Exposition Alexis Bérar au VOG – Fontaine

Alexis Bérar

Roman de Romanche : piste, fausse piste, hors piste.

Exposition du 4 novembre 2023 au 13 janvier 2024
Vernissage le samedi 4 novembre à 16h
Exposition organisée en partenariat avec Les Journées de la Photo, dans le cadre du festival Le mois de la photo organisé par La Maison de l’image

Alexis Bérar est né en 1976, il vit et travaille à Grenoble. Sa pratique est celle de la photographie qu’il travaille sous forme de séries, entremêlant champs du documentaire et de la fiction. Sa pratique se déploie dans un temps long ponctué de résidences artistiques, d’expositions, d’éditions et d’ateliers de transmission qui participent sans cesse à la nourrir et à la déplacer. Son regard documentaire est proche de celui de l’ethnologue qui arpente le terrain patiemment et s’intéresse à l’ordinaire des pratiques humaines et à leur expression dans le paysage. Il s’intéresse aussi, à la façon d’habiter et de se déplacer sur le territoire. Il observe comment les interactions entre l’action humaine et l’environnement structure les paysages.

Dans la démarche photographique d’Alexis Bérar, il y a une attention portée aux traces et aux indices, parfois très ténus, du lien entre les humains et le territoire. L’artiste s’interroge sur l’imbrication des temps (ceux de la géologie, de la flore, de la faune, des humains ) et questionne les différentes façons de les habiter.

Au VOG…

Il présente son exposition sous le titre Roman de Romanche : Piste, fausse piste, hors piste. Cette exposition réunit plusieurs séries de photographies réalisées lors d’un travail au long cours dans le massif de l’Oisans. Les premières séries d’images sont une carte blanche à une pratique photographique instinctive, attachée à l’arpentage et à la collecte, aux détails et à l’endotique : le contraire de l’exotique, ce qui est banal, habituel pour un lieu et qui passe inaperçu.

L’artiste travaille sur des territoires contraints par le temps, le climat, la gravité et la montagne. Ces éléments vont avoir une action sur la manière de vivre et d’appréhender ces espaces. Des éléments qui peuvent sembler anodins vont imposer une manière de vivre et de faire.

Pour aborder ce sujet, il a passé un long moment à arpenter le massif de l’Oisans, pour repérer des lieux, collecter des informations et rencontrer des personnes. La dernière série présentée regroupe des artefacts numériques. Réalisés en Oisans, ils sont liés par un même territoire et une trame esthétique où l’accident fabrique l’image. Ils racontent une nouvelle histoire : une excursion dans l’imaginaire propre à la montagne. On retrouve des références à ses contes et aux frayeurs infantiles.

Nouvelle piste : cette série est une une respiration pour nous amener à cheminer autrement. Le travail d’Alexis Bérar propose, in fine, des pistes pour des micros récits où temps et espace s’organisent pour exister avec ou sans les humains.

Exposition Julien Creuzet


Oh téléphone, oracle noir
toutes les personnes écrans miroirs
filent les images tactiles oh vas-y voir les nuages du soir

téléphone maison 
téléphone maison

dans l’immensité, dans la voix lactée 
toute la 3G de la cité
dans tous les flux on s’est croisé 

oh mon amour oh mon crash test 
oh mon amour
oh à toute vitesse un sms
oh à toute vitesse un sms

Exposition personnelle de Julien Creuzet accompagné de Phoebe Collings-James, Christina Kimeze,
Manuel Mathieu, Bruno Peinado et Chloé Quenum

Commissariat : Céline Kopp et Cindy Sissokho 
Exposition du 17 novembre 2023 au 26 mai 2024
En partenariat avec la Fondation d’entreprise Pernod Ricard et avec le soutien de l’Institut français.


Ailleurs est ce rêve proche, de murmures d’eaux confiantes (…)
Exposition collective
avec Thomas Besset, Sofía Bonilla Otoya et Nina Jayasuriya
Commissariat : Alexia Pierre
Exposition du 17 novembre 2023 au 25 février 2024


Vernissages le jeudi 16 novembre 2023 à partir de 18h30

Expositions Domus et Flora Moscovici à la halle de Pont-en-Royans

Mur de réconfort, Flora Moscovici 

Installation in situ qui évolue au fil des saisons, jusqu’à son effacement.

