Exposition MIRAGES & MIRACLES aux Subsistances

ADRIEN M & CLAIRE B
Du mercredi 6 au vendredi 22 décembre 2017

CRÉATION  Exposition / Arts visuels

Mirages & miracles est une série d’installations créée aux Subsistances en décembre 2017. Les œuvres, du petit au grand format, offrent toutes une coïncidence finement organisée entre une image immatérielle et un élément matériel : dessins augmentés, théâtres d’illusions holographiques, casques de réalité virtuelle, projections grande échelle.
Un espace imaginaire vient ainsi épouser le réel, pour faire surgir une forme d’animisme numérique. Adrien Mondot et Claire Bardainne vous invitent à une expérience voyageuse à la frontière entre le vrai et le faux, l’animé et l’inanimé, la fiction et la poésie.

Plus d’infos – horaire, réservations (la jauge est réduite)…

Promenades blanches / Balades d’hiver

AU PACIFIQUE – GRENOBLE
EN COLLABORATION AVEC LE MAGASIN DES HORIZONS

Les 16 et 17 décembre, sont proposés deux jours de répit dans la course aux cadeaux de Noël pour prendre le temps d’explorer de manière surprenante les abords du Pacifique.
Venez profiter d’une promenade sensible créée par les artistes Alain Michard et Mathias Poisson (Promenades blanches) et visiter les environs du Pacifique avec les Balades d’hiver qui vous offriront différents points de vue sur notre quartier.
Entre chaque balade vous pourrez faire une escale au Pacifique pour vous réchauffer, reposer, lire, dessiner…


Promenades blanches

Départ à 11h et 16h sam 16.12 et dim 17.12
Depuis 2006, Alain Michard et Mathias Poisson invitent le public à pratiquer la déambulation comme un art, dans de nombreuses villes en France et à l’étranger (Rennes, Marseille, Tokyo, Istanbul, São Paulo, etc). Guidé et chaussé de lunettes floues, le public-promeneur découvre une réalité transformée, à la fois abstraite et organique. Cette nouvelle vision, en développant les autres sens, modifie la perception des espaces parcourus, et ouvre un nouvel imaginaire. L’expérience est silencieuse, à la fois intime et collective. Les promeneurs forment une mystérieuse procession chorégraphique, qui traverse la ville. Le plaisir de la promenade se joue dans l’alternance des ambiances et des densités, le rythme, l’abandon au guidage et la beauté des formes.

Alain Michard est chorégraphe et artiste visuel. Il crée pour la scène, l’espace public et les lieux d’art contemporain. Parallèlement, il réalise des films, documentaires et fictions.

Mathias Poisson développe depuis une quinzaine d’années des recherches artistiques pluridisciplinaires autour de la notion de promenade. Il crée avec Virginie Thomas en 2009 l’Agence Touriste, une agence de voyage expérimentale qui propose d’être touriste là où il n’y a pas de monument à visiter.


Balades d’hiver

Autour de la proposition artistique des Promenades blanches, les Balades d’hiver vous proposent d’explorer les abords du Pacifique sous différents points de vue. Plusieurs structures ou particuliers vous feront découvrir leur vision du quartier Alliés-Alpins à partir de leurs savoirs spécifiques.

Gratuit, places limitées, réservations : contact@lepacifique-grenoble.com

Samedi 16 décembre départ à 6h15 – Visite du MIN
Rendez-vous à l’aube au Pacifique pour découvrir le MIN (Marché d’Intérêt National de Grenoble), étrange pavillon qui s’active la nuit. Son directeur vous fera visiter le bâtiment et découvrir les différents métiers qui l’occupent chaque jour. Vous pourrez profiter d’un petit déjeuner offert (soupe et fromage) à la fin de la visite.
Durée : 1h30

Samedi 16 décembre départ à 11h et 16h – Les îles-paysage
Venez imaginer que nos morceaux de paysage soient comme des îles. Quelles sont leurs limites, de quoi sont-ils faits, quelles sont leurs couleurs et leurs formes, quelles sensations nous provoquent-t-ils ? Isabelle Berruyer (architecte) et Claire Bonneton (paysagiste) du CAUE (Conseil en Architecture, Urbanisme et Environnement) vous laisseront vous imprégner de quelques paysages, et ramener au Pacifique de la matière comme support d’échanges, de découvertes, de surprises.
Durée : 2h30

Dim 17 décembre départ à 14h – Mosaïque urbaine
Venez découvrir l’histoire du quartier Alliés-Alpins et ses alentours avec l’architecte Marine Bouillot. Elle vous mènera dans une mosaïque de témoignage de vie entre passé et présent.

