Exposition 1:00 am de Nicolas Gaillardon au VOG Fontaine

Nicolas Gaillardon
1:00 am

Exposition du 17 mai au 5 juillet 2025 en partenariat avec Grenoble Art Up !
Vernissage le samedi 17 mai à 16h
Rencontre avec Nicolas Gaillardon pour une visite de son exposition, qui sera suivie d’un échange       samedi 7 juin à 16h.
Conférence d’histoire de l’art, animée par Fabrice Nesta – L’art de l’installation
samedi 14 juin à 16h.

Nicolas Gaillardon, né en 1983 à Orléans et résidant actuellement à Grenoble, est un artiste pluridisciplinaire qui explore les dimensions du dessin, de l’installation et de la musique pour créer un univers singulier, à la fois familier et mystérieux, semblable à une archéologie contemporaine.
Dans ses œuvres, l’artiste utilise des éléments du quotidien qu’il agence de manière à évoquer une scène qui survient après une action, suggérant un monde où l’humain est absent mais dont les traces persistent. Ces fragments d’espace urbain, souvent désertés, semblent en suspens, abandonnés à eux-mêmes. Ce vide apparent invite le spectateur à s’immerger dans un récit qu’il doit lui-même construire, questionnant ainsi notre rapport à l’environnement, à la mémoire et à l’oubli.

Le passage du dessin à l’animation amplifie cette atmosphère étrange, soulignée par des nappes sonores qui viennent troubler la perception. La répétition du mouvement fait écho aux gestes mécaniques, aux comportements conditionnés par une société où l’artificialité semble dominer l’authenticité. Les installations qu’il crée naissent souvent de ses dessins, opérant un glissement vers un univers immersif où le spectateur est confronté à un sentiment de vide et à une atmosphère post-apocalyptique.
À travers son travail, Nicolas Gaillardon questionne notre mode de vie contemporain, dominé par les artifices et les routines automatisées. Il interroge la place de l’humain face à un monde où l’objet semble avoir pris le dessus, révélant ainsi la fragilité de notre existence et la quête de sens dans un environnement en perpétuelle mutation.
Au VOG, il présentera son exposition 1:00 am, qui sera composée de dessins et d’installation sonore. Il nous propose une réflexion perturbante sur la fête et ses ambivalences, explorant la frontière subtile entre euphorie et déclin. À travers des œuvres qui interrogent notre rapport au temps, aux lieux, ainsi qu’aux cycles du jour et de la nuit, il dévoile les paradoxes de ces moments de célébration où l’atmosphère semble basculer. Dans ce scénario étrange, le soleil et l’obscurité deviennent des métaphores puissantes, invitant à repenser nos rites collectifs, la fugacité de l’instant, et notre désir désespéré d’immortaliser ce qui, par nature, nous échappe.
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Deux expositions au MAC de Lyon

Adrien M & Claire B, Core, 2020 Vue de l’exposition Faire corps à la Gaîté Lyrique Photo : Voyez-Vous (Vinciane Lebrun)

Univers Programmés interroge l’évolution des pratiques artistiques à l’aune du développement de l’informatique, des réseaux, de l’intelligence artificielle.

En 1995, cent ans après l’invention du cinéma à Lyon par les frères Lumière, la 3e Biennale d’art contemporain de Lyon, intitulée installation, cinéma, vidéo, informatique, explorait l’impact des « nouvelles technologies » dans l’art contemporain.

Trente ans plus tard, les questionnements mis en exergue lors de cette manifestation historique restent toujours d’actualité qu’ils soient d’ordre technique ou éthique – la place des techniques traditionnelles dans la création contemporaine, le réel versus le virtuel, la co-création avec les publics, l’interactivité et l’immersion, etc.

L’exposition Univers Programmés interroge l’évolution des pratiques artistiques à l’aune du développement de l’informatique, des réseaux internet, de l’intelligence artificielle, etc.

