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Ci dessous le dernier article publié sur le site des Amis du Magasin.
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Images-forêts : les persistantes Léa Habourdin
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Exposition du 21 mars au 27 mai 2023 Vernissage samedi 18 mars à 18h
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Léa Habourdin est photographe. L’objectif de sa caméra se pose sur des êtres menacés et des espaces sauvages en Europe. Cette sensibilité accrue pour ce qu’il reste d’intouché et pour les formes des vies évoluant hors de portée humaine, prend la forme de séries de photographies qui enquêtent sur les liens entre l’homme et l’animal, la survivance et la résilience des espèces. Dans ce spectre large du vivant, Léa Habourdin a choisi aussi bien de suivre les traces de rapaces sauvages ou de pigeons voyageurs, que de capter en image des campagnes aux modes de vie désuets ou encore des milieux naturels vulnérables, à préserver.
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Depuis 2019, elle explore les forêts intouchées de France avec des chercheuses et chercheurs. Ce corpus d’œuvres, Images-forêts, questionne aussi bien la précarité de ces écosystèmes que le défi (sociétal) que représente leur existence et persistance. Sans négliger l’impact environnemental de sa propre production, l’artiste s’est engagée à tirer ces images uniquement avec des pigments naturels ou avec des techniques anciennes, l’anthotype en particulier. Cette série se poursuit en 2022-23 grâce à la résidence dans le Vercors où Léa Habourdin a poussé ses recherches dans les bois avoisinants. Ici, elle a ouvert son répertoire à des forêts à caractère « naturel » et « personnel », c’est-à-dire non classées comme telles par les scientifiques, mais portées à ce rang par les gens qui les fréquentent. En découlent des images sur textile, teintes avec les plantes locales, à l’apparence douce et intime. Dans l’exposition, le public découvrira alors différentes photographies, certaines presque impalpables ou véritablement éphémères, d’autres plus matricielles et matérielles, aux couleurs de garance, de charbon ou encore de millepertuis. En donnant à voir ces zones sensibles et fragiles, ce sont des milieux de résistance aussi bien que de poésie que l’artiste offre aux visiteuses et visiteurs.
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Née en 1985 dans le nord de la France, Léa Habourdin a d’abord étudié l’estampe à l’école Estienne puis la photographie à l’école d’Arles. Attentive à la diversité des formes de vies, sa pratique veut dessiner d’autres manières d’entrer en résonance avec les mondes. Elle observe le rapport que nous entretenons aux autres animaux, aux paysages et convoque les notions de survie, de fracture, de reconstruction pour recomposer une autre vue de ce que nous appelons « le sauvage ». Explorant des champs tels que l’éthologie, la recherche en science appliquée ou encore la botanique, elle déploie un travail en dessin et photographie où la place du livre et de l’objet imprimé est cruciale.
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Son travail a été récompensé de nombreuses fois, elle a été notamment lauréate de la Carte Blanche PMU – le BAL en 2015, de la bourse de recherche du CIPGP en 2019, et de la bourse d’aide à la création du CNAP en 2020. Son travail a été montré dans plusieurs festivals : Photo Phnom Penh au Cambodge, Lianzhou festival en Chine, Photo Saint Germain à Paris, Les Rencontres de la photographie d’Arles...
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En 2018 elle expose « Survivalists » au Musée GoEun en Corée du Sud et profite de l’ouverture de l’exposition pour lancer sa maison d’édition : Mille Cailloux (qu’elle dirige à présent avec Jessica Martinato) où l’acte d’éditer sera pensé comme une pratique artistique.
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