En plus des promenades et balades, plusieurs rendez-vous vous attendent au Pacifique :

Samedi 16 décembre de 14h à 19h Direct de Radio Campus Grenoble
Si vous n’avez jamais assistez à une émission radio c’est l’occasion de découvrir comment ça marche car Radio Campus Grenoble fait escale au Pacifique le temps d’un weekend. En plus des émissions habituelles de la radio, des interviews, discussions et sons sur la marche, la promenade, le quartier du Pacifique et les arts seront diffusés sur le plateau de Campus Grenoble au Pacifique et sur les ondes du 90.8

Samedi 16 décembre 19h Lancement de l’Académie de la Marche
Le lancement de cette Académie dévoilera les projets et les rendez-vous à venir entre rencontres, assemblées et marches en tous genres. Une projection de vidéos d’artistes (Francis Alÿs, Fayçal Baghriche, Trisha Brown, Mircea Cantor, Maria Kourkouta, Guido van de Werve… ) sera suivie d’une discussion avec Alain Michard et Mathias Poisson.

Dimanche 17 décembre 15h Les Invisibles de Radio Campus Grenoble (session d’écoutes suivie d’un live musical)
Voyagez, changez de cap, rien qu’au gré du son, en partant à la rencontre d’une contrée lointaine avec l’émission Là Haut dans l’Océan de Radio Campus Grenoble. Ouvrez vos oreilles, fermez vos yeux, laissez votre imagination voguer, Baladez-vous au Japon avec cette session d’écoutes. A la suite de cette détente sonore, Denis vous proposera un mix japonisant pour bien finir la semaine ou la commencer plus sereinement.

Pendant ces deux jours, on pourra aussi faire une escale au Pacifique pour :
Se reposer sur des transats.
Lire des ouvrages autour de la marche proposés par les artistes Alain Michard et Mathias Poisson.
Écouter les promenades sonores enregistrées par les artistes des Promenades blanches.
Découvrir l’exposition sur les éditions précédentes des Promenades blanches et les matériaux ramenés après la balade du CAUE.
Visionner les vidéos d’artistes sélectionnés par Le Magasin des Horizons.
Naviguer dans la scénographie du lieu imaginée par Rémi Pollio – Aiuto! et Mathias Poisson.

Évènement dans le cadre de Paysage > Paysages.
En collaboration avec le Magasin des Horizons

Télécharger le programme du weekend
Retrouvez toutes les informations pratiques sur le site du Pacifique : www.lepacifique-grenoble.com

BIVOUACS / ACADÉMIE DE LA MARCHE

 Du 16 décembre 2017 au 31 mars 2018

Le MAGASIN des horizons/Mhz prend ses quartiers d’hiver hors de son bâtiment et déploie ses actions sur le territoire grenoblois élargi aux pentes et sommets avoisinants. L’heure est aux campements temporaires et transitoires !

Les BIVOUACS sont le premier volet d’un projet au long cours en 2018 : l’ACADÉMIE DE LA MARCHE. Entre janvier et mars, marcheur.ses et artistes viendront à votre rencontre de Villard de Lans aux Adrets, du col de Papavet (Trièves) au Sappey !

DES BIVOUACS SUR TOUT LE TERRITOIRE !

Les BIVOUACS sont des campements temporaires -le temps d’une soirée- où créations artistiques et marcheur.ses croiseront leurs idées et leurs pas ! Venez découvrir des vidéos d’artistes -Fayçal Baghriche, Trisha Brown, Mircea Cantor, Maria Kourkouta, Guido van de Werve…- et écoutez marcheur.ses, scientifiques, artistes et militant.e.s autour de ce large sujet qui nous rassemble tout.e.s : la marche !

 

 

BIVOUAC #1  jeudi 25 janvier à 19h
Rdv au Café des sports, Mens, Trièves
Projection + discussion avec le Collectif d’Accueil pour les Réfugiés en Trièves et Laetitia Cuvelier (auteure, journaliste).


