
Kaléidoscoper les écrans, Take Time
Sortie de résidence de transmission 2024-25, visible dans le showcase et auditorium
Exposition du 8 juillet au 20 septembre 2025
Double vernissage samedi 5 juillet à partir de 18h
Invitées en résidence de transmission tout au long de l’année, les artistes Delphine Balley, Armande Chollat-Namy et Shalimar Preuss, du collectif Take Time, ont cocréé plusieurs courts-métrages avec plusieurs classes ou groupes du territoire de Saint-Marcellin Vercors Isère Communauté.
Cette expérience collective a permis aux jeunes de s’initier à la réalisation, à la prise de son et à la mise en scène. À travers la production d’images fixes et en mouvement, ils et elles ont interrogé la manière dont les écrans transforment leur quotidien. Il s’agissait alors d’explorer comment leur ressenti se modèle par le filtre de ces surfaces, et quelles images – de soi et du monde – ces dispositifs renvoient.
Évoluant en fonction des envies et des spécificités de chaque groupe, le projet s’est décliné différemment selon les contextes. Ainsi, certains films, plus optiques et expérimentaux, explorent les effets de la lumière, des ombres, et les sensations visuelles et tactiles qu’ils produisent. D’autres courts-métrages empruntent d’abord un registre documentaire et narratif, avant de devenir plus évocateurs et poétiques, pour aborder le vécu des adolescent·e·s, leurs souvenirs, et leur rapport au flux incessant des clips sur les réseaux.
Après plusieurs mois de questionnements et de tournages, ces créations sont aujourd’hui présentées au public. Si les films sont projetés sur grand écran dans notre auditorium, nous proposons ici une mosaïque d’images, reflet de l’appropriation, par les jeunes, des médiums artistiques mis à leur disposition. Il en ressort un univers ludique, onirique et théâtral : des images qui réfléchissent leurs interrogations et révèlent la diversité de leurs sensibilités.
le collectif Take Time
Delphine Balley, photographe et vidéaste, est diplômée en histoire de l’art (Lyon 2) et de l’École nationale supérieure de la photographie d’Arles. Son travail explore les artifices de la représentation, les rituels ancestraux et les croyances religieuses ou sectaires. Travaillant en argentique grand format, elle s’inspire des illusionnistes du XIXe siècle pour créer un « petit théâtre du monde ». Lauréate du prix Camera Clara en 2019, elle expose en France et à l’international (macLYON, Paris Photo, Biennales de Lyon, Shanghai et Moscou). Ses œuvres figurent dans plusieurs collections publiques et privées telles celle du musée Paul Dini (Villefranche), les FRAC Rhône-Alpes et Languedoc-Roussillon, les collections Auer, Lodevans et Antoine de Galbert. Depuis 2012, elle vit et travaille dans le Vercors.
Armande Chollat-Namy se forme en BTS audiovisuel avant de devenir cheffe-opératrice sur de nombreux courts-métrages. Elle poursuit ses études avec deux masters à Paris 8 (Cinéma et Photographie et Multimédia) et achève son parcours à la FAMU de Prague, où elle réalise ses premiers films expérimentaux sur pellicule. Son travail explore des espaces archaïques et labyrinthiques, mettant en scène des animations de fluides et d’objets industriels dans un univers teinté de surréalisme. En 2012, elle s’installe à Saint Jean-en-Royans, où elle remet en marche une usine et sa turbine, tout en accueillant des projets artistiques. Elle collabore avec divers cinéastes et artistes contemporains, dont Marie-Ange Guilleminot et Michel Aubry, en tant que cheffe-opératrice et monteuse.
Shalimar Preuss, cinéaste diplômée du Fresnoy, Studio National des Arts Contemporains, vit et travaille dans le Vercors. Ses films explorent la tension entre incarnation et imagination, mettant en scène des personnages oscillant entre leur rôle et leur propre identité. Son travail a été présenté dans de nombreuses rétrospectives (Uppsala, Glasgow, Oberhausen) et récompensé dans des festivals internationaux (Pantin, Sarajevo, Rio de Janeiro). Son premier long-métrage, Ma Belle Gosse, est sorti en salles en 2013 après avoir voyagé en festival et obtenu le prix du Film Français à Belfort.
Les participant‧e‧s
Projet cocréé avec les classes de l’école de La Sône, du collège Raymond Guélen de Pont-en-Royans, de la Maison familiale rurale de Chatte, des groupes de l’Institut médico-éducatif Ginkgo Biloba de Vinay et avec la complicité du lycée Bellevue de Saint-Marcellin.

