Aubry, en tant que cheffe-opératrice et monteuse.

Shalimar Preuss, cinéaste diplômée du Fresnoy, Studio National des Arts Contemporains, vit et travaille dans le Vercors. Ses films explorent la tension entre incarnation et imagination, mettant en scène des personnages oscillant entre leur rôle et leur propre identité. Son travail a été présenté dans de nombreuses rétrospectives (Uppsala, Glasgow, Oberhausen) et récompensé dans des festivals internationaux (Pantin, Sarajevo, Rio de Janeiro). Son premier long-métrage, Ma Belle Gosse, est sorti en salles en 2013 après avoir voyagé en festival et obtenu le prix du Film Français à Belfort.

Les participant‧e‧s
Projet cocréé avec les classes de l’école de La Sône, du collège Raymond Guélen de Pont-en-Royans, de la Maison familiale rurale de Chatte, des groupes de l’Institut médico-éducatif Ginkgo Biloba de Vinay et avec la complicité du lycée Bellevue de Saint-Marcellin.

Visite de l’atelier de Gilles Balmet

Gilles Balmet recevait samedi 24 mai dans son atelier de Grenoble un groupe d’amateurs d’art de notre association.
Cet atelier assez extraordinaire est le lieu où travaillait son grand père Louis Balmet, célèbre créateur de vitraux, puis son père qui poursuivait le métier en étant par ailleurs encadreur.

Dans les méandres de la visite il nous a été donné de voir les dernières séries de créations et nombre de peintures réalisées au cours de la carrière de l’artiste.

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Gilles Balmet, né à Grenoble est diplômé de l’école supérieure d’art de Grenoble en 2003.
Il vit et travaille à Paris et poursuit également son activité à Grenoble.

Inspiré par le Japon, où il a séjourné en résidence, Gilles Balmet nous a commenté une série de peintures en expliquant les gestes de sa création très contemporaine. Ainsi la série White rain (peinture acrylique et lavis d’encre sur papier – formats 70×100 cm) qui joue sur les coulures de peintures, des gestes précis et vifs, partiellement improvisés.

À propos de « silver mountains » il évoque une peinture abstraite qui donne naissance à une figuration (montagnes) dont le résultat est dans une grande ambigüité avec le réalisme photographique.
Plusieurs visiteurs évoquent le caractère organique de plusieurs tableaux.
Gilles Balmet parle d’émotion de création, de surprises positives… et négatives, soulignant qu’il est exigeant et donc élimine des œuvres. Il reconnait être en quête de beauté.

L’artiste très tôt inspiré par la peinture abstraite, évoque le « figuratif né de l’abstraction ». Il souligne le caractère scientifique, technique de son travail qui explore les relations physico-chimiques entre l’eau, le papier, les encres, les bombes aérosols, la gravité… 
Une des performances de ce travail très créatif est la rapidité d’exécution, ces œuvres n’étant jamais reprises, comme le sont des peintures à l’huile, sculptures… L’artiste souligne le défi de ses choix créatifs, l’excitation de l’improvisation.

À l’issue de la visite tous les participants ont été impressionnés par la qualité des œuvres et la gentillesse de l’accueil de Gilles Balmet.

Pour aller plus loin, vous pouvez regarder le film d’Arte, consulter le site de l’artiste et son compte Instagram