BIVOUAC #2 – jeudi 1ER février à 19h
Rdv à la Maison des Habitants, Chorier-Berriat, Grenoble, Plaine du Grésivaudan
Projection + discussion avec Guillaume Barborini (artiste), Alain Guézou (activiste) et Théo Sanson (funambule). 


BIVOUAC #3 – jeudi 08 février à 19h
Rdv à La Marmite des Adrets, Massif de Belledone
Projection + discussion avec Antoine Depaulis & Laurent Vercueil (Neuro-chercheurs).


BIVOUAC #4 – mardi 13 février à 19h
Rdv à La Pléiade, Allevard, Massif de Belledone
Projection + discussion en cours de programmation


BIVOUAC #5 – mercredi 21 février à 19h
Rdv à Salle des fêtes, Saint-Pierre de Chartreuse, Massif de Chartreuse
Projection + discussion avec Antoine de Baecque (historien, critique de cinéma et marcheur)


BIVOUAC #6 – jeudi 1ER mars à 18h
Rdv à la Cité scolaire Jean Prévost, Villard de Lans, Massif du Vercors
Projection + discussion avec Guillaume Barborini (artiste) et un.e invité.e de la Cité scolaire Jean Prévost.


BIVOUAC #7 – jeudi 08 mars à 18h
Rdv au Collège Champollion, Grenoble, Plaine du Grésivaudan
Projection + discussion avec avec Marco Godinho (artiste)


BIVOUAC #8vendredi 16 mars à 19h
Rdv au Musée du temps libre, Baz’Art(s), Quartier Renaudie à Saint Martin d’Hères, Plaine du Grésivaudan
Projection + discussion avec Gabrielle Boulanger (artiste), Philippe Bellanger (marcheur zen) et Lindsey Wainwright (chercheuse marcheuse).


BIVOUAC #9vendredi 23 mars à 19h30
Rdv à La Bonne Fabrique au Sappey en Chartreuse, Massif de la Chartreuse
Projection + discussion avec André Weill (auteur, marcheur, prof de yoga).


BIVOUAC #10  vendredi 30 mars à 18h et À 20h
Rdv à la Cabane des Charbonniers, Col de Papavet en Trièves
Projection + discussion avec Sébastien Perroud, Julien Lobbedez (artistes) de Culture Ailleurs et Philippe Hanus (historien).


INFOS
Pour toute information et réservation :
reservation@magasin-cnac.org
04 76 21 95 84
www.magasin-cnac.org

Exposition Irrévérence au Musée-Bibliothèque, place de Verdu

Un rendez-vous des Unions de Quartier de la Métropole

Afin de promouvoir la création artistique dans notre Métropole, la commission Animation et Culture réunissant le CLUQ (Comité de Liaison des Unions de Quartier) et LAHGGLO (Les Associations d’Habitants du Grand Grenoble), organise une grande exposition à l’ancien Musée de peinture-Bibliothèque de Grenoble, place de Verdun, avec le soutien de la Municipalité.

Cette exposition se déroulera du 6 au 17 décembre 2017,
autour du thème « Irrévérence »

Les Unions de Quartiers invitent cinq artistes connus et reconnus de notre Métropole, qui exposeront dans la salle Matisse : Johann Rivat, Petite Poissone, Vincent Gontier, Samuel Rousseau et Hamid Debarrah.

Ces artistes ont généreusement accepté de « parrainer » l’exposition et de créer une ou plusieurs œuvres originales, faisant ainsi office de « phare » artistique.

Dans la grande salle de la Bibliothèque, une trentaine d’artistes grenoblois, sélectionnés parmi 150, amateurs et professionnels présenteront leurs œuvres.

Plusieurs prix seront décernés à la suite de l’exposition, notamment  par le public et le jury : « palmes de l’émergence ».

IRRÉVÉRENCE

 L’art contemporain s’affirme dans la déconstruction des règles, des formes, des styles et des critères mêmes de l’art. Quelles que soient ses expressions, il est en cela irrévérencieux.

