
Nous étions nombreux vendredi pour la réouverture festive du Magasin.
Notre association félicite Céline Kopp, directrice du Magasin et son équipe, tous les artistes qui ont engagé la saison autour de la programmation « la position de l’amour ».
Le vernissage fut une réussite.
Notre association a eu le plaisir de recueillir des dizaines d’adhésions et réadhésions, autant de marques d’intérêt pour la réouverture du CNAC de Grenoble et pour les futures initiatives de l’association.
Nous remercions celles et ceux qui ont dit oui au soutien au Magasin.
Nous appelons les lecteurs de ce petit mot à adhérer aux Amis du Magasin.
Notre bureau (quatre d’entre nous) va rencontrer très prochainement la direction du Magasin puis convoquer une assemblée générale pour qu’ensemble nous construisions l’avenir de nos activités auprès de l’équipe du Magasin.
Vous pouvez d’ores et déjà nous faire part de vos attentes et propositions.
Tout est à construire.
Vous pouvez également contribuer à élargir notre association en invitant à adhérer.
Très cordialement
Le bureau des Amis du Magasin

Chers Amis du Magasin
Le 18 Novembre, Céline Kopp directrice du magasin, rouvre celui-ci pour notre plus grand bonheur.
Une table d’inscription aux Amis de Magasin recueillera les adhésions de tous ceux qui veulent soutenir cette belle institution, trop longtemps mise en sommeil.
Nous vous espérons nombreux ce vendredi à 18h30 au Magasin
Sylvie Berthemy, présidente jusqu’aux prochaines élections.
Chers amis
Je brise ce trop long silence éditorial pour vous convier fortement à aller vous immerger dans l’exposition de Minia Babiany, jeune artiste de 32 ans.
Les circonstances exceptionnelles (jugées après coup comme telles) dans lesquelles j’ai pu la voir*, m’ont conduite à vous livrer quelques réflexions strictement personnelles.
Un moucharabieh de terre noire, grasse, sensuelle ; posé à même le sol, impose un temps d’arrêt, nécessaire à une vue d’ensemble de l’œuvre.
C’est une injonction implicite, silencieuse, à la dégustation du moment, à la lenteur, à la précaution de ce que trop souvent l’on foule sans conscience.
Bref, on ne peut courir le lieu au pas de charge, sans risquer de détruire l’harmonie du sol et en perdre son sens poétique.
Quelques petits tessons anodins semés de ci de là, racontent leurs histoires ainsi que des paniers d’osier quelque peu calcinés.
C’est par eux que se poursuit la longue déambulation de chacun dans sa petite histoire, dans la grande histoire et dans celle plus vaste de notre planète.
C’est l’une des fonctions essentielles de l’art que de permettre l’évasion, le rêve, l’exil, qui sont les garants que l’on se sente partout chez soi.
Si la phrase : « Les papillons provoquent la cécité quand ils soufflent dans vos oreilles » l’intitulé de l’exposition : « j’ai tué le papillon dans mon oreille » nous décille vraiment pour peu que l’on s’en imprègne.
Cette « traversée sonore et physique vers un au-delà », dépasse largement celui de son archipel : la Caraïbe.
Sylvie Berthemy
(*Seule pendant 1heure dans l’exposition)
Minia Babiany
Née en 1988 à Basse-Terre en Guadeloupe, elle vit et travaille à Mexico et en Guadeloupe.
Diplômée de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon, elle participe depuis 2011 à plusieurs expositions collectives et personnelles entre autres en France, au Mexique, au Costa Rica, en Colombie, en Allemagne, en Suède.
Elle est lauréate du prix Sciences Po pour l’art contemporain 2019.
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Exposition du 20 janvier au 7 juin 2020
Gilles Fourneris propose une visite commentée de l’exposition Absence, qui met en scène sa collectionson le mardi 28 août à 18h45, au château de la Veyrie, à Bernin. D’autres visites commentées sont possibles (demande par courriel à veyrie@bernin.fr)
Exposition Junya Ishigami, Freeing Architecture .
