La grange du Boissieu : Exposition Christine Coblentz « Droit d’inventaire » du 4 juin au 3 juillet 2016

Une exposition photographique sur la démolition de Valisére, et la restauration du bâtiment du CNAC qui devient le magasin. Deux bâtiments emblématiques de Grenoble. L’exposition porte aussi sur la restauration du lieu de cette exposition.

 

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« De l’effet du montage »

Dans la pénombre un espace consacré à la projection d’images et de vidéographies, marque le début du parcours de l’exposition. Ce dispositif visuel nous introduit dans le travail de Christine Coblentz ; le processus de lecture et relecture d’images et d’espaces en transition devient la métaphore du processus de création actif dans toute sa démarche. Les images défilent au rythme des pas de la photographe, surprise par la diversité des angles d’approche possibles. Les suites des prises de vue, montées en fondu enchaîné, montrent comment son œil est curieux, amusé et parfois inquiet quant au devenir des lieux photographiés : à démolir (Usine Valisère, 1993) ou à transformer (Le Magasin-CNAP, 1985 ; La Grange du Boissieu, 2011). Le montage fait également apparaître quelques objets, traces, situations ou points de vue avant coureurs des motifs qu’un jour l’artiste a retenus dans son activité plastique. Ces recherches sur l’image photographique dégagent certains aspects significatifs de cette façon si singulière de voir et de se saisir du monde. Elles s’inscrivent au titre d’une méthode de travail qui s’attarde moins sur l’un au profit de l’ensemble.

Dans la première salle d’exposition, l’organisation des œuvres suit cette logique cinématographique. Dans un rapport de proximité, les dessins, photographies ou peintures sont en conversation, sans distinction de genre ni ordre chronologique, comme en attente de montage. Le choix scénographique de l’artiste veut conserver aux œuvres individuelles le caractère d’échantillon à appréhender par rapport (et dans) l’ensemble vaste de la démarche. Dans la mesure où la confrontation d’un dessin ancien avec une photographie récente énonce les inclassables aller et retour du regard de l’artiste dans le temps et les espaces sur un même motif, l’idée de cabinet de curiosités convient pour qualifier cette vision globalisante d’un monde ponctué de détails. Des objets de diverses natures cohabitent et dialoguent, se trouvant reliés par analogies thématiques ou formelles. Une œuvre isolée n’est jamais innocente et pure, elle n’est pas ici par hasard ; même si elle traite d’incertitudes, elle sert à penser et à articuler l’ensemble d’un développement pour participer à la pensée, la conduire, ponctuer un argument formel, ou anticiper une série à venir.

À partir de grains de poussière de poivrons séchés, s’esquissent ainsi des « idées de nuages ». Belles métaphores du temps au rythme de la durée des tâtonnements et de la persévérance, de la matière vers sa disparition, du passage du vent donné à l’oubli. La dernière salle d’exposition s’ouvre largement sur un jardin. Christine Coblentz a décidé d’intégrer au parcours cette vue paysagère – cette image – en provoquant quelques renvois et allusions à la notion de point de vue, si fortement inscrite dans sa démarche. Un mur est ponctué de cercles nuageux colorés. Ils permettent de basculer la vision du proche au lointain et de favoriser la perte des repères spatiaux et temporels.

De la semi obscurité de la salle de projection (camera obscura) à la luminosité des salles supérieures (vue paysagère), le parcours voulu par l’artiste entre en osmose avec le sens du travail lui-même. Le visiteur est pris dans le processus même d’un travail de création, il est convié à réaliser un montage à partir d’une diversité d’objets au statut variable. Tous concourent à l’ensemble, se répondant ou se contrariant. Ils définissent de concert les caractères d’une démarche fouineuse à l’intérieur de son propre champ, introspective et déviante, et ils montrent comment le travail des images que mène Christine Coblentz depuis près de trente ans, avec des images produites ou capturées, conduit l’idée où elle se dessine, germe et se décline – comment elle s’affirme dans la durée et en toute cohérence..

Lydie Rekow-Fond, avril 2016

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Merci à Christine Coblentz pour ces photos

Pour les adhérents plus de photos sur le site réservé.

Crédit photos et texte Christine Coblentz

Amis du Magasin : Pré-vernissage pour les adhérents le vendredi 27 mai à 19h00 pour l’exposition « Briser la glace »

Vous êtes invités à venir découvrir en avant-première l’exposition Briser la glace (commissariat : Session 25 de l’École du MAGASIN), le vendredi 27 mai à 19h au MAGASIN en présence des commissaires et artistes invités.

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Ce pré-vernissage est réservé aux adhérents des Amis du Magasin et invités du Magasin

L’adhésion peut-être faite sur place.

 

 

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Source : le Magasin

www.amisdumagasin.com

Pour tout contact :

amismagasin.grenoble@orange.fr

Par téléphone : 0683 761787

 

 

A – L H.Blanc expose à la galerie Lionelle Courbet du 12 mai au 11 juin à Paris (Exposition collective)

 

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Qu’est-ce qu’au fond que l’aura ? Un singulier entrelacs d’espace et de temps : unique apparition d’un lointain aussi proche soit-il.

Walter Benjamin

 

Il faudra sans doute entrer dans ce travail autrement que par le simple regard. Ne pas se contenter de cette ligne d’horizon, de ces ombres flottantes, de ces espaces intermédiaires, ni même de ces interstices. Ce qu’il faut voir est au-delà. Certes, l’œil y perçoit, y saisit une impression, une sensation de paysage, de végétal mais l’intention n’est pas là ! En cela il appelle une autre manière de regarder et de voir.