À travers une sélection d’oeuvres entrées dans la collection du macLYON à l’issue de la 3e biennale, puis acquises au fil des ans, complétée par des prêts de plusieurs musées internationaux et de nouvelles créations, l’exposition s’ouvre à une grande diversité de pratiques et de médiums tels que des installations, films, jeux vidéo, photographies, oeuvres conceptuelles ou encore des tapisseries.

Avec : Marina Abramović & Ulay, Cory Arcangel, Baron Lanteigne, Ailbhe Ní Bhriain, Mathieu Briand, Brodbeck & de Barbuat, Thibault Brunet, Mona Cara, Diane Cescutti, Ian Cheng, Constant Dullaart, Justine Emard, Raphaël Fabre, Gottfried Honegger, KOLKOZ, Jan Kopp, Quentin Lannes, Oliver Laric, Adrien M & Claire B, Eva & Franco Mattes, Laurent Mulot, Nam June Paik, Jeffrey Shaw, Christa Sommerer et Laurent Mignonneau, Wolf Vostell, Stephen Willats…
Commissaire de l’exposition : Matthieu Lelièvre

Bianca Shonee Arroyo-Kreimes, The Pond [détail], 2023 Installation multimédia 3D Photo : Bianca Shonee Arroyo-Kreimes

Échos du passé, promesses du futur, où comment la nature est sublimée par le numérique à travers le regard de quinze artistes. L’exposition invite à se reconnecter à une nature oubliée et d’en conserver la mémoire.

La mémoire de la nature s’estompe au fil du temps, si bien que les êtres humains semblent s’habituer inconsciemment à un environnement en constante dégradation qui, à chaque génération, devient la norme. Le psychologue américain Peter H. Kahn nomme cette acclimatation graduelle, « l’amnésie générationnelle environnementale ». Pour lutter contre cet oubli progressif, des chercheurs et des chercheuses s’unissent pour envisager une nouvelle manière d’écrire l’histoire sous le prisme de l’écologie afin de renouer avec le vivant.
Ainsi, une intelligence collective associant artistes et scientifiques s’empare des nouvelles technologies, notamment du numérique, afin d’en faire le moyen de se reconnecter avec une nature oubliée et d’en conserver la mémoire.

À travers une pluralité d’oeuvres − peinture, vidéo, tapisserie, dessin, installation, réalité augmentée, sculpture… − l’exposition invite quinze artistes à réconcilier nature et technologie et à repenser notre rapport au vivant. Proposée en trois temps, elle ravive le passé d’une nature malmenée, puis explore son ingéniosité tout autant que sa fragilité afin de nous sensibiliser à sa préservation, pour ensuite révéler les futurs spéculatifs imaginés par les artistes, et dans lesquels les récits d’anticipation font écho à l’espoir d’une symbiose.

Avec : Donatien Aubert, aurèce vettier, Léa Collet, Sofia Crespo, Justine Emard, Alexandra Daisy Ginsberg, Daniel Godínez Nivón, Ittah Yoda, Kasia Molga, Vica Pacheco, Sabrina Ratté, Bianca Shonee Arroyo-Kreimes, Wang & Söderström
Commissaire de l’exposition : Marilou Laneuville

Visite de l’atelier de Gilles Balmet

L’association Les amis du Magasin organise, pour ses adhérents, une visite de l’atelier grenoblois de l’artiste Gilles Balmet, le samedi 24 mai 2025 à 10h.

Lieu : Atelier situé au fond d’une cour du cours Berriat
Mode de transport : Tram A, B, D ou E – arrêt Alsace-Lorraine 

Gilles Balmet vit et travaille à Paris depuis 2004.
Né à Grenoble en 1979, il est diplômé de l’École supérieure d’art de Grenoble en 2003.