Irrévérence : cela implique  irrespect, provocation, transgression, ironie, toutes les formes d’esprit de distance et de liberté. Certes, l’art moderne,  depuis la fin du 19ème siècle, s’est construit autour de l’irrévérence envers la tradition et les œuvres du passé séculaire. Mais un palier supplémentaire est maintenant franchi : c’est en effet  vis-à-vis des avant-gardes elles-mêmes que nous attendons de l’irrévérence. Tout désormais appelle à l’irrévérence, plus rien n’y échappe avec pour résultat des formes hétéroclites, des styles extrêmement disparates : retour à la tradition, kitsch, installations, performances, néo-abstraction, œuvres conceptuelles.  A présent, ce qui fait la valeur des œuvres ce n’est plus une école nouvelle, ce n’est plus l’ambition de représenter  l’ultime phase de l’histoire de l’art. C’est l’irrévérence.

Dans cette époque où l’idée de direction « historiquement correcte » de l’art ne veut plus rien dire, où l’on ne recherche plus, à l’instar des grandes avant-gardes historiques,  l’essence de l’art, c’est l’irrévérence sous toutes ses formes qui fait sens, continue de nous parler, de nous stimuler et parfois, de nous faire rêver.

Irrévérence, le terme ne va pas sans  une connotation d’esprit et de culture, un parfum d’élégance, un brin de légèreté ironique à l’égard des formes instituées. Mais s’il y a de l’irrespect dans l’irrévérence, c’est un irrespect contrôlé, maîtrisé, artiste, non l’irrespect  vulgaire, barbare, méprisant du « n’importe quoi ». Point donc d’appel à la table rase, à la négation radicale de l’héritage culturel : dans l’irrévérence un lien de sens subsiste avec le passé : simplement  il faut en jouer librement, absolument, prendre de la distance avec celui-ci en vue de l’invention d’un avenir ouvert.

Dans une époque devenue pluraliste, relativiste, il n’y a pas à donner une signification stricte au terme d’irrévérence. Pas de manifeste, pas de règles contraignantes : carte blanche aux artistes dès lors qu’ils marquent un écart, un pas de côté créatifs et irrévérencieux. Ne croyant plus à une philosophie de l’art qui irait dans un sens déterminé, il nous reste l’irrévérence  comme moteur, phare, idéal de la création.

Rencontre avec Julien Prévieux à l’UGA

CONFÉRENCE D’EXCEPTION 2017 : RENCONTRE AVEC JULIEN PRÉVIEUX

Le 7 décembre 2017 à 14h
Entrée gratuite sur inscription
« Esthétique des statistiques« , tel est le thème de cette nouvelle Conférence d’exception 2017 avec Julien Prévieux, Prix Marcel Duchamp
L’économie, la politique, les technologies de pointe, l’industrie culturelle sont autant de « mondes » dans lesquels s’immisce la pratique artistique de Julien Prévieux. À l’instar de ces Lettres de non-motivation qu’il a adressées à des employeurs pendant 7 ans en réponse à des annonces consultées dans la presse, détaillant les motivations qui le poussent à ne pas postuler. Ses œuvres s’approprient les mécanismes des secteurs d’activité qu’elles investissent pour mieux en mettre à jour les dogmes et les dérives.
En partant du livre Statactivisme qu’il a co-dirigé avec Isabelle Bruno et Emmanuel Didier, Julien Prévieux présente lors de cette conférence une sélection de travaux récents particulièrement exemplaires de ses processus de recherche, de mise en forme et en action.

À propos de Julien Prévieux

Diplômé de l’École supérieure d’art de Grenoble, Julien Prévieux interroge dans ses œuvres les mondes du travail, de l’économie, de la politique en jouant avec les dispositifs de contrôle, les technologies de pointe et les théories du management. Son travail a été récemment présenté à la Blackwood Gallery à Toronto, à la Mullae Art Factory à Séoul, au RISD Museum of Art de Providence, au Centre Pompidou à Paris, à la Kunsthalle de Vienne ou encore à la Haus der Kulturen der Welt à Berlin. Il a reçu le Prix Marcel Duchamp en 2014.
En savoir plus sur les travaux de Julien Prévieux.

Inscription

L’inscription à la conférence est gratuite mais obligatoire.
S’inscrire en ligne

LOCALISATION

Saint-Martin-d’Hères – Domaine universitaire
Amphi 1 – Bâtiment Z Stendhal – 1180, avenue Centrale
Tram B ou C, arrêt « Bibliothèques universitaires ».

L’école du Centre Pompidou

   LE MOOC

Le Centre Pompidou a choisi de lancer l’école du Centre Pompidou avec un premier outil, un Mooc (cours en ligne ouvert à tous), gratuit.

