Deux expositions au MAC de Lyon

Adrien M & Claire B, Core, 2020 Vue de l’exposition Faire corps à la Gaîté Lyrique Photo : Voyez-Vous (Vinciane Lebrun)

Univers Programmés interroge l’évolution des pratiques artistiques à l’aune du développement de l’informatique, des réseaux, de l’intelligence artificielle.

En 1995, cent ans après l’invention du cinéma à Lyon par les frères Lumière, la 3e Biennale d’art contemporain de Lyon, intitulée installation, cinéma, vidéo, informatique, explorait l’impact des « nouvelles technologies » dans l’art contemporain.

Trente ans plus tard, les questionnements mis en exergue lors de cette manifestation historique restent toujours d’actualité qu’ils soient d’ordre technique ou éthique – la place des techniques traditionnelles dans la création contemporaine, le réel versus le virtuel, la co-création avec les publics, l’interactivité et l’immersion, etc.

L’exposition Univers Programmés interroge l’évolution des pratiques artistiques à l’aune du développement de l’informatique, des réseaux internet, de l’intelligence artificielle, etc.

À travers une sélection d’oeuvres entrées dans la collection du macLYON à l’issue de la 3e biennale, puis acquises au fil des ans, complétée par des prêts de plusieurs musées internationaux et de nouvelles créations, l’exposition s’ouvre à une grande diversité de pratiques et de médiums tels que des installations, films, jeux vidéo, photographies, oeuvres conceptuelles ou encore des tapisseries.

Avec : Marina Abramović & Ulay, Cory Arcangel, Baron Lanteigne, Ailbhe Ní Bhriain, Mathieu Briand, Brodbeck & de Barbuat, Thibault Brunet, Mona Cara, Diane Cescutti, Ian Cheng, Constant Dullaart, Justine Emard, Raphaël Fabre, Gottfried Honegger, KOLKOZ, Jan Kopp, Quentin Lannes, Oliver Laric, Adrien M & Claire B, Eva & Franco Mattes, Laurent Mulot, Nam June Paik, Jeffrey Shaw, Christa Sommerer et Laurent Mignonneau, Wolf Vostell, Stephen Willats…
Commissaire de l’exposition : Matthieu Lelièvre

Bianca Shonee Arroyo-Kreimes, The Pond [détail], 2023 Installation multimédia 3D Photo : Bianca Shonee Arroyo-Kreimes

Échos du passé, promesses du futur, où comment la nature est sublimée par le numérique à travers le regard de quinze artistes. L’exposition invite à se reconnecter à une nature oubliée et d’en conserver la mémoire.

La mémoire de la nature s’estompe au fil du temps, si bien que les êtres humains semblent s’habituer inconsciemment à un environnement en constante dégradation qui, à chaque génération, devient la norme. Le psychologue américain Peter H. Kahn nomme cette acclimatation graduelle, « l’amnésie générationnelle environnementale ». Pour lutter contre cet oubli progressif, des chercheurs et des chercheuses s’unissent pour envisager une nouvelle manière d’écrire l’histoire sous le prisme de l’écologie afin de renouer avec le vivant.
Ainsi, une intelligence collective associant artistes et scientifiques s’empare des nouvelles technologies, notamment du numérique, afin d’en faire le moyen de se reconnecter avec une nature oubliée et d’en conserver la mémoire.

À travers une pluralité d’oeuvres − peinture, vidéo, tapisserie, dessin, installation, réalité augmentée, sculpture… − l’exposition invite quinze artistes à réconcilier nature et technologie et à repenser notre rapport au vivant. Proposée en trois temps, elle ravive le passé d’une nature malmenée, puis explore son ingéniosité tout autant que sa fragilité afin de nous sensibiliser à sa préservation, pour ensuite révéler les futurs spéculatifs imaginés par les artistes, et dans lesquels les récits d’anticipation font écho à l’espoir d’une symbiose.