Du 30 mars au 9 septembre 2018
Des maquettes comme œuvres architecturales
Dans Freeing Architecture, Junya Ishigami développe ses recherches les plus récentes sur la fonction, la forme, l’échelle et l’environnement en architecture, esquissant ainsi sa vision du futur du premier art. À travers plus de quarante maquettes ainsi que de nombreux films et dessins, l’exposition présente une vingtaine de projets, de leur genèse à leur complexe processus de réalisation. Loin d’être des outils de travail préalables à la construction, les maquettes réunies dans l’exposition ont été réalisées pour l’occasion. On devine, en contemplant ces œuvres façonnées à la main et assemblées dans le studio de l’architecte pendant près d’un an, les nombreuses étapes et le travail minutieux qui ont conduit à leur apparence finale. Toutes différentes par leurs matériaux, leurs dimensions et leur niveau de détail, elles offrent un aperçu de la lente maturation nécessaire à la création des œuvres architecturales de Junya Ishigami. Des œuvres dont la dimension poétique repose sur l’expérimentation autant que sur la théorie, le savoir et la technologie.
L’architecture comme phénomène naturel
Véritable ode à la liberté, l’exposition Freeing Architecture démontre l’étonnante capacité de Junya Ishigami à penser sa pratique hors des limites du savoir-faire et de la pensée architecturale. Elle invite à un voyage dans l’imaginaire de l’artiste, révélant une pluralité de mondes poétiques et sensibles. Une ligne dessinée dans le ciel esquisse un monument (Sydney Cloud Arch, Sydney, Australie), un collage d’illustrations et de dessins pour enfants sert de motif au toit d’un jardin d’enfants (Forest Kindergarten, Shandong, Chine). Junya Ishigami aime à penser que l’architecture peut se former naturellement, à l’image d’une pierre qui se construit dans le temps, par sédimentation et érosion. Un projet de restaurant et d’habitation pour un chef dans le sud du Japon est envisagé « comme un rocher » (House and Restaurant, Yamaguchi, Japon). Entre terre et ciel, un lieu semi-ouvert pour les étudiants d’une université évoque un ciel changeant barré par un horizon imaginaire (University Multipurpose Hall, Kanagawa, Japon).
Un nouveau paysage
Junya Ishigami conçoit l’environnement alentour comme une partie intégrante de chacun de ses projets. Il intègre le paysage dans son travail, le magnifiant toujours et allant même jusqu’à le transformer, comme dans son projet de lac artificiel à Rizhao en Chine dessiné pour laisser passer, en son milieu, une longue promenade d’un kilomètre ; ou dans celui de forêt à Tochigi au Japon pour lequel plus de trois cent arbres ont été déplacés de leur emplacement d’origine et replantés sur un terrain à proximité.
Pensée elle-même comme un projet architectural, l’exposition Freeing Architecture prend tout son sens au sein de l’environnement pour lequel elle a été imaginée : le bâtiment de Jean Nouvel entouré du jardin de Lothar Baumgarten. Minutieusement scénographiée, l’exposition dessine dans chaque salle un nouveau paysage, laissant le visiteur se promener le long d’un chemin sinueux et découvrir sans cesse de nouvelles perspectives. La gigantesque reproduction à l’échelle 1/10 d’une très haute église toute en courbes (Chapel of Valley, Rizhao, Chine) côtoie la maquette d’une maison-jardin à la structure métallique rectiligne aménagée avec de vraies plantes et celle de la maison transparente du parc de Vijversburg en Hollande, posée au niveau du sol. Regroupés par affinités électives, les projets forment des chapitres comme par exemple celui du « monde de l’enfance » et des « projets-nuages ». Dans les espaces ouverts et dépourvus de murs de la Fondation Cartier, la juxtaposition de petites et de grandes maquettes, ainsi que d’immenses collages et de dessins, créent une atmosphère tour à tour solennelle, onirique, joueuse ou calme.
Plus d’infos : https://www.fondationcartier.com/expositions/junya-ishigami