Il expérimente dans ses trois ateliers à Paris, Grenoble et Montpellier de nouveaux modes de création d’images situées à la frontière entre abstraction et représentation paysagère. 
Il crée des œuvres picturales ou dessinées réalisées à partir de protocoles précis laissant une place à l’aléatoire et à sa maîtrise. 

Il a déjà réalisé plus d’une dizaine d’expositions personnelles dans des centres d’art contemporain, en musées et en galeries et a été un des nominés au Prix Ricard en 2006. En 2010, il a séjourné six mois à Kyoto et dans le reste du Japon. 

Gilles a exposé son travail en France et à l’étranger : au Musée d’art contemporain de Lyon, au FRAC Champagne-Ardenne de Reims, au Musée du Petit Palais à Paris, au Musée Géo-Charles d’Échirolles, à la Fondation d’entreprise Ricard ou au Palais de Tokyo à Paris, au Musée Régional d’Art Contemporain de Sérignan, à La Panacée à Montpellier, à la Collection Lambert, à L’Institut Franco-japonais du Kansaï de Kyoto, ou encore dans une programmation vidéo à Los Angeles. 

Il a réalisé en 2006 un ensemble de vitrines pour Hermès dans huit villes d’Italie. Il a travaillé depuis 2006 avec la Cosmic galerie, devenue Bugada Cargnel puis en 2008, avec la galerie Dominique Fiat à Paris, où il a réalisé quatre expositions personnelles. Il a collaboré plus récemment avec la galerie l’Antichambre de Chambéry en 2022 et avec la galerie AL/MA de Montpellier où il a réalisé en 2023 l’exposition waterfalls puis montré son travail à Paréidolie, le salon international du dessin contemporain de Marseille.

Il a été nommé en 2012 professeur de peinture et dessin au MO.CO ESBA (École supérieure des beaux-arts de Montpellier). 

Son travail est présent dans de nombreuses collections publiques et privées.
http://gillesbalmet.free.fr

Inscriptions auprès d’Agnès Blazy
agnesblazy@gmail.com
06 25 56 04 10

Exposition collective Good Service, Good Performance au Magasin

Un exposition conçue et produite par le Magasin CNAC
En partenariat avec l’IAC – Institut d’art contemporain, Villeurbanne/Rhône-Alpes
Commissariat Céline Kopp, assistée de Alexia Pierre

Avec les œuvres de Mimosa Echard, Latifa Echakhch, Hans Haacke, Hiwa K, Stéphanie Nava, Pipilotti Rist, Utopia Station, Carey Young, Gillian Wearing, Wang Du, et de Anne Le Troter (artiste invitée). 

Exposition du 15 mars au 31 août 2025
Vernissage le 14 mars à 18h30

L’exposition collective « Good Service, Good Performance », porte un regard sur la collection de l’IAC – Institut d’art contemporain, Villeurbanne/Rhône-Alpes. Le choix des œuvres rassemblées, créées entre 1981 et aujourd’hui, s’inscrit dans le désir de les redécouvrir et de les faire résonner avec notre présent, aux côtés de nouvelles œuvres spécialement produites pour l’occasion.

Peut-on encore penser l’idée d’utopie, alors que nous évoluons dans un monde profondément transformé par l’hyper-connectivité, la crise démocratique et les nouvelles dynamiques de surveillance ? Que nous dit à ce sujet un projet iconique comme Utopia Station conçu en 2003, à l’ère post 11 septembre ? Comment regarder l’œuvre de l’artiste anglaise Gillian Wearing dansant dans un centre commercial en 1994, à l’aune de Tik-Tok ? En 2025, alors que la big tech et la montée des autoritarismes bouleversent nos interactions et redéfinissent notre rapport à l’information, ces œuvres témoignent d’enjeux qui, déjà dans les années 1980 à 2010, interrogent la fabrication des récits, la marchandisation du langage, la mise en scène de soi et la possibilité d’espaces de dissidence. Individuellement ou collectivement, les œuvres révèlent comment nos corps, nos désirs et nos existences participent à ces dynamiques, s’adaptant ou résistant aux normes imposées, qu’elles soient sociales, médiatiques ou politiques.