Avec : Donatien Aubert, aurèce vettier, Léa Collet, Sofia Crespo, Justine Emard, Alexandra Daisy Ginsberg, Daniel Godínez Nivón, Ittah Yoda, Kasia Molga, Vica Pacheco, Sabrina Ratté, Bianca Shonee Arroyo-Kreimes, Wang & Söderström
Commissaire de l’exposition : Marilou Laneuville

Visite de l’atelier de Gilles Balmet

L’association Les amis du Magasin organise, pour ses adhérents, une visite de l’atelier grenoblois de l’artiste Gilles Balmet, le samedi 24 mai 2025 à 10h.

Lieu : Atelier situé au fond d’une cour du cours Berriat
Mode de transport : Tram A, B, D ou E – arrêt Alsace-Lorraine 

Gilles Balmet vit et travaille à Paris depuis 2004.
Né à Grenoble en 1979, il est diplômé de l’École supérieure d’art de Grenoble en 2003.

Il expérimente dans ses trois ateliers à Paris, Grenoble et Montpellier de nouveaux modes de création d’images situées à la frontière entre abstraction et représentation paysagère. 
Il crée des œuvres picturales ou dessinées réalisées à partir de protocoles précis laissant une place à l’aléatoire et à sa maîtrise. 

Il a déjà réalisé plus d’une dizaine d’expositions personnelles dans des centres d’art contemporain, en musées et en galeries et a été un des nominés au Prix Ricard en 2006. En 2010, il a séjourné six mois à Kyoto et dans le reste du Japon. 

Gilles a exposé son travail en France et à l’étranger : au Musée d’art contemporain de Lyon, au FRAC Champagne-Ardenne de Reims, au Musée du Petit Palais à Paris, au Musée Géo-Charles d’Échirolles, à la Fondation d’entreprise Ricard ou au Palais de Tokyo à Paris, au Musée Régional d’Art Contemporain de Sérignan, à La Panacée à Montpellier, à la Collection Lambert, à L’Institut Franco-japonais du Kansaï de Kyoto, ou encore dans une programmation vidéo à Los Angeles. 

Il a réalisé en 2006 un ensemble de vitrines pour Hermès dans huit villes d’Italie. Il a travaillé depuis 2006 avec la Cosmic galerie, devenue Bugada Cargnel puis en 2008, avec la galerie Dominique Fiat à Paris, où il a réalisé quatre expositions personnelles. Il a collaboré plus récemment avec la galerie l’Antichambre de Chambéry en 2022 et avec la galerie AL/MA de Montpellier où il a réalisé en 2023 l’exposition waterfalls puis montré son travail à Paréidolie, le salon international du dessin contemporain de Marseille.

Il a été nommé en 2012 professeur de peinture et dessin au MO.CO ESBA (École supérieure des beaux-arts de Montpellier). 

Son travail est présent dans de nombreuses collections publiques et privées.
http://gillesbalmet.free.fr

Inscriptions auprès d’Agnès Blazy
agnesblazy@gmail.com
06 25 56 04 10

Exposition Nicolas Gaillardon à l’espace Vallès

La saison des Orages
Dessins, installations, vidéos, performances
Nicolas Gaillardon
Exposition du 22 mars au 26 avril 2025

Par le dessin, la vidéo, l’installation et la musique, Nicolas Gaillardon développe un univers à la temporalité insaisissable, que l’on peut lire comme une vision archéologique d’un présent en transition. L’artiste nous plonge dans une ambiance de road movie futuriste, où ne subsistent plus que les traces d’un monde que nous pouvons reconnaître comme le nôtre. Il ne s’agit pas de science-fiction. Juste d’un léger décalage avec le réel et la sensation indéfinissable d’arriver juste après ce qui a balayé l’espace du dessin de toute présence humaine. (…) Les oeuvres de Nicolas Gaillardon sont des évocations d’une humanité qui semble s’être perdue dans ses artefacts. Elles ont aussi la poésie mélancolique du souvenir. Partout y subsistent des bribes de nature, des brins d’herbe ou des roseaux balayés par le vent, comme un souffle de vie, une légèreté qui résiste à la pesanteur et à l’effacement.
Delphine Masson (Centre de Création Contemporaine Olivier Debré)
https://www.nicogaillardon.com
Plus d’infos, sur le site de l’Espace Vallès…