Simple, accessible, ce premier cours en ligne offre une approche plus vivante de l’art de notre temps, il permet une autre lecture de l’art moderne et contemporain et rompt avec le récit chronologique de l’histoire de l’art.

Une tonalité très accessible, au « mode actif », caractérisera les productions et propositions de l’école du Centre Pompidou avec pour ambition de permettre d’aborder l’art et la création de la façon la moins intimidante, la plus libre, tout en tentant de partager les notions fondamentales nécessaires à la compréhension de l’art moderne et contemporain. Elle s’attachera à éclairer les gestes moteurs, les intentions et les motivations de la création artistique.

L’école du Centre Pompidou trouve aussi sa dynamique dans une complémentarité entre virtuel et présentiel. Elle invite à s’instruire en ligne et in vivo. Parce que rien ne remplace la présence à l’œuvre et le contact avec l’artiste, elle propose au public une rencontre avec certaines des œuvres clés du 20e et 21 e siècle et avec leurs créateurs à travers des événements, des masterclasses, des rencontres et des visites thématiques conçues par et pour l’école. Toute l’offre de l’école du Centre Pompidou à destination du public est gratuite.

Le cours commence le 16 octobre 2017. Il est ouvert jusqu’au 14 janvier 2018.
Un second Mooc de l’école du Centre Pompidou sera lancé au printemps 2018.

Plus d’infos (programme, inscription) sur le site du Centre Pompidou…

Appel à projets

Dans le cadre de sa politique pluriannuelle d’optimisation patrimoniale, la Ville de Grenoble lance un appel à projets visant à valoriser une partie de son patrimoine immobilier et à faire redécouvrir certains bâtiments aux grenoblois à travers de nouveaux usages.

Gren’ de projets s’adresse à tous les porteurs de projets (entreprises, associations, collectifs, artistes, utilisateurs, architectes, maîtres d’ouvrage, investisseurs…) souhaitant prendre part à la reconquête de ces lieux.

6 bâtiments sont ouverts à l’appel à projets, sous différentes formes de montages juridiques (notamment cessions foncières ou baux emphytéotiques administratifs ou de droit privé). Ils ont été choisis pour leur diversité architecturale, environnementale, fonctionnelle… afin de faire éclore des projets variés, attractifs, et réalisables à court terme.
Gren’ de projets entend susciter une émulation collective, portée par des équipes pluridisciplinaires, et qui soit source d’innovation.

Objectifs :
• concilier innovation et valorisation patrimoniale, en se projetant dans la ville de demain.
• répondre à de nouveaux usages et services attendus par les grenoblois.
• faire émerger des modes de gestion autonomes capables d’assurer la viabilité et la pérennité des projets.
• favoriser le respect de l’environnement et l’économie des ressources.
Dossiers à déposer avant le 31 janvier 2018
Plus d’infos…

Marcher, créer, Déplacements, flâneries, dérives, dans l’art de la fin du XXe, Paris,

Thierry Davila, 2002, éditions du Regard

Thierry Davila  fait le constat qu’une partie de l’art actuel accorde au déplacement un rôle majeur dans l’invention des œuvres.

« C’est à partir de l’accès aux territoires, avec lui, que peut avoir lieu leur invention. »

L’auteur, conservateur au Mamco de Genève, étudie la question de la mobilité et son traitement par les artistes, à travers la figure de l’homme qui marche, de l’arpenteur. Cette figure  prend différentes formes, comme le souligne l’intégralité du titre : le piéton, le pèlerin, le manifestant, le flâneur,… Le livre relate l’histoire de la flânerie et analyse des problématiques qu’elle engendre dans le travail de certains artistes contemporains . Le thème, récurrent dans l’art, de la spatialisation s’étend ici au mouvement et au déplacement, qui deviennent éléments centraux de la création. Ce brillant essai n’est pas seulement une claire présentation des travaux-parcours de quelques « piétons planétaires » tels que Gabriel Orozco, Francis Alys et le groupe romain Stalker; c’est aussi un très stimulant essai sur notre rapport à la déambulation dans l’espace-temps d’aujourd’hui : ces artistes y ont ouvert des interstices pour le jeu, la fiction et la liberté.