Le film de l’artiste suisse Pipilotti Rist (Entlastungen – Pipilottis Fehler, 1988) ouvre l’exposition et lui donne son titre – Good Service, Good Performance [Bon service, bonne performance] – traduction du texte scandé à l’écran. Dans cette œuvre, l’artiste transforme les dysfonctionnements sonores et visuels en failles où le corps vacille, révélant l’instabilité des systèmes qui nous régissent. Ces perturbations deviennent une forme de libération et ouvrent une relation intime et poétique avec la machine, où le lâcher-prise défie la logique de conformité et d’accomplissement. 

L’exposition explore ainsi la relation entre l’injonction à la performance dans notre société contemporaine et le refus des corps – notamment féminins – face à cette exigence de (re)productivité. Au gré des œuvres, « Good Service, Good Performance » propose une expérience faite de cris, de mensonges, de récitations absurdes, d’humour et de silences… On y rencontre des cataplasmes organiques et industriels, des organes sexuels devenus plantes et des sculptures qui doivent être mordues pour être entendues. Les corps respirent fort, dansent, et en arrivent aux mains dans des débats sur la culture et l’identité qui se résolvent en combats de lutte.

« Good Service, Good Performance » questionne ces tensions entre discipline et débordement, contrôle et abandon, vérité et mise en scène. Dans un monde façonné par les algorithmes, où la parole publique oscille entre surenchère et censure, les œuvres exposées rappellent à quel point l’art éclaire notre présent et demeure essentiel pour en penser les transformations.

À propos de l’IAC :

Outil de création, d’expérimentation et de recherche pour l’art actuel basé dans un lieu de 1200m2 à Villeurbanne, l’IAC développe une activité d’expositions et de rencontres combinée à la constitution d’une collection d’œuvres au rayonnement international. Il prolonge ses activités de recherche, hors-les-murs, par la diffusion de sa collection dans l’ensemble de la région Auvergne-Rhône-Alpes, ainsi qu’au niveau national et international.

In memoriam – Bernard Mallet 1943-2024

Bernard Mallet bous a quitté le 23 décembre 2024, à l’âge de 81 ans.

Bernard a été adhérent de notre association dès les premiers jours de sa création en 2008, et co-fondateur dans les années 60 de la Cinémathèque de Grenoble. Il a participé à plusieurs des voyages que nous organisions dont la biennale d’art contemporain à Venise, Madrid, et le couvent de la Tourette.

Ici au couvent de la Tourette, en 2015


Il a été le coauteur, avec Pierre Garbolino d’un projet des Amis du Magasin que nous avions proposé à la directrice du Magasin, Béatrice Josse, en 2018 (sans suite du Magasin) sur un collectif artistique qui a marqué la vie culturelle de Grenoble, Les mauvaises herbes  dont deux films gardent trace, La madame au collant rouge et Alégria, territoire de la république géniale

Bernard Mallet a soutenu une thèse de doctorat en 1981 à l’université de Besançon en sémiotique littéraire. Maître de conférence à l’université Stendhal et membre du Centre de didactique du français, ses travaux portent prioritairement sur l’enseignement précoce du français langue étrangère aux jeunes enfants (école maternelle et primaire). 

Bernard pensait qu’il était urgent de convoquer les arts contemporains au sein des pratiques pédagogiques de l’enseignement du Français Langue Étrangère précoce.
À rebours des films didactiques du CNDP, Bernard pensait qu’une relation affective dans la perception d’un objet filmique crée les conditions d’une véritable acquisition.
Pour Bernard, ce qu’une image sonore en mouvement peut susciter d’affectif chez le jeune spectateur, conduit véritablement à un apprentissage incarné de la langue.

Pierre Garbolino