Voyage à Biel (Bienne), en Suisse

Bienne…
Que dire de Bienne en quelques mots : ville bilingue de moyenne importance, située au bord d’un lac que Jean-Jacques Rousseau a célébré dans sa cinquième promenade, Bienne est parfois appelée la petite Berlin au vu de son dynamisme culturel et de sa scène artistique.
Si elle est connue à l’international, c’est avant tout grâce à son industrie horlogère – Omega, Swatch, Rolex… Sur le plan architectural, on retiendra sa vieille ville et les quartiers construits dans les années 30.

Catherine Hänni et Frédéric Graf nous proposent une escapade de quelques jours pour découvrir la ville et ses ressources culturelles.

Au programme en bref : 
• visite du Centre d’Art Pasquart et rencontre avec son directeur
• visite des Journées photographiques de Bienne
• visite du « Joli Mois de Mai » (festival des arts visuels)
• découverte guidée de la ville.
• possibilité d’aller à Berne voir le centre Paul Klee.

Voyage prévu du jeudi 8 mai au dimanche 11 mai 2025, départ envisagé en début d’après-midi le 8 mai
Trajet : en voiture (300 km/3heures) via Genève – Lausanne – Neuchâtel. Proposition et organisation du co-voiturage en fonction du nombre de personnes. Sinon, en train (4 heures, et 2 changements : TER Grenoble – Genève / IC Genève – Bienne)


Hébergements   
Chacun‧e organise son hébergement, mais nous pouvons vous renseigner sur ces lieux et au cas où plusieurs personnes décident de réserver dans le même hôtel, nous pourrions essayer de négocier un tarif. Nous conseillons aux intéressés s’inscrire et de réserver leur hébergement au plus vite, compte tenu de la proximité du voyage.
Voici une liste d’établissements proches du centre ville et du centre d’Art

Hotel Stadtzentrum Bed and Breakfast, rue du Stand 20 (à ce jour, toutes les chambres sont encore libres pour 8-11 mai, voir sur le site ou réservation directe par téléphone ou mail).
Tapetenwechsel, chambre d’hôte, rue du Stand 71c
Petite Auberge an der Schuss, quai du Bas 18
Hotel Villa Lindenegg (villa patricienne), Lindenegg 5,  libre uniquement nuit du 8 au 9 mai.
City Apartment with rooftop terrace (4-5 personnes), rue Dufour 23
Hôtel La Balance, rue Neuve 6 (le plus proche du Centre d’Art)
Hotel Courtyard by Marriott, Esplanade du Palais des Congrès 15  
City Hotel Biel Bienne, rue d’Aarberg 29 (place de parking gratuite)
Lago Lodge, Uferweg 5 (le moins cher) – près du lac


Programme proposé :

Jeudi 8
• départ de Grenoble, arrivée à Bienne
• installation dans les hébergements
• soirée à l’exposition Au Joli Mois de Mai

Vendredi 9          
 visite du Centre d’art Pasquart et rencontre avec le directeur Paul Bernard le matin.
• visite des Journées photographiques l’après-midi,
• exposition Au Joli Mois de Mai en soirée

Samedi 10
• visite de la ville, environ deux heures
• puis programme libre : Nouveau Musée (Robert et Karl Walser), suite des Journées photographiques, balade en ville, île Saint-Pierre ( JJ. Rousseau)

Dimanche 11
• brunch en commun à la Villa Lindenegg
• départ pour le retour avec possibilité de passer par Berne au Centre Paul Klee


Renseignements et inscriptions (avant le 27 avril, pour pouvoir s’organiser pour le covoiturage) :
• Catherine Hänni : 06 40 18 26 00
  hanni.catherine@orange.fr
• Frédéric Graf : 06 79 90 80 68
  mail@fredericgraf.com

Exposition collective Good Service, Good Performance au Magasin

Un exposition conçue et produite par le Magasin CNAC
En partenariat avec l’IAC – Institut d’art contemporain, Villeurbanne/Rhône-Alpes
Commissariat Céline Kopp, assistée de Alexia Pierre

Avec les œuvres de Mimosa Echard, Latifa Echakhch, Hans Haacke, Hiwa K, Stéphanie Nava, Pipilotti Rist, Utopia Station, Carey Young, Gillian Wearing, Wang Du, et de Anne Le Troter (artiste invitée). 

