La nature exposée

 

 

Erri De Luca, Gallimard 2017

 

«De sa langue empreinte de poésie, l’écrivain italien signe un conte aussi contemporain qu’atemporel, un récit qui tresse avec maestria le drame des migrants et les interrogations théologiques, le geste artistique et le sens du sacré. Du très grand De Luca

Julien Bisson, Lire

 

 

L’art comme malentendu

Michel Thévoz, Les Editions de Minuit, 2017

Avec le temps, une œuvre d’art s’éloignera fatalement du sens que, par provision, son auteur lui donne. Celui-ci, néanmoins, escompte secrètement cette méprise future comme une solution possible à son énigme. S’il est vrai que «le fondement même du discours interhumain est le malentendu» (Lacan), on devrait considérer l’art, ou la relation artistique, comme un malentendu spécialement productif, paradoxal et initiatique. Ce ne sont ni les peintres ni les regardeurs qui font les tableaux, mais la conjugaison de l’inconscience des uns et des bévues des autres : ils se déchargent l’un sur l’autre de la responsabilité d’un sens qui n’en finit pas de leur échapper. Le présent ouvrage évoque quelques-unes de ces méprises en symétrie inverse, indéfiniment reconduites, et qu’on peut considérer finalement comme des «ratages réussis». Ce n’est pas le moindre intérêt de l’histoire de l’art que ces coups de théâtre qui rendent le passé lui-même imprévisible

En public

Boris Groys, PUF 2015

Nous continuons à considérer l’art en tant que spectateurs, alors que nous en sommes désormais les acteurs. Tel est l’étonnant constat dressé par Boris Groys, l’enfant terrible de la théorie de l’art contemporaine. Mais que cela signifie-t-il ? Quelles sont les conséquences, non seulement esthétiques, mais aussi politiques, de la réalisation de la prophétie de Joseph Beuys, voulant que chacun devra un jour devenir artiste ? Qu’est-ce qu’un monde dans lequel les créateurs d’images sont en nombre plus important que les spectateurs ? Pourquoi l’art a-t-il quitté son domaine propre pour investir l’ensemble des dimensions de l’existence, depuis l’autopromotion des hommes politiques jusqu’à notre propre construction narcissique ? Que reste-t-il de l’art et des artistes une fois ceux-ci devenus le default setting de nos sociétés ? Avec En public, Boris Groys ne laisse aucune de ces questions sans réponse, nous entraînant dans une spirale vertigineuse, qui renouvelle de fond en comble l’image que nous avions de notre contemporanéité.

Sylvie BERTHEMY, nouvelle Présidente des Amis du MAGASIN

L’assemblé Générale des Amis du Magasin s’est réunie le 22 mars et elle a élu son CA, lequel a élu le nouveau bureau:

Sylvie BERTHEMY, Présidente

Edouard SCHOENE, Secrétaire

Karim BENLAHMAR, Trésorier

 

« L’assemblée générale des Amis du Magasin a réaffirmé sa volonté de soutenir et promouvoir un centre d’art contemporain, établissement public précieux pour l’art contemporain, les artistes, les publics. »

Les passionnés de l’art contemporain, sont invités à faire vivre la saison culturelle du Magasin et à rejoindre les Amis.

 

« Les conférences du jeudi » au Centre du graphisme Jeudi 2 mars 2017-19h00

En partenariat avec la librairie Le Square, le Centre du graphisme a invité pour cette première conférence Michael Lucken, un des spécialistes français de l’histoire et de l’art japonais.

Directeur du Centre d’Etudes Japonaises, professeur d’histoire et d’histoire de l’art du Japon à l’INALCO, il est auteur de plusieurs ouvrages dont le dernier « Japon: l’archipel du sens »  paru en 2016 aux Editions Perrin.

Cette conférence est proposée en lien avec l’exposition « I love Japan : graphisme et modernité » à voir jusqu’au 31 mars 2017.

 

INFO UTILE

Conférence: « Les conférences du Jeudi »

Lieu: Centre du graphisme – 1 Place de la Libération – 38130 ECHIROLLES

Date: Jeudi 02 Mars à partir de 19h00

Rencontre avec Annick AUGIER dans son atelier au HANG’ART

Nous avons eu le plaisir de rencontrer la peintre Annick AUGIER, le 14 février 2017, dans son atelier au HANG’ART, 5 rue Dominique Villars- 38000 GRENOBLE

 

Crédit photo: P.Coeuré

 

Nous avons rencontré l’artiste à l’occasion de son exposition EMERGENCESHuiles, acryliques, cuivre, or, argent… matérialisent sur la toile des connexions subtiles.