Dans le cadre de la saison culturelle Des habits et nous portée par le Département de l’Isère, le musée Hébert accueille une nouvelle carte blanche confiée au photographe Jean-Pierre Angei dont nous avions visité l’atelier l’an dernier.
La série photographique Altérité présentée par l’artiste (dans la petite galerie et le cabinet des dessins, au premier étage de la maison d’Hébert) est née de sa rencontre avec la créatrice de mode Catherine Valentin, qui imagine, coupe, assemble et donne vie à des pièces uniques. Fasciné, Jean-Pierre Angei saisit la présence délicate des vêtements semblant se fondre dans le tissu même dont ils sont issus. Une série d’images magnifiant les créations textiles de la styliste grenobloise.
Dix-sept images, peuplées de silhouettes caméléon, oscillent entre apparition et effacement, dans une mise en abyme empreinte de poésie. Avec sensibilité, Jean-Pierre Angei capte les ombres, les plis et les textures des étoffes, révélant toute la mélancolie de ces mystérieux portraits.
Retrouvez au musée ces photographies invitant à percevoir le vêtement sous une forme poétique.
Né à Marseille en 1968 et installé à Grenoble, le photographe Jean-Pierre Angei est connu pour ses images aux accents humanistes.
https://www.jeanpierre-angei.com
Altérité est l’une des cinq cartes blanches proposées dans le cadre de la saison culturelle Des habits et nous, portée par le Département de l’Isère.
Exposition du 14 mai au 1er septembre 2025
Inauguration mercredi 14 mai 2025 à 18h30
S’print au Centre du Graphisme
Exposition du 16 mai au 13 juillet 2025
Vernissage le 15 mai 2025 à 18h
Ouvert du mercredi au dimanche de 14h à 18h, entrée libre et gratuite

Dans le contexte particulier de cette année 2024 marquée par les Jeux Olympiques de Paris, Le Centre du Graphisme présente, du 16 mai au 13 juillet 2025, S’print, une exposition et une série d’événements explorant les relations entre graphisme et sport.
3, 2, 1… ne partez pas, il va (toujours) y avoir du sport !
Une exposition qui rassemblera divers objets graphiques: du maillot de foot à l’affiche, de l’écharpe de supporter au billet, de la raquette au ballon de basket réinterprété, montrant l’infiltration du graphisme au sein de l’ensemble des disciplines sportives.
Prenant prétexte de Paris 2024, les espaces du Centre du Graphisme s’envisagent comme le terrain d’une rencontre peu courante entre graphisme et sport. Choix d’une activité périscolaire ou d’un loisir, programmation d’une soirée TV ou vote d’un budget municipal: sport et culture s’opposent fréquemment. L’un et l’autre cherchent l’attention du public, déterminent des pratiques amateurs ou confirmées. Le sport s’adresse au graphisme pour s’aligner sur la grille de départ, défendre ses couleurs, distribuer ses décorations, promouvoir et organiser ses rencontres selon les règles. Ses équipementiers possèdent leurs designers et leurs bureaux de style dédiés, tandis que ses supports développent leurs propres esthétiques dans des continuations tantôt mass-médiatiques tantôt vernaculaires de l’héraldique, à même de se constituer en marqueurs culturels ou sociaux.
Le graphisme intéresse moins par les mouvements et les efforts qui conditionnent ses formes et résolvent ses concepts. Il possède pourtant ses épreuves nécessaires à attester la valeur d’un travail. Il n’a renoncé ni au spectacle, ni à la performance et sait manier l’image du sport pour évoquer l’effort, la confrontation ou la physique des corps.
À la recherche du beau geste, S’pr2int choisit le hors-piste. Par quelle posture passera la visite, quels étirements, impulsions, flexions, tensions et pulsations subiront le regard et la pensée pour que, de l’un à l’autre, s’opère une passe… décisive.
S’print est une exposition produite par la MABA, centre d’art contemporain de la Fondation des Artistes situé à Nogent-sur-Marne où elle a été présentée du 15 septembre au 15 décembre 2024 avant d’être accueillie à l’École Supérieure d’Art et Design Le Havre-Rouen (ésadhar) du 16 janvier au 14 mars 2024.
Hector de la Vallée, EricandMarie – Marie Gaspar et Éric Gaspar, Helmo – Thomas Couderc et Clément Vauchez, Vivien Le Jeune Durhin, M/M – Mathias Augustyniak et Michael Amzalag,
Norm – Dimitri Bruni et Manuel Krebs et Ludovic Varone, Damien Poulain , Sammy Stein ,
Sylvia Tournerie et Sarah Vadé.
Et les travaux de:
Pierre Alechinsky, Benjamin Baltimore, Jonathan Barnbrook, Peter Black Design Associates, Jocelyn CottencinF, Clive Denton, Experimental Jetset – Erwin Brinkers, Danny van den Dungen
et Marieke Stolk, René FerracciF, Bryan Ferry, Anthony Price, Neil Kirk, Simon Puxley,
Peter Saville, Filloques & Zammit & Cie – Nicolas Filloque et Adrien Zammit, Flying Fish Studio
– Robert Fischer et Joan Ludwig, Peter FoldèsF, Bernard ParmegianiF, GrapusF – Pierre Bernard, François Miehe et Gérard Paris Clavel, HothouseUS, Michael Johnson, David KingUK, LinetoCH, Look Specific – Jad Hussein, Metahaven – Vinca Kruk, Daniel van der Velden, Jonathan Monk, Jens Ziehe, Revue Faire – François Havegeer Sacha Léopold, Caroline Péron, Loulou Picasso, Émilie Pitoiset, Atelier Poste 4 – Marie Lanier, Erwan Chouzenoux, Claude Grétillat, Michel Quarez, Rapruesign – Raphael Castillo, Varvara Stepanova, Stylorou1ge – Rob O’Connor, Susanna Shannon, Frédéric Teschner, Yves-Noël Genod, Cornel Windlin.
Collections du TRACé :
Les œuvres de Pierre Alechinsky, Grapus et Michel Quarez sont issues des collections du TRACé.