Ce qui est là sous nos yeux n’est pas ce qui est, et ce qui demande de s’attarder. Car là n’est pas ici la véritable présence qui anime le paysage, mais bien « ce » qui le constitue, « ce » qui fait l’humus du Lieu. Le paysage n’est qu’en apparence saisi, même s’il est en réalité saisissement.

Ce qui est là, se nourrit d’une présence au-delà de leur surface où chaque surface qui tremble et s’organise (…) ouvre essentiellement sur le dehors [1] ; d’un dehors qui lui confère une substance dépassant la seule représentation. Dès lors, le paysage devient pré-texte, dans un aller-retour subtil entre l’œuvre représentée, l’œil qui la perçoit, la mémoire qui désormais lui confère souffle de vie.

Car ces œuvres animent et s’animent par l’intelligence rusée [2] qu’elles suscitent. Elles conduisent le complice de l’œuvre, celui qui la regarde, à mobiliser sa mémoire plus sûrement que son regard. A la fois réflexives et sensorielles, elles agissent tel un miroir et exigent du regardeur qui s’y plonge, un lâcher prise.

Espace et temps, esprit du lieu et impermanence sont convoqués en un seul regard. Et les figures qui s’y entremêlent font lien, ouvrent des franchissements possibles à ce qui, dans un même mouvement, retient la mémoire et la libère, pour retrouver cette forme qui pourtant continue d’exister, mais derrière nous, au-dessus, autour, lointains où ne s’accumule plus que l’être de notre passage, crête d’où déjà ne ruisselle plus que l’éternité de l’instant [3].

Restituer ce qui a été.

Anne-Laure H-Blanc, janvier 2015

 

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www.alh-blanc.odavia.com

 

 

Adelita Husni-Bey, Mercredi 11 mai à partir de 18h30 dans l’auditorium du MAGASIN

Projection et rencontre avec adelita husni-bey

le mercredi 11 mai 2016 à 18h30, dans l’auditorium du MAGASIN – Centre National d’Art Contemporain de Grenoble (entrée libre, dans la limite des places disponibles).

Rencontre avec l'artiste Adelita Husni-Bey, le mercredi 11 mai, au MAGASIN

L’artiste Adelita Husni-Bey est invitée dans le cadre de la plateforme de recherche « Pratiques d’hospitalité », initiée et coordonnée par Katia Schneller et Simone Frangi (enseignants à l’ÉSAD •Grenoble). Elle mènera à cette occasion un workshop intitulé État d’em(u)rgence (State of Apparition) à l’ÉSAD •Grenoble.

Une invitation proposée par « Pratiques d’hospitalité», plateforme de recherche critique et imagination politique, initiée et coordonnée par Simone Frangi et Katia Schneller à l’ÉSAD •Grenoble.

 

Soirée consacrée à la récente production artistique de Adelita Husni-bey, artiste invitée par « Pratiques d’hospitalités » à donner un workshop de cinq jours intitulé « État d’em(u)rgence – State of Apparition » à l’ÉSAD •Grenoble.

 

Adelita Husni-Bey

Franco-libanaise (née en 1985), Adelita Husni-Bey est une artiste et une chercheuse dont la pratique implique l’analyse et la contre-représentation d’idéologies hégémoniques dans les sociétés occidentales contemporaines. Des projets récents se sont aussi concentrés sur le déterrement et la manière de repenser  des modèles pédagogiques radicaux dans le cadre d’études anarcho-collectivistes.

 

http://www.magasin-cnac.org/

 

www.esad-gv.fr

 

 

Exposition « Revêtir le corps », Atelier de gravure de Blandine Leclerc à l’ESAD du 4 au 10 juin 2016

 

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L’exposition Revêtir le corps a lieu du 4 mai au 10 juin 2016, aux ateliers tous publics de l’ÉSAD •Grenoble; elle est ouverte du lundi au jeudi de 14 h 00 à 18 h 00 et le vendredi de 14 h 00 à 17 h 00. Vernissage le mercredi 4 mai à 18 h 00.

 

École Supérieure d’Art et Design, www.esad-gv.fr — Ateliers tous publics, 3 rue Federico Garcia Lorca, 38 100 •Grenoble

 

grenoble@esad-gv.fr

Association Culture et Patrimoine de Corenc : Alexandra AROD et Fernand GRECO, « Réminiscences sacrées » du 6 au 29 mai

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L’Association Culture et Patrimoine de Corenc , expose à la Condamine

Alexandra AROD et Fernand GRECO

Ces deux artistes ont accepté la mission des « REMINISCENCES SACREES « et posés la question :

« Que reste-t-il de ses racines à un occident sécularisé ? Et bien, les traces du sacré enfouies sous l’usure du temps et que l’exigence artistique va retrouver. «

Au travers de leur œuvre , nous irons à la rencontre de ces deux agnostiques qui ont plongé dans les textes sacrés pour s’en imprégner, sans taire l’aporie qu’est la représentation du Père

Quand Fernand GRECO, comme ils l’ont fait maintes fois ensemble , tant leurs démarches sont aussi opposées que complémentaires, a proposé à Alexandra AROD, cette aventure sur le sacré, il en a jailli tout ce qui en elle aspirait à la transcendance. De concert, avec leurs armes, caresseur de la pierre et du bois , croqueur de visages et de silhouettes , ils nous font , durant cette exposition , une proposition informelle : Frères que faisons nous de cette humble beauté ? »