Flora Moscovici crée une œuvre éphémère qui sublime le bâti et son histoire, au cœur du village de Pont-en-Royans. 
L’artiste investit les contreforts de la façade de la Halle. Ces éléments architecturaux ont été construits après la guerre afin de stabiliser la structure fragilisée par les bombardements de 1944 sur les maisons suspendues, initialement présentes à cet endroit. Les lieux seront ensuite celés jusqu’aux années 1980 et à leur reconversion en pôle culturel.

Flora Moscovici propose une installation inédite, imaginée spécifiquement pour le site. Elle rend hommage, grâce à la couleur qui embrasse l’architecture, à cette mémoire sensible dont les remparts s’érigent en témoins.

Le titre, Mur de réconfort, joue donc avec les termes employés dans les traités de construction anciens pour désigner les parois de support et soutien. De même, il suggère une dimension plus immatérielle, de l’ordre de l’émotion et de la douceur.

Les teintes choisies par l’artiste sont inspirées par le paysage environnant. Elle utilise une peinture à base de chaux et de pigments naturels, biosourcés et biodégradables. Flora Moscovici crée de nombreuses nuances à partir des couleurs pures et les applique de façon manuelle, à la brosse ou au pulvérisateur à piston. Ainsi son geste reste humble et délicat malgré la taille monumentale de l’œuvre finale.

Grâce à sa maitrise de la couleur et à son œil attentif aux formes spécifiques du site, Flora Moscovici propose une installation discrète et puissante, qui touche à un registre intime en dépit des dimensions. La peinture détonne tout en s’harmonisant avec la façade. Mur de réconfortse mue au fil du temps et des saisons et s’estompe sur les pierres qui en sont le support. L’œuvre évolue avec la lumière, dialogue avec l’espace et offre au public une expérience toujours nouvelle, en perpétuel changement.

Domus, exposition collective

Vito Acconci, Niloufar Basiri, Younès Ben Slimane, Tom Castinel, Émilien Adage x Chezelmut, Sacha Collin-Rivière, Christine Crozat, Damien Deroubaix, Jason Dodge, Séverine Gorlier, Diego Guglieri Don Vito, Sandra Lorenzi, Valérie Jouve, Octave Rimbert-Rivière, Constance Tenvik x Wallpapers by Artists

Domus réunit des œuvres qui font référence à l’intérieur, à l’univers domestique dans un sens symbolique, introspectif, et aussi dans une acception plus formelle et matérielle. Le public découvrira des pièces qui rappellent des éléments familiers, qui évoquent un imaginaire collectif et partagé ou des objets aux fonctions détournées. Dans la succession des salles, il sera donné à voir une version plus sensible de l’habitat, du lieu de vie et à vivre, où les souvenirs et les affects s’entremêlent.

Double vernissage samedi 7 octobre 2023 à 17h

La fête de fin d’été au Magasin

Célébrons la fin de l’été en musique !
Le jeudi 31 août 2023 de 18h à 22h

Tout au long de l’été, Le Magasin CNAC a accueilli des résidences d’artistes et des ateliers où les publics ont été invités à venir se rencontrer, pratiquer, co-créer…
Cette fête est l’occasion de se retrouver tous ensemble autour de ces créations, de retrouver Cindy Bannani pour le finissage de son exposition, Les 35 et les 99 965 autres, et d’apporter la dernière touche à son œuvre participative, d’ouvrir les grandes portes bleues sur un moment de partage et de joie.

Radio Savate avec Cindy Bannani

  • 17h à 19h • Dans la Galerie Expérimentale

En amont de la fête de fin d’été, Radio Savate s’installe dans l’exposition de Cindy Bannani.

Pour le finissage de l’exposition Les 35 et les 99 965 autres, Cindy Bannani réactive Radio Savate, radio fictive créée par les marcheur·se·s lors de la marche pour l’égalité et contre le racisme de 1983. Pour ce lancement, Cindy Bannani convie des ami·e·s et participant·e·s ayant contribué à la conception de la banderole participative visible dans l’exposition.
En présence de Laure Haumont, Östran Merabti, Amar Ruiz, Camilia Sakraoui.
Avec les lectures de Leïla Chams Barkaoui, Amine Habki, Noémie Pirus-Hassid, François, Ketsia et Kryssandra de Soul Food.