Exposition du 15 mars au 31 août 2025
Vernissage le 14 mars à 18h30

L’exposition collective « Good Service, Good Performance », porte un regard sur la collection de l’IAC – Institut d’art contemporain, Villeurbanne/Rhône-Alpes. Le choix des œuvres rassemblées, créées entre 1981 et aujourd’hui, s’inscrit dans le désir de les redécouvrir et de les faire résonner avec notre présent, aux côtés de nouvelles œuvres spécialement produites pour l’occasion.

Peut-on encore penser l’idée d’utopie, alors que nous évoluons dans un monde profondément transformé par l’hyper-connectivité, la crise démocratique et les nouvelles dynamiques de surveillance ? Que nous dit à ce sujet un projet iconique comme Utopia Station conçu en 2003, à l’ère post 11 septembre ? Comment regarder l’œuvre de l’artiste anglaise Gillian Wearing dansant dans un centre commercial en 1994, à l’aune de Tik-Tok ? En 2025, alors que la big tech et la montée des autoritarismes bouleversent nos interactions et redéfinissent notre rapport à l’information, ces œuvres témoignent d’enjeux qui, déjà dans les années 1980 à 2010, interrogent la fabrication des récits, la marchandisation du langage, la mise en scène de soi et la possibilité d’espaces de dissidence. Individuellement ou collectivement, les œuvres révèlent comment nos corps, nos désirs et nos existences participent à ces dynamiques, s’adaptant ou résistant aux normes imposées, qu’elles soient sociales, médiatiques ou politiques.

Le film de l’artiste suisse Pipilotti Rist (Entlastungen – Pipilottis Fehler, 1988) ouvre l’exposition et lui donne son titre – Good Service, Good Performance [Bon service, bonne performance] – traduction du texte scandé à l’écran. Dans cette œuvre, l’artiste transforme les dysfonctionnements sonores et visuels en failles où le corps vacille, révélant l’instabilité des systèmes qui nous régissent. Ces perturbations deviennent une forme de libération et ouvrent une relation intime et poétique avec la machine, où le lâcher-prise défie la logique de conformité et d’accomplissement. 

L’exposition explore ainsi la relation entre l’injonction à la performance dans notre société contemporaine et le refus des corps – notamment féminins – face à cette exigence de (re)productivité. Au gré des œuvres, « Good Service, Good Performance » propose une expérience faite de cris, de mensonges, de récitations absurdes, d’humour et de silences… On y rencontre des cataplasmes organiques et industriels, des organes sexuels devenus plantes et des sculptures qui doivent être mordues pour être entendues. Les corps respirent fort, dansent, et en arrivent aux mains dans des débats sur la culture et l’identité qui se résolvent en combats de lutte.

« Good Service, Good Performance » questionne ces tensions entre discipline et débordement, contrôle et abandon, vérité et mise en scène. Dans un monde façonné par les algorithmes, où la parole publique oscille entre surenchère et censure, les œuvres exposées rappellent à quel point l’art éclaire notre présent et demeure essentiel pour en penser les transformations.

À propos de l’IAC :

Outil de création, d’expérimentation et de recherche pour l’art actuel basé dans un lieu de 1200m2 à Villeurbanne, l’IAC développe une activité d’expositions et de rencontres combinée à la constitution d’une collection d’œuvres au rayonnement international. Il prolonge ses activités de recherche, hors-les-murs, par la diffusion de sa collection dans l’ensemble de la région Auvergne-Rhône-Alpes, ainsi qu’au niveau national et international.