SB

Un siècle d’arpenteurs, les figures de la marche

catalogue RMN, 2000
textes de Maurice Fréchuret, Daniel Arasse (voir extrait ci-dessous), Patricia Falguières, Eric Michaud, Lionel Nourg, Gilles A. Tiberghien, Thierry Davila

Extrait du texte de Daniel Arasse
La meilleure façon de marcher. Esquisse pour une histoire de la marche
d’arpenteurs, les figures de la marche

[…]Mais il est plus significatif encore que les premières images montrant des hommes et des femmes marchant hors de tout contexte narratif soient des représentations de paysans. Le Vénitien Jacopo Bellini a réalisé plusieurs dessins sur ce motif et l’un d’entre eux au moins montre clairement la distance sociale qui sépare le militaire à cheval et le paysan. Deux oeuvres réalisées à Padoue ou Ferrare en 1470-1480 méritent à ce propos une attention particulière. Il s’agit de gravures et, donc, d’images destinées à une certaine diffusion -alors que les dessins de Bellini peuvent être considérés comme des modèles réservés à l’atelier. Elles constituent dès lors, à notre connaissance, les premières représentations « publiques » d’un homme et d’une femme en marche hors de tout contexte narratif. Représentant un paysan et une paysanne se rendant au marché, les figures ne comportent à première vue aucune connotation négative -et on pourrait même y voir la manifestation d’un intérêt pour une catégorie sociale défavorisée. Pourtant, vers 1600, une main anonyme a caractérisé péjorativement l’image en qualifiant la femme de « Villana falsa maledetta » (« Maudite paysanne menteuse ») et on a pu donc voir dans cette double image l’expression de la défiance et du mépris que les hommes des villes éprouvaient à l’égard des hommes des champs. Comme le déclare l’Alfabeta sopra li Villani à la fin du XVe siècle, à l’opposé de l’habitant des cités, craignant Dieu et civilisé, le paysan, descendant de Caïn, « toujours obligé de travailler, perfide, mauvais, ingrat », ignore autant ses prières que ta courtoisie et ne connaît que « la colère, l’envie, la haine et le vol ». S’il est donc difficile d’affirmer le sentiment qui, à l’origine, a inspiré les gravures, il est certain en revanche que, loin du prestige que leur accordait le thème de l’Adoration des bergers, la représentation des paysans s’est développée comme genre inférieur, « bas » ou « comique », dans la hiérarchie des « modes » picturaux et que l’image du paysan ou de la paysanne se rendant à pied au marché est un des motifs privilégiés de cette représentation fortement chargée socialement. Ce n’est pas un hasard Si, dans leur volonté de traiter dignement la représentation paysanne jusqu’à l’élever à la noblesse de la peinture d’histoire, les frères Le Nain ne représentent jamais leurs paysans en marche.

Qu’elle soit citadine ou campagnarde, qu’il s’agisse du piéton sans carrosse ou du paysan attaché à la terre, la marche devient ainsi la figure d’une condition non plus terrestre mais terrienne. Elle n’est plus perçue comme la conséquence de la Chute originelle mais comme la pratique d’une pesanteur qu’il convient de dissimuler par l’élégance civile d’une démarche codifiée ou, mieux encore, d’éviter en quittant le sol pour se faire transporter -que ce soit à cheval, en voiture ou en chaise à porteurs. On comprend, dans ce contexte, que le portrait, peint ou sculpté, puisse présenter son modèle debout ou assis, mais pas en marche- tandis que, dans le portrait équestre, la monture imite la marche mais le modèle demeure noblement assis.

PRATICABLE : de la participation à l’interaction dans l’art contemporain

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10 octobre 2017, de 10h à 19h
Auditorium Colbert de l’Institut national d’histoire de l’art (INHA)
6 Rue des Petits Champs, 75002 Paris

Comment concevoir des œuvres d’art réalisées avec l’implication physique de leurs spectateurs, des œuvres à même de provoquer des expériences esthétiques autant que pratiques ?

Entre deux registres d’activité a priori opposés, la contemplation et l’usage, comment proposer une troisième voie : celle d’œuvres “praticables”, constituées pour et avec l’action du public ?

En s’appuyant sur le récent ouvrage Practicable. From Participation to Interaction in Contemporary Art édité chez MIT Press par Samuel Bianchini et Erik Verhagen, une douzaine de contributeurs – artistes, historiens et théoriciens de l’art – reviendront sur cette problématique aussi bien historique qu’actuelle, de la naissance de la cybernétique aux dispositifs socio-techniques contemporains.