Restitution des ateliers

  • 18h à 20h • Dans la Rue

Restitutions des ateliers menés au cours de l’été avec les artistes, Cindy Bannani, Tilawin Project, Amar Ruiz, et nos partenaires de l’Été Culturel, Asali, Beyti, la Maison des habitants Chorier-Berriat, Pays’âges…

Projection des Films de la Villeneuve

  • 18h à 22h • Salle des pratiques

Les Films de la Villeneuve vous proposent de découvrir le court-métrage réalisé cet été lors de leur résidence au Magasin CNAC, accompagné d’une sélection de créations antérieures.
En tournage au centre d’art de juin à juillet, ils ont invité des jeunes et moins jeunes issu·e·s de leur réseau et de celui de leurs partenaires, à visiter l’exposition En attendant Omar Gatlato : épilogue. Ces visites ont été filmées sans script, provoquant un face-à-face avec des œuvres et la possibilité d’enregistrer la réaction des personnes qui (pour la grande majorité d’entre eux) ne se sont jamais rendues ni au Magasin CNAC ni dans un lieu d’une même nature.

Teinture au henné de l’œuvre de Cindy Bannani

  • 19h30 à 20h • Dans la Rue

Tout au long de son exposition, Cindy Bannani a invité les publics à poursuivre une oeuvre participative : une grande banderole réalisée en broderie, initiée pendant sa résidence au Magasin CNAC. L’artiste avait ainsi permis de faire émerger la mémoire vive d’un mouvement qui marque un tournant dans la lutte antiraciste en France. Aujourd’hui, les publics sont conviés au finissage de cette œuvre lors d’un moment de soin. Mesurant plus de 7m de long, la banderole sera collectivement teinte au henné avant d’être déployée.

DJ set par Amar Ruiz

  • 20h à 22h • Dans la Rue

Interview de Tilawin Project par Viviane Triby et Clärli Honegger, Radio Campus Grenoble

  • Dès 18h • Podcast à écouter sur place ou chez vous

Plongez avec Radio Campus Grenoble au cœur du travail de Tilawin Project. Réalisé à l’occasion du stage de photographie « Être à sa place », on retrouve au micro quatre des artistes du collectif : Liasmine Fodil, Lola Khalfa, Lynn S.K. et Hiba Zouane.
Lors de la restitution des ateliers, venez écouter leurs voix qui font écho à leurs œuvres présentées dans l’exposition En attendant Omar Gatlato : épilogue.
Entretien diffusé à 18h sur les ondes de Radio Campus Grenoble (90.8) et disponible en podcast sur le site de la radio.

Ouverture des expositions

  • 11h–20h

Les expositions sont gratuites toute la journée, venez les découvrir ou les redécouvrir !

Événements gratuits, tous publics, en accès libre

Exposition collective : « En attendant Omar Gatlato au Magasin

« En attendant Omar Gatlato : Épilogue »
Exposition collective, du 7 avril au 15 octobre 2023

Avec : Louisa Babari, Fayçal Baghriche, Lounis Baouche, Hakima El Djoudi, Nawel Louerrad, Lydia Ourahmane & Yuma Burgess, Sara Sadik, Nesrine Salem, Abdo Shanan, Hichem Merouche, Dania Reymond, Djamel Tatah, Tilawin Project, Sofiane Zouggar

Commissariat  : Natasha Marie Llorens
Conception et production  : Magasin-CNAC

« L’exposition collective majeure présente le travail de quatorze artistes pour un regard renouvelé sur l’art en Algérie et dans sa diaspora. 

Cette exposition est conçue en réponse au film classique de 1976 de Merzak Allouache, Omar Gatlato, et vise à présenter des artistes vivant et travaillant en Algérie et dans sa diaspora sur un pied d’égalité et d’une manière qui déconstruit les préconceptions visuelles concernant l’Algérie et ceux qui y appartiennent. Comme point de départ, cet épilogue se saisit de la scène finale du film d’Allouache, afin de présenter une perspective sur la scène artistique algérienne – définie au sens large comme englobant les artistes ayant un certain sentiment d’appartenance à l’Algérie – qui est actuelle. 

Cette exposition est l’épilogue d’un projet développé sur cinq ans ayant généré une succession d’expositions chacune différente, à New York en 2019, à Marseille en 2021 et enfin à Grenoble en 2023. Cet épilogue vise à faire résonner la possibilité, la trépidation et le poids des préoccupations quotidiennes résumées par cette scène de film, qui semble analogue à l’ambiance régnant actuellement en Algérie et en Europe. Post-Hirak, post-Covid, alors que l’impact réel du changement climatique se fait sentir de manière profonde et durable, il y a un sentiment de suspension tendue qui imprègne tout, bien que la vie quotidienne doit continuer ». 

Photos : Jérôme Maniaque