Annick Augier fait sienne cette phrase d’Edouard Munch « En vérité, mon art est une confession que je fais de mon plein gré, une tentative de tirer au clair, pour moi-même, mon rapport à la vie… »

 

Vous pouvez retrouver l’intégralité de son travail sur son site:  www.annickaugierart.com

Une visite dans l’atelier d’une artiste « Rare et Magnifique » le 19 janvier 2017

« Pendant six mois, j’ai acheté 25 objets sur eBay décrits chacun comme étant ‘rare et magnifique’ par leurs vendeurs. Ces objets chargés d’histoires et de valeur subjective ont constitué ma matière première et unique que j’ai broyée en poudre fine et coulée en lingots. »

 Adrianna Wallis

 

« Rare et Magnifique »

Crédit photo : C.Coeuré

 

« L’artiste au travail,  2017 »

Crédit photo : E.Schoene

 

 

Nous avons beaucoup apprécié la présentation complète et sensible de son travail. Ses œuvres « Rare  et Magnifique » et « lettres perdues » sont visibles sur son site ICI 

 

Diplômée de l’école des Beaux Arts de Barcelone, l’artiste française Adrianna Wallis (1981), aujourd’hui installée dans le Vercors à Villard-de-Lans, entretient un rapport  particulier à l’oubli. Ainsi, la mémoire – celle-là même qui constitue notre identité –, représente pour elle un espace d’exploration précieux. À partir des récits de vie et des anecdotes que Wallis prélève et collectionne, elle brode des histoires et tisse des liens pour lutter secrètement contre un effacement trop rapide du passé.

Le hasard propre à la rencontre est un matériau essentiel dans le processus de création de l’artiste. Son œuvre ne pourrait exister sans l’autre dont elle aime exciter les atomes et parfois même les bousculer en s’immisçant dans leur histoire – et ce pour comprendre la sienne. Oscillant sans cesse entre l’individuel et le collectif, son œuvre puise aux confins des liens familiaux, des transmissions entre générations, mais aussi d’absences subies et de présences pesantes. Elle prend à cœur ce rôle qu’elle s’est donnée à jouer, celui du « passeur », ce fameux dépositaire de la mémoire, pour retenir les histoires vouées à être broyées par l’Histoire.

Cette matière intime qu’elle extrait, s’incarne dans des objets emprunts d’humilité, de subversion et de poésie. En laissant affleurer leur mémoire, l’artiste insuffle une nouvelle vie à l’objet, l’anime au sens étymologique du terme (anima = âme). Il s’agit pour Wallis de donner corps et vie, de faire jaillir à partir d’un geste simple, l’inaperçu ou l’impalpable. Dynamiser le manque ou l’absence, – « l’objet s’institue en lieu et pouvoir d’un manque » dit Fedida –, en  » cherchant son rythme, son bondissement, sa poussée, son jet, (…) que dit déjà bien le mot obJET* », est une façon pour l’artiste d’agir sur le passé dans le présent.

 

Texte de Claire Luna

 

* Didi-Huberman, Georges, Gestes d’air et de pierre. Corps, parole, souffle, image,

Editions de Minuit, Paris, 2005, p.22-23

Made in Japan, Visite à Echirolles le 8 janvier 2017

Un nouvel établissement culturel de la ville d’Échirolles, près de Grenoble, a ouvert ses portes le samedi 19 novembre 2016.

 

Outil citoyen et populaire de diffusion de la culture graphique, de sensibilisation aux images, d’éducation du regard, il sera ouvert à tous les publics.

Créé en 1990 le Mois du graphisme d’Échirolles  demeure la manifestation emblématique du Centre du graphisme et lui confère une notoriété locale, départementale, nationale voire internationale, une ouverture sur le monde et d’autres cultures.

 

 

Vues d’exposition/affiche  2017

 

Crédit photo : M.Quendoz

 

Cette année le Japon est l’invité du Mois du graphisme, manifestation emblématique d’Échirolles au nouveau centre dédié.

Depuis des décennies, ce pays fascine le monde par sa capacité à mélanger tradition et modernité. Au Japon tout est design: magazines, emballages, enseignes, menus de restaurants, magasins, habillages de chaines de télévision. Les expositions présentées permettront au public de découvrir un large panorama du design graphique japonais à travers un regard historique et contemporain.

 

CENTRE DU GRAPHISME
Place de la Libération – BP 175
38432 Echirolles cedex

Exposition jusqu’au 20 janvier 2017