Le TRACé, Centre du Graphisme
1 place de la Libération, 38130 Échirolles
https://le-trace.fr

Même les soleils sont ivres
Exposition du 19 janvier au 25 mai 2025 à la Collection Lambert
Conçue dans le cadre des célébrations Avignon Terre de culture 2025 / Curiosité(s), l’exposition Même les soleils sont ivres emprunte son titre à une phrase d’Albert Camus issue de La Postérité du soleil, ouvrage réalisé sur les terres du Vaucluse avec la photographe suisse Henriette Grindat, magnifiquement préfacé par son ami le poète René Char.
L’ensemble d’œuvres contemporaines et classiques réunies dans les salles de l’hôtel de Montfaucon – installations, vidéos, photographies, sculptures, peintures – raconte à travers la multitude d’expériences sensorielles proposées, la relation sensible que les êtres entretiennent avec le territoire qu’ils habitent, imprégné par les particularités d’un climat que le vent affecte, irrémédiablement.
Artistes
Chantal Akerman, Francis Alÿs, Massimo Bartolini, Céleste Boursier-Mougenot, Mircea Cantor, Martin Creed, Jean Epstein, Spencer Finch, Susanna Fritscher, Henriette Grindat, Joana Hadjithomas et Khalil Joreige, Roni Horn, Joris Ivens, Joan Jonas, Zilvinas Kempinas, Perrine Lacroix, Julie Rousse, Joseph Vernet, Gustave Vidal, Lawrence Weiner

Nicolas Gaillardon
1:00 am
Exposition du 17 mai au 5 juillet 2025 en partenariat avec Grenoble Art Up !
Vernissage le samedi 17 mai à 16h
• Rencontre avec Nicolas Gaillardon pour une visite de son exposition, qui sera suivie d’un échange samedi 7 juin à 16h.
• Conférence d’histoire de l’art, animée par Fabrice Nesta – L’art de l’installation
samedi 14 juin à 16h.
Nicolas Gaillardon, né en 1983 à Orléans et résidant actuellement à Grenoble, est un artiste pluridisciplinaire qui explore les dimensions du dessin, de l’installation et de la musique pour créer un univers singulier, à la fois familier et mystérieux, semblable à une archéologie contemporaine.
Dans ses œuvres, l’artiste utilise des éléments du quotidien qu’il agence de manière à évoquer une scène qui survient après une action, suggérant un monde où l’humain est absent mais dont les traces persistent. Ces fragments d’espace urbain, souvent désertés, semblent en suspens, abandonnés à eux-mêmes. Ce vide apparent invite le spectateur à s’immerger dans un récit qu’il doit lui-même construire, questionnant ainsi notre rapport à l’environnement, à la mémoire et à l’oubli.
Le passage du dessin à l’animation amplifie cette atmosphère étrange, soulignée par des nappes sonores qui viennent troubler la perception. La répétition du mouvement fait écho aux gestes mécaniques, aux comportements conditionnés par une société où l’artificialité semble dominer l’authenticité. Les installations qu’il crée naissent souvent de ses dessins, opérant un glissement vers un univers immersif où le spectateur est confronté à un sentiment de vide et à une atmosphère post-apocalyptique.
À travers son travail, Nicolas Gaillardon questionne notre mode de vie contemporain, dominé par les artifices et les routines automatisées. Il interroge la place de l’humain face à un monde où l’objet semble avoir pris le dessus, révélant ainsi la fragilité de notre existence et la quête de sens dans un environnement en perpétuelle mutation.
Au VOG, il présentera son exposition 1:00 am, qui sera composée de dessins et d’installation sonore. Il nous propose une réflexion perturbante sur la fête et ses ambivalences, explorant la frontière subtile entre euphorie et déclin. À travers des œuvres qui interrogent notre rapport au temps, aux lieux, ainsi qu’aux cycles du jour et de la nuit, il dévoile les paradoxes de ces moments de célébration où l’atmosphère semble basculer. Dans ce scénario étrange, le soleil et l’obscurité deviennent des métaphores puissantes, invitant à repenser nos rites collectifs, la fugacité de l’instant, et notre désir désespéré d’immortaliser ce qui, par nature, nous échappe.
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